Tashi délé

Tashi Délé,

Je m’appelle Jérémie et je suis un métis eurasien. Mon nom chinois est LAU Tcheng Ting et Dorje Namgyal est mon nom de refuge.

Actuellement, je suis bouddhiste tibétain, sinon j'ai pas mal voyagé dans le monde de la spiritualité avant d'arriver à cette voie. Je me suis inscrit au forum d'Essania sur les conseils de mes amis.

Très heureux de t'accueillir parmi nous sur ce forum Jérémie LAU Tcheng Ting Dorjé Namgyal (ouille ouille ouille ... je ne sais pas comment t'appeler )

:oriental:




Hervé :ange1: :bigclin:

bienvenue frère de vajra!! tu es de quelle lignée ?

Bienvenue parmi nous!

bienvenue a toi :Elfe: :Elfe: :Elfe:

Coucou Jérémy

Bienvenu sur ce Forum et ravie t'avoir rencontré la semaine dernière.

Sûrement à bientôt !-)

Lucia :CoeurFleur:

Super bienvenu little bouddha

A Hervé,
Tu peux m'appeler Jérémie, c'est mon prénom civil. Dorje Namgyal est mon nom de refuge. Quand à Tcheng Ting, c'est mon prénom chinois qui signifie "qui fait trembler le palais".

LAU est mon de famille

A Jimmy,
J'ai pris refuge dans un monastère guéloukpa, mais je fréquente surtout des centres Kagyupas. Même si ça fait 7 ans que j'ai pris refuge, j'étudie et je pratique le bouddhisme tibétain, je pratique Tchenrézi et le Gourou Yoga de Tshongkhapa. Pour ce qui est des questions de lignées, je suis Rimé (non-sectaire).

Je ferai prochainement un article plus soigné sur mon parcour spirituel jusqu'à ce jour.

va pour Jeremie!

bienvenue parmi nous

Soit le bienvenu et je suis heureuse de nos échanges à venir ici sur le forum et "ailleurs" ( entre le boudhisme, le Tai chi et les soins égypto-ésséniens c'était déjà pas mal ... c'est cool ! )
A tout bientôt
:bisou:
:CoeurFleur:
Dushka

yep! :bigclin:

Bienvenue sur Essania, Jeremie, et ravi d'avoir fait ta connaissance à Bordezac... et encore un grand merci de nous avoir aidé à rentrer le bois de chauffage ! Et passe à la maison quand tu veux, maintenant qu'on va être voisins.

Bienvenue à toi Jérémie !

Fleurdevie57

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Comme promis je vais exposé mon parcours jusqu’à aujourd’hui de façon détaillée ; autant commencer par le commencement.

Pour dire simplement, je dirais que depuis que je suis tout petit j’ai l’habitude de m’asseoir de temps en temps en tailleurs et de faire le vide dans mon esprit. De plus je n’ai jamais aimé la violence….

A cette époque, chaque fois que dans une librairie je regardais un livre bouddhiste, mes parents m’empêchaient de le lire en me disant que ce n’était pas intéressant ou parfois qu’un enfant n’a pas à s’intéresser à la superstition (réservée aux gens qui n’ont pas un fort Q.I). A la maison, lorsque ma mère était absente, mon père « régnait » en monarque absolu et allait jusqu’à m’empêcher de penser ; d’ailleurs il n’hésitait pas à user de violence car il se croyait invincible vu qu’il se disait expert de Kung-Fu Shaolin. Pour pouvoir contrer cette ambiance, je me suis intéresser aux arts martiaux. Malheureusement il m’interdisait d’aller dans un club et m’obligeait à suivre ses cours. Sachant que je n’obtiendrais rien et n’ayant aucun moyen pour me défendre, j’ai tenté de mettre fin à mes jours en sautant d’une passerelle. C’était il y a 14 ans. Un jeune gitan de confession musulmane m’a sauvé la vie et m’a enseigné le Senguei Ngaro, un art martial originaire du Tibet. Malheureusement cet enseignement ne dura que deux ans et demie et se termina avec la fin tragique de mon maître (il a été tué par balle par des colleurs d’affiches d’un certain parti rasciste…).

Par la suite, je me suis inscris à un club de Tae Kwon Do, j’y suis resté 4 ans. Durant cette pèriode, je découvrais le Zen, par l’intermédiaire de mon prof de Tkd. Je me suis intéressé à l’école Soto Zen, malheureusement, les seules personnes que j’ai pu rencontrer, étaient ce qu’on peut appeler des « Fan de Deshimaru » et des « perroquets ». Quand aux livres, je n’avais probablement pas d’affinités pour le Soto Zen. De plus, j’ai lu un texte du maître Suzuki datant de la guerre froide où il explique que les russes ne peuvent pas obtenir la loi parce qu’ils s’opposent au dharma.

J’ai alors rencontré un groupe de jeunes asiatiques qui pratiquaient les arts martiaux et ils m’ont introduit à leur groupe qui se réclame du monastère de Shaolin. Il s’agissait en fait d’un groupe initiatique appelé « la loge du Lotus Blanc » issue du « pavillon de la Fleur rouge » qui était un centre où on formait les rebelles depuis la destruction de Shaolin. J’y suis resté 6 mois dans ce groupe que j’ai du quitter pour des raisons d’idéaux : je me suis rendu compte que le groupe glorifiait la suprématie de la race chinoise. Quand à sa croyance, il s’agissait plutôt d’un ramassis de Bouddhisme de Taoïsme et de magie populaire. La magie que j’ai pratiquée à l’époque était une magie guerrière qui consistait à prononcer des formules, à préparer des philtres destinés à inviter une entité guerrière à prendre le contrôle de mon corps. Et c’est cet entité qui combattra…

Durant cette période j’ai découvert les arts internes comme le Taichi, le Qigong ou le Bagua Zhang.

Par la suite, je me suis intéressé au Bouddhisme chinois, mais, les bouddhistes chinois que j’ai pu rencontrer pratiquaient surtout le végétarisme et le chant Fanbai, littéralement le chant en sanskrit. En réalité il s’agit de chanter les soutras du bouddhisme chinois. Toutefois bien que je parle couramment le chinois, je suis incapable de comprendre ces chants car ce n’est pas chanté en chinois mais en sanskrit approximatif. Quand aux textes, ils sont écrit en idéogrammes, mais ces idéogrammes ont été choisis non en fonction du sens du texte original en sanskrit mais en fonction du son. Ainsi, on entend du sanskrit si approximatif que même un Indien aurait bien du mal à comprendre le chant de ces chinois. Parfois on trouve quelques phrases écrite en chinois ancien mais ça reste assez difficile vu que beaucoup de mots sont encore en sanskrit. Pour le soutra de la perfection connaissance transcendante (le soutra du cœur), qui se dit « Bhagawati Pranâ Paramita Hridaya Sutra », en chinois, ça donne :

Bolai Boruomiduo Xinjing (Classique du cœur de Bolai boruomiduo !) voilà l’exemple le plus flagrant.

De plus à cause de la difficulté de compréhension, seul quelques moines lettrés sont encore capables de comprendre les soutras, quant à la grande majorité des fidèles, ils se contentent de brûler de l’encens et de prier pour demander des faveurs très matérialistes comme faire fortune ou avoir un garçon.

Dans le canon bouddhiste chinois, on trouve d’ailleurs des Soutras qui bien qu’utilisant des termes sanskrits sont en réalité des textes purement chinois. L’exemple le plus flagrant est le « soutra de la loi de cause à effet des 3 temps ». Dans ce texte, on trouve des recommandations genre :

« Si dans cette vie on est haut fonctionnaire, c’est qu’on a donné de l’or à Bouddha (Décoré une statue de bouddha avec des feuilles d’or) dans sa vie précédente. »

« Si dans cette vie on est une fille, c’est qu’on a pas fait assez d’offrande dans sa vie précédente. »…

De plus, à l’époque, il y avait très peu de traduction en français de textes bouddhiste chinois.

Puis il y a eu la persécution du Falun Dafa. Les médias présentaient ce mouvement comme un groupe bouddhiste pratiquant les arts martiaux. J’ai alors commencé à prendre contact avec des membres de ce groupe qui m’ont conseillé de me procurer les deux livres de leur maître afin de pouvoir débuter la pratique. Au début j’ai bien aimé, mais ma mère se méfiait beaucoup de ça vu qu’elle est très cartésienne. J’ai persisté et comme le recommande le maître LI Hong Zhi, j’ai abandonné les pratiques internes que je pratiquais autrefois pour me consacrer au Falungong. Pendant un an et demi, j’ai été satisfais de cette voie. Malheureusement, le maître interdit aussi la lecture des soutras ou d’autres livres de Qigong. Pour lui, même la Bible ou le Coran sont des livres de Qigong ! Et puis un jour j’ai feuilleté un livre de Sa Sainteté le Dalaï Lama (livre pourtant proscrit par maître Li), où Sa Sainteté explique qu’avant d’accepter un enseignement de son gourou ou de qui que ce soit, il faut d’abord l’analyser comme quand on examine de l’or avant de l’acheter. Cette phrase m’a ouvert les yeux. C’était comme si je me réveillais le matin. Peu de temps après, j’ai acheté ce livre et je me suis mis à relire les livres du maître Li (Zhuan Falun et Falun Gong de Chine) avec un regard nouveau et j’ai mis au jour de multiples incohérences.

J’ai alors arrêté la pratique du Falun pour me mettre à la pratique de Tchenrézi à l’aide du livre de Bokar Rimpoché, en même temps j’ai été en Alsace suivre un enseignement de Guéshé Pemba sur les 37 pratiques de bodhisattva qui m’ont conduit à poursuivre mon voyage spirituel jusqu’en Suisse, au monastère Rabten Choëling où j’ai prononcé mes vœux de refuge devant son Eminence Gonsar Rimpoché et de Yangzi Guéshé Rabten. Une fois revenu en France, j’ai pris contact avec des Kagyupa, notamment le Centre Kagyu Rinchen Tcheu Ling de Montpellier, centre que je fréquente depuis. C’est aussi là que j’ai appris la dangerosité de la pratique de Dorje Shugden (pratique principale à Rabten Choëling où celui-ci est considéré comme un Bouddha). Depuis je ne suis plus retourné à Rabten Choëling et je fréquente depuis les centres Kagyupa.

En octobre 2005, j’ai découvert la J.O.C (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), mouvement de jeunesse créée en 1927 par le prêtre belge Joseph Cardjinn. Je me suis investi à fond dans la cause, car enfin j’avais trouvé un moyens d’agir pour aider les autres. Au sein de la J.O.C, durant les rencontres régionales et autres sessions, j’ai été mis en contact avec d’autres jeunes. Je me suis ainsi fais de nombreux amis et c’est ainsi que j’ai découvert la Wicca et la magie blanche. J’y ai découvert aussi une autre vision du christianisme, différent de celui que j’ai abordé dans mon enfance.

Aujourd’hui, je pratique toujours les arts martiaux, surtout le Taichi et le Qigong, je fréquente le centre bouddhiste Kagyu Rinchen Tcheu Ling, tout en continuant à militer à la J.O.C. Depuis peu, je m’ouvre aussi à d’autres formes de spiritualité.

Merci du fond du coeur pour ces confidences. Quel parcours !
Toute cette expérience restera à jamais un véritable et solide "bâton de pélerin" pour la vie qui t'attend.
A très bientôt de te revoir de visu dans le Cévennol !

Tout un cheminement, merci à toi et bienvenue

Voilà un parcours peu banal, assez chaotique, sans doute riche d 'enseignements. Tu n'expliques pas vraiment ce qui a conduit tes choix, peut-être ne le sais-tu pas ou peut-être ne souhaites-tu pas t'exprimer à ce sujet.
En tout cas, comme le dis Régis, tu disposes d'"un solide bâton de pèlerin".
A bientôt,

Ton récit me fait penser à Lao Tseu : "Il faut trouver la voie." Je te souhaite de la trouver.

Bienvenu donc et @ plus.

Fleurdevie57 a écrit:

Voilà un parcours peu banal, assez chaotique, sans doute riche d 'enseignements. Tu n'expliques pas vraiment ce qui a conduit tes choix, peut-être ne le sais-tu pas ou peut-être ne souhaites-tu pas t'exprimer à ce sujet.
En tout cas, comme le dis Régis, tu disposes d'"un solide bâton de pèlerin".
A bientôt,

Mes choix ont souvent été influencés par l'environement dans lequel je vis (à savoir un village au fin fond des Cévennes) ou par mon intuition. J'ai essayé de donner les principales raisons qui m'ont conduit à ces choix, mais pour le reste, je ne peux pas l'exprimer par des mots.

Merci d'avoir répondu à ma curiosité.
Tu m'es très sympathique, je te souhaite bonne route dans ta Quête.

Merci