la fin de vie

Je voulais vous parler d’une expérience que vient de vivre ma femme ;
Elle est auxiliaire de vie et s’occupe de personne âgée ou de personnes malades d’Alzheimer.
Et aujourd’hui, comme depuis plusieurs jours elle au chevet d’une personne en fin de vie, les médecins lui donnait 1 semaine a vivre et ca fait déjà 3 semaines qu’elle agonise
Car c’est bien d’une agonie qu’il s’agit, elle souffre physiquement et elle est sous de fortes doses de morphine.
C’est la famille qui désire, qu’on la maintienne en vie le plus longtemps possible, ils sont catholique très pratiquant, et ils disent que sa souffrance fait partie de l’expiation de ses péchés….c’est ahurissant de voir ca je trouve
Cette pauvre dame demande tous les jours a ma femme comment elle peut faire pour mourir, et ma femme est complètement démunie. Les médecins font comprendre qu’ils pourraient abréger ses souffrances mais ils respectent le choix de la famille.

Faut il attendre la mort dans d’horribles souffrances, ou peux t-on accompagner ces personnes pour passer de l’autre côté ?

Il est possible d'abréger les souffrances d'une personne mais est-ce réellement le choix de son âme ? Comme on oublie tout en venant sur terre, il est bon d'être aidé par des personnes éclairées. Pour cela il est utile d'avoir lu "Chronique d'un départ" de Daniel et Anne pour pouvoir avec un moindre mal aider la personne à partir comme lorsque l'on accueille un enfant. Beaucoup de gens ont oublié les pratiques que les religions enseignaient autrefois parce qu'aujourd'hui de ce côté-là, il y a un abus de pouvoir même au niveau des pompes funèbres. Le respect de l'individu est primordial, la vie comme la mort est si douloureuse pour celui qui la "subit".

Bonne réflexion et au plaisir

Cher Losar
J'ai transmis à Anne Givaudan ton post ci-dessus et voici sa réponse :

Ce cas est hélas plus fréquent qu'on ne le pense et il est difficile de penser que l'avis de personnes extérieures à la souffrance puisse primer sur ce que souhaite la personne concernée.
Ceci étant je me poserai plutôt la question en ces termes : pourquoi cette personne doit elle vivre cela ? Il y a certainement une raison que nous ne pouvons connaître...
Et puisque la situation ne peut être changée pour le moment, le rôle de l'auxiliaire de vie est de faire en sorte que la vie soit plus douce dans la mesure de ses possibilités, c'est à dire par son sourire, sa gentillesse, sa douceur...Bref par ce qu'elle peut offrir de beau.
Amicalement
Anne

Par ailleurs, comme l'a indiqué Bertrand, je te signale que le livre "Chronique d'un départ" contient tout un chapitre à la fin qui concerne l'accompagnement des mourants. Sans doute pourrait-il être utile à ton épouse...
Amicalement aussi
Régis

merci Regis et merci à Anne d'avoir pris le temps de répondre

j'avais deja pris l'initiative d'inciter ma femme a lire chronique d'un départ
et elle fait tout aupres de cette femme pour lui rendre ces derniers instants meilleurs

j'espere que cette femme connaitra d'ici peu la paix !

les médecins en accord avec la famille stoppent le plus souvent l'acharnement thérapeutique, c'est une mesure qui respecte un certain ordre naturel . Je pense même que l église catholique est en accord avec ce principe .
Bien souvent l emploi d antalgiques suffisent à envelopper l'âme et le corps d un peu de de sérénité.
Mais J espère au moins que sa famille saura lui porter l amour(présence) dont ell a besoin