En règle générale je lis un livre une fois et je l’oublie ; ensuite je laisse mon « inconscient conscient » me rappeler ce qui est nécessaire au moment voulu et éventuellement l‘intégrer comme une donnée supplémentaire. Chacun son rôle. J’ai retrouvé cette façon de faire dans un livre que j’ai lu il y a plusieurs années et un passage me revient en mémoire à la lecture du forum… alors je retourne chercher le livre et vous transcris le passage :
Guide pratique d’auto guérison / E. H. Shattock / 1982
Le corps entier est vivant et représente une conscience globale. Celle-ci comprend la conscience individuelle des atomes, des cellules, des organes, etc. , une conscience qu’il nous est difficile d’imaginer mais qui programme les fonctions limitées de l’unité et qui maintient une relation avec le tout.
Cette relation existe du fait que l’ensemble de ces petits esprits (petits eu égard au véhicule à travers lequel ils opèrent) forme une partie de l’esprit autonome, nom donné à la partie de l’esprit subconscient concernée par l’entretien et la restauration du corps physique. L’esprit rudimentaire de la cellule n’est pas une partie séparée de l’esprit, c’est simplement l’esprit tel qu’il est perçu à travers les limites du corps de la cellule, à travers lequel il exprime les facultés de contrôle et de choix, par exemple la sélection des alternatives disponibles.
En tant qu’élément actif de l’esprit autonome qui est une partie du subconscient, il est déjà en contact avec l’esprit qui s’exprime par notre être, mais il ne lui appartient pas, à l’instar de maints autres composants du subconscient.
Il est intéressant de constater que, il y a des milliers d’années, l’activité consciente des formes primitives de vie concernait toutes les actions nécessaires à la vie, y compris les fonctions digestive et excrétrice. Celles-ci, à travers les temps, ont sombré au-dessous du niveau conscient et elles sont maintenant réalisées de manière automatique par ce que nous nommons l’esprit autonome. Savoir que tous les processus physiques furent un jour contrôlés consciemment nous permet de comprendre plus facilement qu’il ne peut y avoir de barrière insurmontable entre ce qui est de nos jours conscient et ce qui l’était naguère et qui est devenu subconscient. L’être humain ne dispose que d’un seul esprit, mais pour des raisons de commodité, une partie de ce dernier en a été séparée, non par une barrière infranchissable mais par une barrière mobile ; franchir cette barrière devient possible avec notre méthode d’auto guérison.
Rien n’interdit d’imaginer que, dans un futur lointain, viendra une époque où les présentes opérations de l’intellect auront-elles aussi sombré en-deça du seuil de la conscience, et où l’esprit conscient ne sera plus concerné que par l’intuition. Toutes les facultés intellectuelles seront alors aussi automatiques que le sont à présent les processus autonomes. La conscience devra s’intégrer à la sphère qui la mènera vers sa propre expansion, et tout le reste pourra et devra être dévolu aux soins de cette partie de l’esprit qui ne demande aucune attention consciente. Jusqu’à présent notre évolution nous a fait passer du contrôle par l’instinct au contrôle par l’intellect ; la prochaine étape consistera à atteindre le contrôle par l’intuition.
Quiconque désire tenter d’influencer les processus de guérison du corps doit comprendre que ce que j’ai dit à propos de l’esprit que contiennent toutes les cellules du corps, à propos de leur forme de conscience et de la relation qu’elles entretiennent avec l’ensemble de l’esprit autonome est une proposition qu’on peut accepter en tant que base de travail. Cela n’a rien d’un dogme religieux ni d’une conviction absolue ; il est impératif que cela soit une proposition de travail dont l’imagination créative puisse s’emparer. On devra travailler avec le possible et le naturel ; nous n’espérons pas un résultat magique mais un résultat naturel dû à une action pratique soutenue par la raison. En dépit de certaines allégations, cela n’a rien à voir avec une technique de domination de la matière par l’esprit. (Ce processus est déjà maîtrisé de manière satisfaisante par l’esprit autonome, dont le rôle est d’assurer au corps un parfait état de santé. De quelle manière exactement ? Nous l’ignorons.). Non, il s’agit d’une idée beaucoup plus simple quoique assez difficile à mettre en pratique : celle qui consiste à découvrir comment accéder à -et établir le contact avec- l’esprit autonome, lequel est une partie du subconscient, un « auxiliaire » de l’esprit conscient.
Le fait que ce contact existe déjà est des plus ironiques ; il n’y a jamais eu aucune « rupture » entre les deux fonctions. L’accès, que d’aucuns considèrent comme une sorte d’ouverture, consiste plus exactement à placer son esprit conscient dans l’attitude et l’état appropriés pour mettre en évidence l’unité existante. Une fois établi, le contact est naturel et continu.
Je nomme « programme » chaque processus de guérison. Un programme contient d’abord les instructions données au cerveau autonome ou à l’élément de l’esprit de la cellule ou de l’organe qui doit être traité, ensuite la représentation imagée par l’esprit de ce qui doit être fait, et enfin un cycle respiratoire régulier visant à rendre rythmique la répétition du programme. Certaines guérisons (par exemple, celle d’une articulation arthritique) nécessitent plus d’un programme, et chaque programme comprend la répétition cyclique d’une instruction mentale pendant dix minutes et une imagerie créative. C’est ce à quoi je me référerai lorsque j’utiliserai le mot « programme ».
Il s’agit d’un livre donc je m’arrête là dans l’extrait, mais en résumé ce qu’il faut retenir c’est qu’inconsciemment nous programmons, déprogrammons constamment nos vies… alors pourquoi ne pas essayer de nous programmer consciemment pour le meilleur.. Si nous avons conscience de ce que nous voulons pour nous-mêmes par étapes successives, alors tout devient possible… avec le temps, la persévérance et la bienveillance envers soi-même.