Serena
Nombre de messages : 6 Age : 63 Localisation : Lacerta Date d'inscription : 17/10/2007
| Sujet: "Amérindiens :une sagesse ancestrale..." Dim 15 Juin - 16:30 | |
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"Amérindiens :une sagesse ancestrale à vivre aujourd'hui" O grand esprit dont j’entends la voix dans les vents et dont le souffle donne vie à toutes choses, écoute-moi, Je viens vers toi Comme l’un de tes nombreux enfants ; Je suis faible… Je suis petit…. J’ai besoin de ta sagesse et de ta force..!
Partout dans le monde, les Peuples premiers vivaient heureux. Ils ne travaillaient que trois ou quatre heures par jour, étaient en bonne santé, dans des cultures et des sociétés équilibrées. On peut retrouver un peu de cette sagesse sans retourner vivre dans un tipi, en adoptant quelques manières de voir et d’être des Amérindiens. Un premier élément qui nous différencie totalement des Peuples premiers, et des Amérindiens en particulier. Il s’agit de la nature de l’être humain, considéré avant tout comme un être spirituel. Nous ne sommes donc pas des êtres de chair qui faisons des « expériences spirituelles » mais le contraire. Les hommes sont venus faire l’expérience de la matière, du monde terrestre. Cette expérience est un véritable voyage, avec ses dangers, ses pièges… L’enjeu de la vie humaine est donc l’intégrité, la fierté d’une vie accomplie dans le respect des lois naturelles. En adoptant aujourd’hui cette façon de voir le monde, nous pouvons réellement prendre du recul, nous détacher, nous guérir de nombreuses choses. Car un monde sert de référence aux Amérindiens. Il s’agit de « Ungawi », ou monde des formes parfaites. Ce monde divin est éternel, parfait et permanent. En s’en approchant, on peut prendre beaucoup de distance avec soi-même. On réalise surtout à quel point les possessions matérielles sont superflues et périssables. Elles n’existent pas dans ce monde. Ungawi nous permet aussi de moins nous impliquer émotionnellement dans toutes sortes de situations. De nombreux conflits se résolvent d’eux-mêmes, et la sagesse emplit nos relations. « Si tu veux survivre à ton voyage sur Terre, dit le sage Amérindien, veille à toujours avoir un cœur en paix. Il te protègera de la bête sauvage comme de la tempête ». Tout le détachement et la sérénité des Nations premières sont basés sur cette connaissance ancestrale du monde divin. Nous ne naissons plus dans des tipis, entourés de douceur et de calme. Nous vivons bel et bien dans un monde pressé, basé sur la consommation et la vie urbaine. Comment donc s’approcher de ce monde des formes parfaites pour retrouver sérénité et détachement ?
Sortir des mauvais rêves
Nous avons tous vu les fameux « Attrapes rêves » que fabriquent les amérindiens. Dans un cercle de bois, un filet est tressé en forme de spirale. Placé au dessus du dormeur, il capte les mauvaises énergies qui pourraient s’approcher pour entrer dans le monde des rêves. On dit parfois que la vie n’est qu’un mauvais rêve. Pour les Amérindiens, le monde du sommeil et du rêve est aussi réel (sinon plus) que le monde physique. Tout rêve traduit la présence d’un esprit, d’une énergie qui influence notre vie. Un mauvais rêve est donc la première étape d’une invasion de négativité dans notre vie. Lorsque nous ne sommes pas heureux ou que nous sommes victimes de nos propres attachements relationnels toxiques, c’est qu’une énergie de mauvais rêve s’est introduite dans nos vies. Nous pouvons alors utiliser cette conscience du monde nocturne onirique. En travaillant à la conscientisation de nos rêves, nous pouvons libérer ces énergies et avoir le courage et la force de changer notre comportement. Cette habitude peut réellement nous changer la vie.
Retrouver le silence
On oublie souvent l’origine de la force des Nations Premières : la forêt. Les hommes qui vivent dans la forêt silencieuse sont plus calmes et plus en accord avec eux-mêmes. Allons souvent dans la forêt pour marcher lentement et écouter le silence bruissant de ce temple vivant. Seul ou à deux, sans parler, reconnectons nos sens pour vivre dans tout notre corps notre relation à la Terre. Elle nous soulagera de tout fardeau inutile et guérira notre monde intérieur de ce stress moderne. Il ne suffit pas de le comprendre intellectuellement. Il faut le vivre et laisser notre corps (et tous nos corps énergétiques, psychiques et spirituels) s’imprégner de ce contact vivant. Encore faut-il trouver une forêt vivante… Car comme le raconte Aigle Bleu1, l’homme ne communique plus avec les esprits peuplant la nature. Il s’en est aperçu lorsqu’il effectua un rituel pour faire cesser la pluie. En communiquant avec les esprits des nuages, il vit que ceux-ci étaient endormis et n’avaient eu de communication avec les hommes depuis des dizaines d’années. C’est pour cette raison que certaines forêts sont maintenant comme « mortes » du point de vue spirituel. Contrairement à ce que l’on pense, la nature n’est pas toujours à notre écoute, l’homme ne lui ayant plus parlé depuis si longtemps.
Retrouver du sens
On sait que les Nations Premières donnent une valeur « magique », un sens à tout ce que l’on voit dans la forêt. Rien n’arrive par hasard, que ce soit un loup, un hibou, un ours… Tous sont considérés comme des êtres vivants et intelligents. à travers eux, la Terre-Mère nous parle et nous écoute, peut nous prévenir, nous enseigner la sagesse. Par exemple, l’ours représente l’automne, la préparation au long hiver. Il parle à l’homme du long voyage de la mort, prélude à sa réincarnation (le printemps suivant). Cette vision de la nature et de ses habitants ne doit pas être apprise dans des livres. Elle doit venir d’une prise de conscience, d’une perception des sens et de l’intelligence. C’est dans la forêt que tout cela se passe, lors d’une lente communion avec les éléments. Nous retrouverons le sens de ce qui nous entoure, et ainsi le sens de notre propre existence.
La valeur d’un merci
En arrivant en Amérique, beaucoup d’européens se moquèrent des chasseurs indigènes qui remerciaient l’esprit de l’animal tué. Mais cette attitude n’a pas mené l’Occident bien loin : en quelques siècles, nous avons détruit la Terre, prenant tout pour un dû. Comme l’explique Jean Rozon2, un véritable chasseur ne tue jamais un animal sans l’avoir prié et remercié pour l’offrande de son corps, mais aussi sans l’avoir regardé en face. Dans la culture des Nations Premières, ce contact visuel entre l’homme et sa proie est une politesse, un respect fondamental. Et il ne fait aucun doute que si nous devions regarder en face et tuer nous-mêmes chaque animal que nous mangeons, nous serions bien plus souvent végétariens… D’une façon plus générale, cette attitude peut nous enseigner le courage, l’honnêteté que nous devons entretenir face à nos choix de vie, à nos actes.
François Duval
http://www.magazinelinitiation.com/
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