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 POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ?

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Régis
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Régis


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MessageSujet: POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ?   POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ? Icon_minitimeMar 19 Mai 2009 - 10:48

J'ai reçu ce texte sur ma messagerie... Ma foi, ça vaut le coup de le lire... A débattre si le coeur vous en dit !


POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ?

Voici une "sympathique" petite étude pour tenter de réduire l’empreinte écologique de notre cadavre.

Que faire d’un corps humain pollué, une fois que la vie s’en est allée ?

Il n’est plus à démonter qu’en raison du chemin contre-nature qu’il a suivi, l’homme est devenu la pire des nuisances pour la planète Terre. Depuis que notre corps est infecté de médicaments, d’antibiotiques et de pièces rapportées, maintenant que nous urinons quotidiennement des pesticides, notre décès est loin de mettre un terme aux effets nocifs dont nous sommes le vecteur. Bien au contraire : notre corps pestiféré n’est plus recyclable ! On en profitera au passage pour se faire à l’idée simple qu’on ne peut être en bonne santé dans un monde rendu malade.

Observation
Étant donné le tabou lié à la mort, cette question n’est que rarement abordée, y compris par le législateur. Nous y mettrons donc un zest d’humour pour alléger le billet…

Le défi d’une mort propre, écologique et vertueuse
Si vous avez raté votre vie et que vous souhaitez réussir votre mort en vous réconciliant avec la nature, ce n’est absolument pas gagné ! ! D’une vie peu éthique à un trépas qui se voudrait repentant, c’est un vrai challenge !

« Tu es poussières et tu retourneras poussières » (Ancien Testament). Pour une fois que le christianisme et l’écologie faisaient bon ménage en nous incitant à offrir notre dépouille aux vers bienfaisants, eh bien c’en est fini, notre macchabée n’est plus une offrande nutritive, il est un cadeau empoisonné ! Il fallait s’y attendre quand on constate les incommensurables quantités de produits médicamenteux que nous absorbons chaque jour, la gabegie pétrochimique dont nous abreuvons les sols et les eaux, les overdoses d’antibiotiques avec lesquelles nous gavons nos pauvres animaux d’élevage, la multitude de pollutions dont nous avons désormais enrobé la planète bleue. Nos corps sont les dépositaires de toute cette infecte chimie, Homo sapiens economicus n’est plus qu’un homme clinique, une pathologie vivante. Ne nous lamentons pas, nous l’avons voulu, tout un chacun participe chaque jour et dans ses moindres gestes à cette funeste situation, même que le sombre horizon qui en résulte commence à nous faire sérieusement réfléchir avant de faire des petits.

En bon militant de la Terre, en amoureux de la biodiversité et du vivant, la tendance serait donc de ne pas se faire incinérer et de se faire enterrer naturellement, de faire don de sa chair et de ses os à l’univers. C’est ainsi que nous mourions, c’est ainsi que meurent les autres espèces. Lorsque je traverse les hautes terres des Atlas marocains, là où le malin progrès n’a pas encore dérégler les horloges biologiques, je suis toujours admiratif de ces cimetières berbères d’où jaillit une nature spontanée, flamboyantes prairies florifères au premier printemps survolées de papillons. Ces cimetières font passer cet admirable message de la mort comme source de vie. Les corps y sont enterrés dans un simple suaire, personne ne foule du pied l’espace sacré et la nature prend sa revanche sous la forme d’oasis de biodiversité au beau milieu d’un univers de montagnes généralement scalpées par le surpâturage. Des cimetières-potagers, des cimetières-paradis !

Mais voici qu’une nouvelle prise de conscience nous dit que notre noble décomposition ne viendra plus enrichir la terre en nutriments féconds, ne sera plus biologiquement salutaire à l’édaphon (microfaune du sous-sol) et à la végétation, mais que tout au contraire notre cadavre constitue une peste et qu’il y a grand risque de s’en débarrasser. Devra-t-on, à l’instar de certaines tribus amérindiennes, manger les cendres de nos morts, moyen non seulement d’en réintégrer l’esprit, mais d’en dispenser le sol, les eaux et l’air de ses immanentes contre-indications ?!!

Mourir hors sol et partir en fumée

La crémation est très tendance, c’est chic de partir en fumée : plus de 25% en France, 99,8% au Japon.

Les avantages écologiques de la crémation sont l’économie territoriale (laisser la Terre aux vivants). L’atout est non seulement très réaliste pour des nations exigües (Monaco, Hong-Kong…), mais la pression foncière augmentant partout autour de toutes les métropoles et même des villages, elle incite les municipalités à mettre un terme aux concessions à perpétuité. Sur 10 m2 de cimetière où l’on ne loge que 4 cercueils, on parvient à stocker 200 urnes.

Les cendres résultant de la crémation sont la partie calcaire des os, et donc et jusqu’à preuve du contraire une excellente minéralisation pour le sol. L’incinération pourrait aussi prétendre à la limitation d’une contamination de plus en plus réelle des nappes à partir de nos pauvres corps pollués, gavés de molécules délétères, de métaux lourds et autres toxiques accumulés dans nos graisses, sources de l'abondance et de la diversité de nos cancers (Belpomme, Joyeux, Servan-Schreiber), et dont la guérison ou sa tentative ne fait qu’accroître notre potentiel polluant, sans omettre de citer nos pièces rapportées comme les douteux amalgames dentaires riches en mercure et en plomb. Il n’en est rien, les fumées dégagées par la consumation de nos restes sont évidemment tout autant polluées et toxiques ! Les 500 000 cadavres annuellement incinérés au Royaume-Uni représentent, par exemple, une source non-négligeable d’émissions nocives dans l’atmosphère.

En outre, l’incinération est énergivore et consomme des quantités non négligeables de carburant. C'est la chaleur et non les flammes qui réduit en cendres le cercueil et le corps, et la consommation de fuel ou de gaz naturel est grande pour chauffer un four à 180 ºC durant une heure trente. Dans les pays du Sud où la crémation se fait encore au bois, ce n’est guère mieux en raison du déboisement induit. Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre qui est bien plus durable que le méthane s’échappant de la décomposition naturelle des cadavres, sans oublier les produits toxiques avec lesquels sont traités les cercueils.

Survivre en diamant noir

Le diamant est symbole de pureté et de durabilité extrêmes. Certaines entreprises proposent de transformer en le purifiant le carbone résiduel des cendres humaines en diamants synthétiques. Une machine extrêmement puissante, d’une pression de plus de 50 000 kilo bars et une température atteignant 1 700 degrés permettent cette réalisation qui n’est pas à la portée de n’importe qui, mais qui esquive en grande partie le problème polluant en permettant de porter au doigt ou en sautoir le diamant bleu ou noir d’un parent ou d’un aïeul trépassé

Redonner la vie après la mort
Reste les procédés modernes de la thanatopraxie qui consiste à redonner vie au défunt sous une apparence de sérénité. Le mode est en expansion (très prisé en Belgique allez savoir pourquoi ?). En pratique, il s’agit pas d’un véritable embaumement pour l’éternité, façon pharaonique ou léniniste (le corps de Lénine repose embaumé dans un mausolée de la Place Rouge), mais le plus souvent de limiter provisoirement le processus de putréfaction lorsque le mort figure, par exemple, sur la liste d’attente d’un crématorium. L’écolo mort s’interdira ce raffinement, les substances formolées étant sources d'émission de dioxine dans l'atmosphère. Tous les produits destinés à être injectés en remplacement des fluides corporels pour bloquer le processus naturel de décomposition comportent la mention « tête de mort » pour indiquer leur forte toxicité ! Il faut aussi noter que les excrétas (fluides corporels) peuvent contenir des agents infectieux et induire ainsi un sérieux risque nosocomial.

Ultime solution : le repos éternel à la Scandinave

Et puisque nous sommes plus dangereux morts que vivants, que nos corps sont fortement contaminant, nous ne devrions pas échapper à la promession, ou funérailles bio.

Pour pallier tout problème écologique, certains pays avancés comme ceux scandinaves, ont recours à ce nouveau procédé expérimenté pour la première fois en Suède en 1999. Le corps est refroidi dans de l’azote liquide à - 196 ºC. Devenu friable, il est passé sur une table vibrante et débarrassé des résidus métalliques provenant d’éventuelles interventions chirurgicales, ainsi que des amalgames dentaires, puis les restes dépollués sont mis en terre dans des urnes biodégradables. Outre les Pays scandinaves, la promession commence à être adoptée en Allemagne, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et en Corée du Sud.

Une suggestion pour vos achats !

L’écoconscience doit être à l’image de l’âme et survivre au défunt écologiste ! Il existe désormais des cercueils « verts » réalisés à partir de papier, carton, fibres multicouche recyclés, des couches résistant à l'eau ainsi que des couches de renforcement.

Voilà, Terriennes et Terriens, le choix est cornélien, il n’est pas plus facile de mourir que de vivre lorsque l’on est regardant sur notre empreinte écologique. Tâchez de tenir compte de ces considérations à l’heure de rédiger votre testament.

Michel Tarrier
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MessageSujet: Re: POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ?   POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ? Icon_minitimeMar 19 Mai 2009 - 21:07

Si plus d'hommes avaient autant de présence et d'implication déjà à vouloir Vivre et à travailler en ce sens, avant de se préoccuper de leur décès...Nous n'en serions pas là.

A mes yeux, encore une fois, on ne comprend pas le plus important.
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Rachel

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MessageSujet: Re: POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ?   POUR UNE MORT ÉCOLOGIQUE : QUE CHOISIR ? Icon_minitimeLun 31 Aoû 2009 - 18:56

A quand l'immortalité pour résoudre ce gros problème Wink
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