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| Sujet: Jason Rice (4) - Bataille pour la domination planétaire Mar 19 Mar - 6:10 | |
| Bataille pour la domination planétaire 16 octobre 2018
Jay Weidner: Merci d’être avec nous, Jason.
Jason Rice: Merci à vous de me recevoir, Jay.
Jay : On est de retour sur Mars. Vous avez terminé votre entraînement de quatre mois. Vous avez sûrement hâte de passer à l’action, car deux ans de formation, c’est énorme. Que se passe-t-il donc ? Jason: La mission de l’IDARF, était de fournir des troupes et des ressources, de fournir des capacités défensives aux autres planètes qui étaient soumises à la menace directe ou imminente d’une invasion par une espèce alien. On était très excités de pouvoir aller tenter d’aider ces gens.
Pour mon premier déploiement sur une planète, on y faisait référence en temps que zone 2-6. J’étais chef de peloton, et ma première mission était de déménager mon peloton dans cette ville pour collecter des renseignements qu’on utiliserait plus tard, pour les aider à créer un plan défensif, pour trouver des objectifs pour les ressources qu’ils doivent sauver et accumuler, et les endroits où on les aiderait avec la défense.
Mais notre première mission était de reconnaître la ville, connaître leurs structures sociales, comment la ville était aménagée, sa configuration, le type de technologie qu’ils utilisaient. Il nous manquait beaucoup d’informations. C’étaient donc les premières étapes, avant que les gouvernements planétaires ne disent publiquement : « Hey, on a de l’aide. On va être envahis, et voici les types qui nous aideront ».
Jay : Tout correspondait-il à ce qu’on vous avait dit quand vous avez été employé ? Ou bien ont-il rusé ? Jason : Bien sûr. Ne vous y trompez pas. Les supercheries qu’ils ont utilisé, je l’ai compris plus tard, étaient que le groupe qui commandait la flotte de l’IDARF était le même qui fournissait les invasions extraterrestres, et c’était leur manière de mettre un pied dans la place, car ils avaient besoin d’une population planétaire pour créer un gouvernement. Ils demandaient que ce gouvernement les invite. Ils demandaient que ce gouvernement leur permette d’établir un système financier, des moyens de contrôle, donc, de les manipuler.
Jay : Vous dites que les gens qui commandaient l’IDARF finançaient aussi l’invasion alien ?
Jason : L’invasion des Dracos, exactement.
Jay : La Cabale doit aussi avoir commencé à lever leurs armées pour s’assurer qu’ils en avaient autant que les allemands, non ? Jason : Ils avaient un interrupteur de secours, qu’ils avaient en dernier ressort, s’ils en avaient besoin. Mais oui, ça ne comprend pas les 24 000 autres soldats que les allemands leur ont fournis.
Jay : Vous avez parlé de « l’interrupteur » ?
Jason : Oui, c’est une sorte de sécurité que la cabale a inséré dans les 24 000 soldats qu’elle a fourni aux allemands de Mars. C’est un code spécial dans une amélioration en particulier d’un nanorobot qui déclenche le suicide du soldat au moment, en gros, où ils appuient sur le bouton. Et ça comprend les munitions qui sont cachées dans les vaisseaux. Elles fonctionnent à une distance de 500 années-lumière. Les navettes peuvent donc être à 1000 années-lumière, mais dès qu’ils entrent dans la zone des 500 années-lumière de la Terre, ça sera alors transmis par les émetteurs ou retransmetteurs qui sont dans les unités.
Jay : Cela détruirait-il les armes à bord ?
Jason : Cela entraînerait la mort de chaque soldat, avec cette amélioration, avec ce nanorobot, tout comme l’explosion des munitions à antimatière qu’ils ont cachées.
Jay : On parlera en détail des combinaisons et de la technologie dans une prochaine émission.
Jason : Elles sont absolument fabuleuses. Les capacités que les soldats ont, grâce à ces combinaisons… Ils sont à l’épreuve des balles. Ils ont des commandes de servomoteurs et de moteurs électriques intégrés en eux, pour augmenter leurs forces, sauts, course, tout, quoi. Ils sont autonomes, pour être dans le pire des environnements, mortel, toxique, et toujours survivre, jusqu’à et y compris dans l’espace, à toutes les radiations, la chaleur, le froid, à tout. Ce sont des combinaisons incroyables.
Jay : Ok. Donc, Jason, vous étiez sur une planète. J’aimerais en savoir plus : des humanoïdes y vivaient-ils ?
Jason : Les habitants de cette planète étaient humains. Ils étaient un peu plus petits que les humains typiques terrestres, environ 1,50 m de hauteur, et voilà d’ailleurs pourquoi j’ai réussi à m’y intégrer. Je ne suis pas bien plus grand. Mais leur taille équivalait à celle d’un humain en bonne santé. Ils étaient juste un peu plus petits.
Pour la flore et la faune… il y avait beaucoup d’arbres semblables à des pins, avec des aiguilles. On les appelle des « almost-pin » (« presque-pins« »). Ils avaient des forêts remplies d’arbres ressemblant presque à des chênes, des rivières, des ruisseaux. Il y a là-bas une plus grande présence d’eau douce que sur Terre, qui est principalement couverte d’eau salée.
Jay : Y avait-il différentes races ?
Jason : Il y avait différentes races. Elles avaient la peau claire, la peau foncée. La race prédominante avait la peau claire, plutôt mate, comme chez les grecs ou les méditerranéens.
Jay : Et la couleur des yeux ?
Jason : Des yeux et des cheveux de couleurs différentes.
Jay : Et que mangent-ils ?
Jason : Ils mangent des fruits, des légumes. Ils ne mangeaient aucune viande. Ils ont un régime à base de fruits de mer, si on veut. La première ville où j’ai été déployé étaient sur les rives d’un très grand lac, une étendue d’eau douce. Il était si grand qu’on ne voyait pas de l’autre coté, de nombreux kilomètres, comme le golfe du Mexique.
Jay : Ont-ils de l’industrie ou plutôt de l’agriculture avec des fermes ?
Jason : Ils avaient une industrie variée. Leur économie n’était pas basée sur l’argent, comme la nôtre. Leur économie se fondait sur le troc de services et de biens. C’était plus un système de clans ou de guildes qu’ils avaient. Notre mission était donc d’en savoir autant que possible sur les gens qu’on allait aider.
Jay : Etait-ce un peuple guerrier ou pacifique ?
Jason : Pacifique. Ils n’avaient pas eu de guerres depuis des siècles, au moment de notre arrivée.
Jay : L’invasion extraterrestre a dû les choquer, alors.
Jason : Oui, ils étaient très choqués. Ils n’étaient pas préparés à mettre des défenses en place.
Jay : Avaient-ils des armes ?
Jason : Non, aucune.
Jay : Aucune, ils étaient donc dans une mauvaise position.
Jason : Oui, tout à fait. Et on devait d’abord partir trouver quel type de civilisation ils avaient. On ne savait pas s’ils se fondaient sur les guildes. S’ils avaient de l’argent. On devait donc savoir. Donc on leur a dit qu’on venait de très loin, et qu’on apportait des biens à échanger, équivalents à ce qu’ils utilisaient à cette époque. Notre but, leur a-t-on dit, était de mettre en place une mission commerciale pour échanger des biens entre les villes.
Jay : Parliez-vous leur langue ?
Jason : J’ai dû l’apprendre avant d’arriver sur la planète, lors du programme que j’ai fait.
Jay : On a donc un peuple plutôt pacifique, vivant sur une planète quelque part. Mais les aliens les avaient-ils envahis, avant que vous arriviez ?
Jason : Non, on est arrivés assez en avance, on a donc pensé qu’on avait le temps de se préparer.
Jay : Des indics vous ont-ils dit qu’ils arrivaient ?
Jason : Quelqu’un avait cette info qui prétendait savoir quand ils allaient arriver, quand l’invasion allait arriver, indirectement. Le mois suivant ou celui d’après, c’était le délai qu’on nous avait dit.
Jay : Vous avez aussi dit que le groupe derrière les aliens étaient le même que celui derrière vous.
Jason : Exact.
Jay : Mais vous ne le saviez pas ?
Jason : Pas à ce moment-là.
Jay : C’était une surprise.
Jason : Il y aurait bientôt d’énormes révoltes.
Jay : Donc sur la planète, la première chose que vous faites est de collecter des infos pour reconnaître le terrain.
Jason : Oui, pour s’y fondre. Devenir membres de la ville pendant trois à six mois.
Jay : D’accord, et pas de militaires ?
Jason : Non. On s’’habillait comme eux.
Jay : Et les aliens arrivent ?
Jason : Ils arrivent, oui. On avait prévu d’arriver un an à l’avance, pour avoir le temps de s’intégrer, de chercher, d’explorer, d’obtenir des informations et leur confiance.
Jay : Quelle était la finalité de cette collecte d’informations ?
Jason : Pour adapter les méthodes et systèmes défensifs sur la base de ce qu’ils avaient, la façon dont ils avaient fait les choses pour pouvoir nous intégrer parfaitement.
Jay : Appréciez-vous ces gens ?
Jason : Oui.
Jay : D’accord. Vraiment.
Jason : Ils étaient appréciés. Ils étaient tous très attachants. Leur société était très ouverte. Il n’y avait pas de checkpoints. Ils n’avaient pas vraiment de questions doutant d’où on venait. Ils sont très confiants, très amicaux. C’est une société très ouverte. Les gens étaient serviables.
Jay : Et leur culture ? Musique, arts ?
Jason : Oui, arts, culture musique. Ils avaient leurs propres oeuvres qui décoraient leurs villes. Ils n’avaient pas de véhicules motorisés. Les villes étaient généralement assez petites, avec 800 000 personnes pour la ville où on est d’abord allés. Et juste aux limites de la ville se trouvait la forêt. Elles ne s’étendaient qu’en cas de besoin. Et c’était intéressant : on pouvait se tenir sur la ligne de démarcation entre la forêt et la zone urbanisée. Il n’y avait pas vraiment de faubourgs. Ils ont bâti ce dont ils avaient besoin quand il le fallait.
Jay : Les aliens qui les ont attaqués, comment étaient-ils ?
Jason : Les aliens qui les ont attaqués était des extraterrestres ressemblant à des loup-garous. On les avait dénommés comme ça, vu que c’était un croisement entre un homonidé de 2m50 de haut, et un quadrupède, avec deux bras, deux jambes, sauf qu’ils avaient des poils, de la fourrure et de grandes oreilles. Ils avaient un petit museau, avec beaucoup de dents, si vous pouvez imaginer quelque chose de vraiment effrayant, c’est ce qu’on avait ici, en fait.
Jay : Quelqu’un sur Terre aurait-il pu mettre la main sur l’ADN pour créer ces créatures ?
Jason : Sachant que ces créatures étaient divisées en deux classes, il y avait la classe des soldats et celle des officiers, mais on ne pouvait pas faire la différence physiquement entre eux. C’est le degré d’intelligence entre eux qui change. La classe des soldats était comme des drones, recevant les ordres, puis agissant sans penser à leur propre sécurité. Et les officiers étaient ceux qui donnaient les ordres.
Mais il est possible, vu qu’ils ont été créés dans le but d’envahir cette planète, que ce même ADN, ou cette même structure ait été amenée et copiée ici.
Jay : Vous dites que ces créatures avaient été créées ?
Jason : Oui.
Jay : Que voulez-vous dire?
Jason : On a cru à l’époque - et sachant maintenant ce que je sais - qu’ils étaient une sorte de création artificielle, car ils n’avaient pas le même type de composition biologique, quand on a pu les examiner, et quand les Renseignements ont pu nous fournir un rapport, car on voulait vraiment savoir les endroits à vraiment cibler, essentiellement. On a découvert qu’il y avait plus de parties et composants de type mécanique que de parties de type tissu ou organe.
Jay : Une combinaison de machines et de….
Jason : Tissus biologiques. Oui.
Jay : Pourquoi ces créatures voulaient-elles envahir un monde si pacifique ?
Jason : Je n’en ai pas la moindre idée. On ne connaissait pas leur but ultime, sauf qu’ils voulaient prendre la planète et tuer ses habitants. C’est ce qu’on nous a dit. Et c’est fondamentalement ce qu’on a constaté.
Jay : Que s’est-il d’abord passé dans cette guerre pour que vous sachiez que ça allait…
Jason : C’était réel.
Jay : Il y a donc eu une première invasion ?
Jason : Tout à fait. On a réalisé que ce n’était plus un exercice d’entraînement quand j’étais dans cette ville où on avait débarqué, et j’étais là depuis deux mois. Le reste de mon peloton et moi, on était répartis dans différentes maisons de la ville, et on avait des emplois locaux pour s’y fondre, on travaillait pour des restaurants ou des magasins locaux, avec des chariots et on transportait des trucs. On s’était donc intégrés dans la ville pour tenter d’établir une relation avec les locaux.
Et un jour… c’était mon jour de congé, et, voyez-vous, la ville était parcourue de canaux, tous de quelques mètres à quelques dizaines de mètres de large. Nombreuse de ces méthodes de transport des biens dans la ville se faisaient par canal, car ils pouvaient mettre plus sur une barge et la faire bouger grâce à son personnel, que sur un chariot quelconque.
Or, l’endroit où je prenais mon repas du soir était juste à coté d’un canal. La plage se trouvait à quelque pâtés d’où je me trouvais, et j’ai remarqué, primo, qu’une chose clochait, car il y avait des gens qui allaient tous vers la plage et le pont traversant le principal canal entre la digue et la terre ferme. C’était juste très inhabituel. C’était anormal pour un groupe de personnes. J’ai demandé à un passant ce qui se passait. Il m’a dit qu’une chose tombait du ciel. J’ai dis : «quoi ?» J’étais très curieux et me suis donc levé et j’ai commencé à marcher vers la plage en passant par le pont… et c’est alors que le premier bang supersonique a eu lieu. Beaucoup de gens qui marchaient sur le pont en ont été stupéfaits et choqués. On voyait les gens s’abaisser ou réagissant. J’ai couru vers la terrasse panoramique qui se trouvait sur la digue, puis vers un autre endroit, car je ne voyais pas bien, à cause es’arbres et des immeubles. Arrivé dans un lieu dégagé, je l’ai vu.
Jay : Qu’avez-vous vu ? Jason : C’était une sorte de météorite qui descendait. J’ai pu activer ma vision améliorée pour me faire une meilleure idée de ce que c’était. Et c’est là que j’ai vu ce qui descendait, en fait, vers le lac.
Jay : Et c’était… ?
Jason : C’était un impacteur modifié qui était équipé d’un bouclier thermique très grossier pour l’empêcher de se rompre, et il était sur le point d’atterrir quelque part dans le lac.
Jay : Une navette spatiale déguisée en météorite ?
Jason : Non, c’était une arme à énergie cinétique. En fait, ils prenaient toutes les roches assez grandes qu’ils trouvaient dans l’espace, l’équipaient d’un bouclier thermique grossier pour ne pas qu’elles se rompent, puis ils les lancent vers les endroits qu’ils voulaient toucher.
Jay : Avec une catapulte électromagnétique ?
Jason : Exact. C’était une catapulte électromagnétique, une grosse masse qui créé assez d’énergie cinétique qui, quand elle frappe, n’a pas les effets indésirables des radiations. Mais sa fusion, son explosion, ses secousses et sa chaleur sont assez importantes pour faire d’énormes dégâts.
Jay : Vous saviez que c’était artificiel, à cause du bouclier.
Jason : Exact.
Jay : Aviez-vous été briefé sur cette possibilité ?
Jason : J’avais été briefé avant quant au fait que c’était un de leurs modes opératoires, en ouvrant des salves, pour ramollir la surface en lançant des missiles à énergie cinétique.
Jay : Quand il a frappé, que s’est-il passé ?
Jason : Avant qu’il ne frappe, je suis resté un instant sous le choc, puis la formation a pris le dessus. J’ai communiqué avec le reste de mon peloton, et on avait déjà établi des protocoles pour faire des signaux rapides. En quelques caractères, on pouvait transmettre tout un message. J’ai pu donc envoyer ça au reste de mon peloton, pour leur dire : « les gars, un impacteur est en chemin. » Et pour suivre notre POP pour ce qu’on devait faire : trouver un terrain élevé, stocker et sécuriser les équipements, et surveiller à six heures.
Jay : A six heures ?
Jason : Oui, à six heures.
Jay : Ca veut dire quoi ?
Jason : Vos arrières. Surveiller vos arrières. Après avoir envoyé le signal, il y avait une série de personnes sur la terrasse panoramique. Et je voulais donc les faire partir, car je savais que si ça touchait l’eau, ce qui allait visiblement être le cas, on allait être inondés par une vague énorme. Je voulais donc évacuer autant de personnes que possible. Et j’ai donc commencé à parler à la foule pour qu’ils retournent sur la terre ferme, sans les faire paniquer. J’ai pu faire en sorte qu’un grand nombre de personnes commencent à bouger, et d’autres personnes sont aussi parties. Et on était presque de l’autre coté de la passerelle quand il a frappé et illuminé tout le ciel derrière moi. Assez pour que je vois la lumière, puis j’ai vite compris que la vague n’allait pas tarder à arriver.
L’impact a été assez fort pour que le reste de la foule commence à courir. Sur le chemin du retour, un des enfants du coin avait commencé à me parler, et je lui ai ordonné d’aller sur la terre ferme, et d’aller en hauteur le plus vite possible. Je savais que la vague allait nous toucher, et j’ai commencé à courir avec le reste de la foule. Sinon j’aurais été écrasé. Et je suis arrivé à un pâté du canal, je me suis retourné vers la digue à temps pour voir la plupart des structures disparaître sous la vague. Juste pour voir les immeubles disparaître.
Jay : Le choc a été si important qu’il a réellement détruit des immeubles ?
Jason : Tout à fait, sur la digue. Et elle venait sur nous. Je savais que je devais trouver un endroit bas, un fossé, un renfoncement, un truc comme ça, ou elle me tuerait. J’ai alors trouvé une allée et je l’ai descendue en courant, et le long de l’arrière d’un des édifices, pour me tapir dans un coin aussi vite que possible, juste quand le train de marchandises a frappé et détruit l’immeuble juste au-dessus de moi.
Jay : L’onde de choc ?
Jason : L’onde de choc, oui. Et je voyais clairement de là jusqu’à la côte. J’ai vu des parties d’immeubles dans le canal et des gens couverts de poussière et de sang, qui couraient ou sortaient de sous les décombres. Quelques instants avant, les rues étaient remplies de centaines de personnes, ils avaient maintenant tous disparu. Je devais aller vérifier les quartiers que je partageais avec deux autres membres de mon peloton et voir si je pouvais prendre l’équipement d’urgence, ou ce qu’il en restait, s’ils n’étaient pas sortis avec, et voir si d’autres membres étaient toujours là. J’ai couru, et suis entré dans l’immeuble où on logeait, deux maisons après cette intersection. Le kit d’urgence était dans un sac à dos, et je me suis dirigé en courant vers la colline qui était un pâté plus loin, et les ondes sont arrivées. Et à ce moment là, j’étais assez loin de la côte, de sorte que leur énergie s’était un peu dissipée, mais elle m’a quand touché à la poitrine, avant de pouvoir me mettre en lieu sûr.
Jay : Vous avez pu y arriver ?
Jason : Oui.
Jay : Ont-ils tiré d’autres missiles à ce moment là ?
Jason : Non, j’ai appris plus tard, qu’ils visaient la ville. Le problème avec les armes à énergie cinétique non guidées, c’est que si on se trompe d’un demi-degré, elles se dévient de centaines de kilomètres.
Jay : OK.
Jason : Celle-ci a raté sa cible de 80 à 120 kilomètres, heureusement, ou on aurait été incinérés.
Jay : Ca vous aurait tous tués ?
Jason : Tous.
Jay : Qu’ont fait les gens de cette planète ?
Jason : On a du accélérer nos plans pour organiser, arranger et coordonner à ce moment là. Une partie de l’opération comprenait le nettoyage, et j’ai perdu quelques membres de mon peloton ce jour là. Et une partie de la plainte du capitaine… c’était un allemand de Mars, était qu’il pensait que j’aurais pu en faire plus pour sauver mes soldats, et… il a aussi dit que, vu que je me souciais tant de ces foutus civils, je pouvais me passer de renforts et aider à nettoyer après. J’aurais dû plus me soucier de mon peloton, mais je n’aurais rien pu faire. Et mon sergent m’a renforcé cette idée, que si j’avais fait ce que le capitaine avait suggéré, je n’aurais sûrement pas survécu un mois de plus.
Jay : Vous êtes resté coincé sur cette planète un moment.
Jason : Oui, coincé à faire du nettoyage sans renforts, comme sanction pour avoir aidé les civils.
Jay : Aucune autre météorite n’a touché la planète ailleurs, ou c’était le seul tir ?
Jason : Il y en a eu une série qui ont touchés différentes parties de la planète. Ils tentaient d’attaquer.
Jay : D’accord. De toutes part, donc.
Jason : Oui.
Jay : Vous en saviez sûrement plus que les civils.
Jason : On avait une meilleure compréhension de ce qu’il se passait. Les gens en général ne savaient pas encore qu’ils avaient à faire à une invasion imminente.
Jay : Et qu’est-il arrivé ?
Jason : Une partie de leur mode opératoire dont on nous avait parlé était qu’ils allaient aussi bombarder des pôles avec des missiles à énergie cinétique pour sciemment y faire fondre la glace, ce qui fait monter le niveau des mers, et toutes les propriétés en bordure de mer finissent inondées. Heureusement, cette ville était au bord d’un lac et non d’un océan, on n’a donc pas été affectés de la même façon que dans d’autres endroits. Des régions en bord de mer ont fini sous 6 à 10 mètres d’eau. Je me souviens de voir des quartiers de la ville entièrement sous l’eau. Il régnait un silence étrange. Pas une âme. Il n’y avait personne au-dessus des immeubles qui avaient survécu. Et malheureusement, le niveau des eaux n’avait pas atteint un point où elles ne reculaient pas, et donc, après l’attaque, de grandes parties de la ville sont restées inhabitées, car il n’y avait personne là. Et après, on a dû se soucier de ce qu’on allait faire pour la nourriture. Puis on a aidé à organiser la ville et avec la nourriture.
Jay : Et la guerre a duré ?
Jason : On est restés sur la planète 47 mois.
Jay : Presque 4 ans.
Jason : Presque oui.
Jay : Et on reparlera de cette guerre, mais revenons à une chose que vous avez dites qui est importante. Vous avez dit avoir appris plus tard qu’une faction finançait les deux camps, votre camps et celui des loup-garous. Qui étaient-ils?
Jason : Les Dracos.
Jay : Les Dracos. Dans quel but ?
Jason : Ils voulaient contrôler cette planète.
Jay : Les ressources ?
Jason : Ressources, esclaves.
Jay : Il avaient causé une guerre qui était quoi ? Une diversion ?Quel était l’intérêt d’une guerre ? Pourquoi ces loup-garous n’ont-ils pas pris le contrôle? Jason : En fait, ils voulaient une planète qui était, pour la plupart, intacte. Il voulaient une population qui ne pouvait pas riposter. Nous devions être invités à venir, ce qu’on a fait. Ils nous ont permis d’aller leur porter assistance. Et parmi nos conditions à ce titre, on leur a demandé d’avoir un seul gouvernement, mondialement, pour pouvoir tout coordonner, organiser et prévoir les choses.
Jay : Ce sont les Dracos qui voulaient ça ?
Jason : Oui, les Dracos.
Jay : Avec la situation financière aussi ? Ils voulaient stopper le troc et les guildes ?
Jason : Instaurer ce type de contrôle, oui.
Jay : Le système monétaire babylonien ?
Jason : Oui.
Jay : Intéressant. Il le font parce que c’est plus facile de contrôler la population?
Jason : Oui.
Jay : Je vois.
Jason : Il est plus facile de contrôler les gens désespérés, et quand on a une guerre qui a détruit la majeure partie d’une planète, sa population devient désespérée. Ils veulent désespérément survivre et continuer à vivre. Et quand quelqu’un est dans cette situation, elle ferait, en gros, tout ce qu’ils veulent, c’est-à-dire, leur céder le contrôle de la planète pour faire ce qu’ils veulent afin de les aider à combattre les envahisseurs.
Jay : On a donc une planète très pacifique. Pourquoi vouloir attaquer ces gens?
Jason : Un autre modus opérandi que j’ai remarqué était qu’on n’allait jamais sur des planètes qui avaient plus de technologie de pointe. Ils finissent toujours par nous envoyer sur des planètes à l’ère industrielle ou moins technologique. Et la raison était que s’ils avaient une chance de pouvoir contrer eux-mêmes l’invasion, nous serions inutiles.
Jay : Ils sont faibles en raison du fait qu’ils ne sont pas encore avancés.
Jason : Exactement.
Jay : Vous et vos hommes pensiez de votre côté que votre présence était bienveillante ?
Jason : Oui, on pensait être là pour aider ces gens à défendre leur planète. On ne pensait pas être là pour asservir la planète pour quelqu’un d’autre. On nous a briefés et dit maintes fois que notre but et notre mission était d’aider les populations locales à défendre leur planète d’une invasion alien.
Jay : Cela a été un vrai plaisir, cette entrevue, Jason. Merci de venir témoigner.
Jason : Merci de me recevoir. C’est la divulgation qui importe. | |
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