chaque Un son univers

Mickael J.Roads - "Un retour à l'unité" - p184 à 195 - Editions Amrita 1998
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Tout se transforma. Identifié au Soi, je pris conscience d'un vaste hologramme dans lequel d'innombrables gens interprétaient leur rôle dans la vie. J'avais une vue panoramique de la situation. Je n'avais pas de forme. J'étais un observateur. Puis, je me suis rapproché peu à peu et j'ai vu d'innombrables hologrammes, tous projetés individuellement par les gens qui se trouvaient dans le vaste et unique hologramme global. Je marchais dans une rue du Londres contemporain, au milieu d'un groupe de gens qui se dirigeait vers une station de métro. J'étais chaque personne de ce groupe et en même temps, j'étais l'ensemble du groupe. En tant que chaque individu, je me trouvais au milieu d'étrangers, mais du point de vue plus large de la conscience du groupe, je savais que chaque personne avait des liens avec les autres qui remontaient à de nombreuses vies antérieures.
J'étais Betty, inquiète à cause de son père malade ; et j'étais Fred, trompant ma femme et filant en retrouver une autre. J'étais Bert, ivre et luttant contre l'alcoolisme. J'étais lvy qui avait peur d'avoir perdu son travail de secrétaire. J'étais Jane, une voluptueuse stripteaseuse et callgirl, horrifiée d'apprendre que j'avais un cancer du sein et prise de dégoût pour ma poitrine trop généreuse. J'étais Mathew, qui faisait l'école buissonnière. J'étais un enfant dans une poussette, voyant la vie avec une simplicité et une lucidité que les adultes compliqués ne possèdent plus. J'étais Reggie, qui se rendait à la clinique pour une consultation ; et j'étais Carol, qui se dépêchait car elle était en retard pour son rendezVOUS.

J'étais aussi Patricia, transportant une bombe amorcée dans l'innocente voiture d'enfant que j'ai abandonnée juste à l'entrée de la station bondée. J'étais tous ces gens et plus encore, alors que chacun projetait son hologramme personnel d'espoir ou de désespoir, d'amour ou de haine, positif ou négatif. Et contenant tout cela, un vaste hologramme des croyances collectives de l'humanité ajoutait son influence à la masse des hologrammes personnels. J'étais le seul à voir l'ombre de chacun, partie intégrante de l'humain qui l'avait créé. De certaines émanait de la lumière, car elles étaient attirées par des choses positives, tandis que d'autres étaient enveloppées d'une obscurité qui pénétrait leurs homologues physiques. Chez certains de ces gens, une tumeur maligne était en formation, précipitée par leurs constantes pensées autodestructrices. Mais, cette foule pressée ne connaissait pas l'existence des ombres.

J'étais le seul à voir les autres niveaux de réalité, qui paraissaient être une autre image projetée sur le même écran ; une image qui, cependant, se juxtaposait parfaitement à ce que chacun vivait. L'ombre se fondait sans être remarquée dans chaque hologramme personnel. Des moi du passé et des moi de l'avenir, demeurant également inaperçus, contribuaient à la constitution des ombres et ajustaient leurs réalités de façon à s'accorder parfaitement avec le moi actuel de l'éternel Présent, qui ne se doutait de rien.

La bombe tiquait silencieusement. Toutes les ombres étaient conscientes de sa présence, car leur énergie mentale pouvait pénétrer les barrières personnelles ; et Patricia, le coeur battant à grands coups, tandis qu'elle s'attardait de l'autre côté de la rue, émettait son appréhension sur une très puissante onde de peur. Pourtant, elle ne se doutait pas de la terrible puissance de la bombe qu'elle avait déposée.

Soudain, la bombe explosa avec une violence inouïe, faisant autour d'elle un véritable carnage. Patricia, qui s'était pourtant préparée, traversa la rue en courant pour aller constater les dégâts. Choquée, elle filait à travers les décombres. Elle trébucha sur une voiture d'enfant renversée et son pied roula sur le corps d'un enfant décapité. Elle poussa un cri aigu, se redressa, mais cette fois, son pied heurta une petite tête en bouillie, dont les yeux innocents semblaient la fixer. Elle vomit. Cette vision de cauchemar la hanterait pour le restant de ses jours. Elle se rendit compte un peu tard qu'elle avait été dupée : des fanatiques lui avaient fait croire que la bombe ne produirait que beaucoup de bruit et de fumée.

Fred était assis sur un tas de décombres, pleurant doucement, tandis que ses entrailles se répandaient lentement sur ses genoux. Il ne ressentait aucune douleur, mais seulement un immense regret, tandis que la vie se retirait de lui rapidement. Jane était silencieuse ; sa poitrine qu'elle détestait n'étai plus qu'une masse sanglante ; elle était morte sur le coup. Betty ne reverrait jamais son père malade ; et d'ailleurs, avec un synchronisme dont la vie a le secret, il avait eu une crise cardiaque fatale au moment même de l'explosion. Le pauvre Reggie, qui hantait le cabinet de consultation de la clinique, davantage pour avoir un peu de compagnie qu'à cause d'un problème réel, devra maintenant s'y faire soigner pendant de nombreuses années. Un éclat métallique arraché à la voiture d'enfant lui avait transpercé la tête, entrant par l'oreille droite et ressortant par la joue gauche. Sous l'effet de la douleur et de la peur, il poussait un gémissement monocorde. Quand il avait pénétré dans la station de métro, Bert était plongé dans la stupeur de l'ivresse. L'explosion l'avait projeté dans la rue comme une poupée de son. A présent, dégrisé par le choc et pratiquement dépourvu de vêtements, il était en train d'aider les blessés. Au cours d'une longue vie qu'il devait consacrer au service de l'humanité, jamais plus il n'a touché à un verre d'alcool. La pauvre Ivy avait non seulement perdu son emploi, mais aussi sa vie. Mathew ne ferait plus jamais l'école buissonnière, mais il était vivant. Il lui faudrait apprendre certaines techniques particulières car désormais il était aveugle. Carol était très en retard à son rendezvous environ trois mois et la moitié d'une jambe mais il l'aimait et il l'attendait.

Il y avait encore d'autres scènes du même genre, car ce n'était là qu'un échantillon parmi une petite partie de la foule. Quand les gens mouraient, leur ombre s'évanouissait rapidement, mais son existence n'était pas terminée. Elles n'étaient ni bonnes, ni mauvaises, ces ombres ; elles étaient un reflet caché, non réalisé de la personne. Tous ces gens que la mort obligeait à quitter leur corps se reconnaissaient et se retrouvaient au milieu d'Etres de Lumière. Je n'ai pas vu Lady Gold, mais il y avait là beaucoup de ses semblables. Les gens, pour qui mort était synonyme de Fin, étaient doucement conduits dans une zone de puissante Lumière éthérique, tandis que d'autres, plus ouverts, étaient pris en charge par les Etres de Lumière.

Sur le plan physique, c'était un chaos, un carnage, où régnaient la peur et la souffrance. Au niveau de l'âme, les gens se groupaient rapidement, car certains se rendaient compte que la mort était une transition. Sur le plan physique, ils se trouvaient parmi des étrangers, mais ils savaient à présent qu'ils étaient entre amis. On aurait presque dit qu'il s'agissait d'un exode préparé de longue date et soigneusement organisé.
Et bien sûr, c'était exactement cela. D'une perspective supérieure, je pouvais voir la gestation de cette catastrophe. Chaque personne impliquée avait organisé sa vie, de façon à se trouver à cet endroit précis, à cet instant précis. Dans chaque hologramme personnel, un lien s'était créé avec les autres, et tous se raccordaient à leur destinée dans l'hologramme humain global.
Pour certains, c'était une forme d'autopunition, une récolte du passé où le refus de se pardonner cherchait rétribution. Quelques uns souhaitaient mourir, croyant que la mort mettrait fin à tous leurs problèmes. Ils allaient avoir un choc ! L'enfant savait qu'il avait déjà réalisé son but dans cette vie et il était impatient de passer à la suivante. Il savait qu'après quelques années de plus sous l'influence des adultes, toute sa lucidité et sa connaissance intérieure disparaîtraient. Seul, l'enfant était un participant conscient. Une vieille âme dans un corps de six mois, il savait qu'il était lié à l'âme de sa mère, Véra ; et tout naturellement, ils étaient ensemble quand l'explosion les avait tués.

Ce n'était pas l'âme d'un enfant qui abandonna le corps du bébé, mais une jeune femme pleine d'énergie ; celleci se mit à aider l'homme éberlué qui était sorti du corps de Véra.

Quel choc ! dit l'homme, même si au niveau de l'âme, nous avions choisi de vivre cela ensemble.

Ils restèrent là pendant un long moment, deux âmescompagnes rayonnant de sagesse, avant d'aller aider ceux qui n'étaient pas, comme eux, conscients de la continuité de la vie. Malgré cette séparation, leurs âmes demeuraient liées, unies à jamais à travers le temps, l'espace et les réalités.

(suite)

Deux personnes étaient mortes dans l'explosion alors qu'elles se rendaient chez leur avocat. Skip et Donna étaient sur le point de divorcer après des années de violentes disputes. Ils s'étaient quittés de nombreuses fois, mais quelque chose les ramenait toujours l'un vers l'autre, un lien d'affection qu'ils ne s'expliquaient pas.

Ils se trouvaient à présent parmi le groupe qui assimilait rapidement et facilement leur mort et leur transition. Ils se sentaient irrésistiblement attirés l'un vers l'autre, comme de puissants aimants. J'étais chacun d'eux individuellement, j'étais le couple et j'étais un observateur. En tant qu'observateur, j'ai vu le lien qui les unissait et qui transcendait les problèmes de personnalité, le sexe, l'âge, leur relation et même la mort.

Identifié à Skip, j'ai senti jaillir un éclair de lucidité en voyant émerger une femme lumineuse, du corps horriblement mutilé d'un enfant décapité. Cela ranima un savoir si profond et si puissant que je trouvais incroyable le fait d'avoir pu le perdre. Dans cette incarnation, j'avais oublié tant de choses. Je me rendais compte, à présent, que j'avais choisi de faire partie de cet exode vers la Lumière avec mon âmesoeur Donna.

Identifié à Donna, j'étais perdue, aveuglée, hébétée. Je regardais un homme que je reconnus: c'était Skip, mais il était aussi Dougal et Hugli et d'autres encore, à travers une longue série de vies que nous avions partagées. Je me souvins avoir été sa mère et plus tard son fils. Il avait jadis été une femme ma maîtresse secrète et, oh mon Dieu !... Je l'avais tuée, mais jamais le fil qui nous reliait n'avait été coupé. Il s'est approché de moi et au milieu des décombres fumants, après l'explosion de la bombe, nous nous sommes embrassés ; nos lèvres, nos coeurs et nos âmes se sont unis dans une explosion de lumière. A partir de ce moment, j'ai su que je demeurerais toujours concentrée sur l'idéal le plus élevé que je pouvais exprimer: mon Soi.

J'ai quitté Donna et toutes les autres identités. Ma vision s'est élargie et approfondie, et ma perception m'a révélé encore autre chose. D'une certaine façon, cet incident était lié à l'aspect violent et dramatique de l'évolution de la Nature. Mais je voyais la différence primordiale : l'évolution de la Nature était une réaction aux transformations de l'environnement et aux pressions dues à la necessité d'assurer la survie physique. Le développement humain était une réaction aux pressions émotionnelles et mentales ainsi qu'aux aspirations de l'âme. Chacun créait une zone de conflit une dynamique naturelle ce qui engendrait de nombreux niveaux de croissance. Les pressions de la Nature étaient extérieures, celles de l'humanité intérieures ; cependant, les deux étaient étroitement liées dans l'Unité de la Vie. Les forces de destructuration qui donnaient naissance au papillon étaient celleslà même qui propulsaient toute l'humanîté à travers le traumatisme du changement, afin qu'elle découvre son potentiel caché.

Transformation et expansion s'emparèrent de moi. L'impression d'être un humain physique disparut totalement et je sentis mon Soi se dilater. A présent, je faisais partie de la psyché humaine collective, conscient de chaque individu, tout en les englobant tous. L'humanité, sur la planète Terre, m'apparaissait comme un Tout ; je percevais tous les lieux et tous les gens simultanément. Ma perception embrassait le Tout, mais je demeurais focalisé sur le groupe de gens, dans la station de métro, dévastée par une bombe à Londres.

J'observais l'interaction et la juxtaposition de réalité. Le corps de Betty fut déposé sur une civière, apparemment intact ; mais Fous les vêtements, elle était en bouillie. Son père, mort en même temps qu'elle d'une crise cardiaque, flottait à proximité, remarquablement conscient. Je vis qu'il était intégré dans un univers/ une réalité nonphysique un univers qu'il s'était entièrement fabriqué. Inconsciemment, il cherchait àattirer Betty dans son univers et il était en train d'y réussir. Son moi supraphysique étreignit Betty, la détournant de l'attachement à sa douleur, et elle se rendit compte que son père bienaimé était avec elle. Je vis qu'eux aussi étaient un couple d'âmescompagnes.

Mais ce qui retenait mon attention, c'étaient les multiples univers supraphysiques. D'une perspective encore plus large, je voyais à présent que chaque personne impliquée dans la catastrophe vivait dans son propre univers, comme d'ailleurs chaque être humain. Chaque univers était programmé par son locataire involontaire dans le but de manifester ses croyances et ses centres d'intérêts.

J'observais Fred, un de ceux qui croyaient à la mort ; il était perdu dans les limbes de son univers d'ombres grises et pourtant, il occupait le même espacetemps que l'univers de Lumière de Skip et Donna. Sa croyance lirnitée avait créé une réalité différente.

J'étais un des acteurs tous les acteurs et voyais de ce fait que nous créons chacun notre réalité. Nous vivons chacun dans un univers supraphysique qui réagit à notre programme. Il réagit, jamais il ne juge. Si notre programme mental est édifiant, notre univers réagit en fonction ; si notre programme est destructif, il réagit aussi en fonction. Dans tous leurs niveaux simultanés de réalité, chaque individu suivait ses croyances et ses conditionnements, et cela déterminait la forme que prenait leur univers/réalité. A cause de son mode de vie, Jane se complaisait dans le dégoût de soimême. Sa silhouette voluptueuse lui avait permis de gagner de l'argent dans les moments difficiles, au moyen du striptease et de la prostitution ; cependant, ceci avait engendré un dégoût d'ellemême qui s'exprimait àprésent dans un univers de colère et de nuage sulfureux. Et pourtant, tous ceux qui étaient morts dans cette foule avaient choisi de mourir ensemble. lvy triompha rapidement des illusions de mort ; abandonnant son cadavre, elle regardait l'aspect supraphysique de Jane, en état de choc.

...à suivre

suite

Soeur Mary ! appela t-elle. Ne te souvienstu pas de moi ?

Jane la regardait d'un air apathique. Qui ?

Je me souviens de toi. Nous étions dans le même couvent, au cours d'une vie passée. Tu étais là parce que tu refusais ta sexualité. Tu détestais les hommes. Je nie souviens de nos discussions, a propos de ta fuite devant le problème de la sexualité.

Mais... je suis une stripteaseuse... et une prostituée.

Etais, Soeur Mary, étais. Soeur et stripteaseuse, celafait partie du passé. A présent, c'est une nouvelle vie qui commence.

Mais Jane ne parvenait pas à comprendre. lvy s'approcha d'elle, passa ses bras autour d'elle et imagina qu'elles étaient toutes les deux enveloppées de lumière. Elle étreignit Jane affectueusement. Alors, je vis celleci abandonner sa réalité saturée de sentiments de culpabilité et de dégoût de soi, permettant ainsi à l'amour d'Ivy de reprogrammer son univers et de devenir le nouvel instrument avec lequel elle allait créer sa réalité.

Ce qui se produisit ensuite devient de plus en plus difficile à décrire ou àexpliquer. Je me suis simultanément dilaté et contracté, devenant la partie et le Tout, sachant qu'ils ne faisaient qu'Un. J'ai pris peu à peu conscience d'une présence à la vaste conscience, une Intelligence multidimensionnelle qui dépassait de beaucoup ma compréhension.

Je me trouvais dans une chambre aux dimensions astronomiques. Je percevais qu'elle était cet Etre intelligent, ou une partie de lui. Tout était à une échelle prodigieuse, mais éthérique.

Résume ton expérience. Laisselà filtrer à travers tes pensées, ta perception, ta conscience, ton intuition. Avec tout ce que tu es, récapitule l'essence de ton expérience. Laissela couler ; je t' éclairerai et je te guiderai.

Je fus rempli et dilaté par la puissance de cette communication. Je me concentrai sur tout ce qui s'était passé et le décor changea brusquement.

La vaste chambre, de la taille d'une planète, était à présent un immense hologramme et dans cette gigantesque projection, toute l'humanité jouait ses rôles individuels, acteur dans une pièce cosmique qui n'avait pas de fin. Tandis que je contemplais l'Intelligence infinie, Elle et moi sommes entrés davantage en communion et mon Soi s'est dilaté d'une manière impossible à décrire. Je vis la pièce se jouer à toutes les époques et en tous lieux dans un seul et même instant.

Passé, présent et avenir étaient un seul et unique mouvement dans un seul événement coordonné, une orchestration autodéterminée, équilibrée et contrebalancée par chaque acteur au moment où il projetait une action. En outre, dans cet hologramme extraordinaire, où l'humanité physique jouait son numéro, la pensée tissait aussi ses messages de mensonge et de vérité grâce à l'interaction des ombres personnelles et de tous les moi physiques. Comme si cela ne suffisait pas, les identités que chaque personne avait revêtues au cours de ses différentes incarnations, à la fois passées et futures, faisaient toutes partie du mouvement humain, tandis que chaque individu essayait de découvrir la vérité du Soi. Chaque ombre reflétait les pensées du penseur, en diverses graduations d'ombre ou de lumière. Ma conscience embrassait tout ceci avec une facilité stupéfiante. Il ne s'agissait plus de "ma" conscience, mais de "la" conscience.

J'étais à la fois l'observateur des joueurs et partie intégrante de la psyché de tous les joueurs de l'hologramme. Ainsi, je suis devenu l'expérience. Peu à peu, l'hologramme inclut non seulement les peuples de la Terre, mais aussi l'univers entier.

Au sein de cette vaste conscience qui englobait toutes choses et où je conservais encore là conscience de mon individualité (individualité, pas identité), j'ai ressenti une violente surprise. J'ai perçu, éprouvé, réalisé que notre univers, en tant que Totalité qui est un Etre sensible possède autant d'aspects individuels qu'un être humain. J'ai perçu que dans l'espace physique de la planète Terre, il y a autant de réalités terrestres qu'il y a de couples humains d'âmescompagnes.

Dans ma perception, je suis devenu Un avec toute la Vie sur Terre et j'ai réalisé que chaque être humain sans exception crée véritablement sa réalité. Nous vivons chacun dans notre propre univers. Nous choisissons très exactement la manière (et ne pas choisir est aussi un choix) dont nous ressentirons notre univers et même ce que nous y trouverons. Et ce choix, ou cette absence de choix, se fait à chaque fois que nous réagissons à une situation ou à une personne. Avec notre imagination, nos émotions, nos pensées, nos actions, nos réactions, nous créons notre propre univers/réalité à chaque instant de notre vie.

..a suivre

suite

Pour nous protéger de la folie collective et éviter de nous percevoir comme la seule personne, ou le seul couple d'âmessoeurs de notre univers, chacun de nous projette une image d'un univers identique à celle projetée par les autres : réalité consensuelle. En d'autres termes, nous projetons une hallucination collective à laquelle nous croyons tous et l'appelons l'univers "réel". Ce n'est rien de plus qu'une illusion complexe !

J'ai perçu le Principe de Vérité. L'univers de chacun est programmé de façon à soutenir ses croyances et ses centres d'intérêts personnels. J'ai compris que ces choses sont fondées sur les mensonges, les demivérités, la peur et la séparation. J'ai perçu chacun sans exception comme un Etre de Lumière. Se concentrer sur cette Vérité produit davantage de Lumière ; s'en détourner produit davantage d'ombre. La Lumière ne diminue jamais un seul instant, mais c'est l'impression que donnent les illusions de l'ombre.
Au sein de cet hologramme multidimensionnel, j'ai compris davantage de choses au sujet des âmescompagnes humaines. Parfois, elles sont mariées, parfois elles sont ennemies. Sur la planète, elles peuvent se trouver aux antipodes l'une de l'autre ou bien habiter le même immeuble. Tantôt amies, amantes, parentes ou étrangères l'une à l'autre. Tantôt du sexe opposé et tantôt du même sexe. Mais, audelà des relations personnelles fondées sur l'identité, ces couples d'âmescompagnes reflètent une Unité essentielle qui ne laissera jamais l'illusion de la séparation devenir absolue. Chaque membre d'un tel couple ressent le besoin impérieux de trouver son "autre moitié", afin de ressentir davantage d'Amour et de Plénitude. Il arrive parfois, cependant, qu'une personne sache intuitivement que son autre moitié n'est pas actuellement incarnée. Etre seul permet au Soi de s'exprimer d'une manière différente, mais tout aussi créatrice. Chaque couple d'âmescompagnes tend à orienter sa continuité de vie dans une direction qui demeure constamment familière.

J'ai vu que dans cette vaste projection holographique, chaque personne est à la fois le projecteur et un acteur dans un hologramme dont elle est l'auteur. Ainsi, nous protégeons notre santé mentale en créant une illusion avec laquelle nous sommes tous en rapport. J'ai observé ce paradoxe : chacun de nous projette un hologramme uniforme pour se protéger du désespoir de l'isolement et cependant, l'illusion que nous avons projetée se manifeste dans le mensonge de la séparation. Il semblerait donc que le résultat soit àl'opposé du but recherche, mais ce n'est pas si simple.
Au sein du vaste hologramme, j'ai vu le changement pénétrer dans l'hologramme individuel/l'univers vers personnel de chaque couple d'âmescompagnes humaines. Non pas une paisible expression du changement, mais une force volcanique sur le point de frapper l'humanité avec toute la sollicitude d'une tomade pour une forêt. Mais là encore, le paradoxe ; car il s'agit d'un changement sans changement. Au sein du vaste hologramme l'essence de chaque hologramme personnel règne l'Unité. Pas un seul individu n'est séparé, c'est même une impossibilité. Même si la réaction de peur est importante, elle est immédiatement compensée. Elle aussi se trouve inclue dans les actions du Tout. Au sein du Tout qui est la Vérité exprimant le Soi rien ne change et, paradoxalement, tout est en perpétuel changement. Changement et immuabilité sont Un, l'éternelle compensation dynamique du mouvement dans l'instant.

Tout ceci devint ma réalité, bien audelà de ce que les mots ou même les pensées peuvent exprimer. Tout ceci est devenu mon expérience, ma plénitude, mon être, ma totalité. Pour accueillir l'ampleur d'une telle expérience, mon intellect fut obligé de s'immobiliser et de faire silence, tandis que ce que je suis le Soi se dilatait et se déployait. Il était si vaste, qu'il s'étendait jusqu'aux confins de l'Audelà, tandis que simultanément j'étais une minuscule parcelle d'un grain de poussière cosmique.

Après un moment d'éternité, audelà de et entre l'euphorie et l'épuisement, je me suis reposé dans une dimension éternelle du Silence.

Mickael J.Roads p184 à 195 "Un retour à l'unité"
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Quel livre fabuleux ! Le 3e de la série mais le plus extraordinaire ! Déjà les 2 premiers étaient merveilleux mais celui-là ... c'est l'un des rares livres-témognages qui arrive à expliquer des "choses" de la nature non pas seulement de l'âme mais de l'Esprit ! :coeur4:

Michael J Roads , c'est le Meurois-Givaudan des voyages spirituels dans la Nature !
Il faut lire ses 3 livres en commençant dans l'ordre chronologique par "Dialogue avec la Nature" , puis la suite c'est "Au Coeur de la Nature" et enfin on termine pas "Un Retour à l'Unité" .

Merci jm pour cet extrait .

Hervé :ange1:

Wahooo !!!

Je ne connaissais pas Michael J Roads, cela fait vraiment du bien de lire cet extrait !

Merci

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