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 Le remède à la violence : Tendresse

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Gisèle
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MessageSujet: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeDim 27 Sep - 10:28

La violence est un sujet pour lequel on se préoccupe de plus en plus. L'homme qui s'interroge sur son devenir, sur sa survie, constate que la violence est une réalité omniprésente. Tous les jours, nous sommes confrontés à la violence ; à la "petite violence" comme celle des enfants qui se chamaillent dans la rue ; comme celle de cet enfant qui se fait racketer à l'entrée de son école ; comme celle qui éclate au bureau entre deux collègues qui se disputent sur une question secondaire... ainsi qu'à une plus grande violence : celle qu'on retrouve au niveau des braquages, des meurtres, des bagarres de rues dans les banlieues ... Et, quelques fois, cette violence adopte des proportions terrifiantes, inavouables (l'attentat du W.T.C, la guerre en Irak, etc...).

Toutes ces violences, nous les vivons, non seulement parce qu'on nous les a rapporté mais précisément parce que nous les avons aussi vécu. Nous vivons la violence sous de multiples formes, que ce soit des injures, un regard haineux, une menace, un rejet, une trahison. Il y a des violences physiques, des violences affectives, des violences mentales, mais tout cela concourt à ce climat de violence dans lequel nous évoluons aujourd'hui comme hier.

Prenons bien conscience que cette violence remonte à la nuit des temps. Depuis des temps immémoriaux, nous sommes confrontés à cette expérience de la violence, nous la subissons de la part des autres et nous sommes parfois nous-mêmes à l'origine de certaines violences que nous déclenchons et exprimons sur ceux qui nous entourent. En ce sens-là, la question qu'on pourrait se poser est la suivante : est-ce que la violence est liée à la nature humaine ?

En fait, dans notre nature divine, archétypale, nous sommes des êtres plein d'amour, de tendresse, mais à partir du moment où nous avons souhaité vivre dans l'univers de la dualité, nous avons accepté de devenir des "étrangers" à notre véritable nature. L'homme violent est un homme étranger à lui-même ; c'est quelqu'un qui a vécu cette expérience de la "chute" qui l'a introduit dans une seconde nature qui n'est pas sa vraie nature. Tous les grands initiés, les sages, etc... sont d'accord sur ce point. C'est d'ailleurs, à la limite, rassurant de savoir que l'homme des origines n'est pas animé par cette pulsion de violence et que celle-ci résulte de tout un ensemble d'éléments qui ont peu à peu amené l'homme à se déformer, à perdre la raison.

Nous ne devons pas nous raconter des histoires, le monde est rempli de violence et pour amorcer une transmutation de ces forces négatives, il faut évidemment commencer par les identifier.

En fait, le problème de la violence est lié tout d'abord à l'appropriation par la force. D'ailleurs, savez-vous que le mot Violence en hébreu se dit : "Hamas" ... et que ce mot signifie "s'approprier par la force" ???

Cela signifie donc que chaque fois qu'on veut s'approprier quelque chose, et qu'en plus en emploie la force pour y parvenir, on se place dans une dynamique de violence. Un acte ou une parole est violente lorsque l'homme agit seul, lorsqu'il refuse le dialogue, lorsqu'il néglige l'autre, ou alors lorsqu'il l'utilise afin d'arriver à ses fins.

Alors, l'événement de la Chute, c'est plus précisément ce moment où l'homme tente de s'approprier quelque chose par la force. Souvenez-vous du symbole biblique : on ne lui offre pas le fruit de l'arbre qui est au centre du jardin, alors il le prend par la force !

Ce premier élément nous amène à réfléchir sur cette problématique de l'appropriation par la force. La racine fondamentale de la violence, c'est d'abord une pulsion d'appropriation et une pulsion qui range l'homme du côté de la force, de la puissance.

Ensuite, la violence vient du problème de l'enfermement. Déjà, rien que le mot contient en lui même une phrase très parlante : "L'enfer me ment" !

Or, comme par coincidence, si on permute le mot "hamas" (violence) en "hasam", hasam signifie museler ou fermer ou barrer... Ce qui veut dire que la violence prend également sa source dans une attitude où l'être se trouve incapable de s'exprimer, où il est enfermé, muselé.

Il est important de prendre le temps de découvrir cela parce qu'ici, cela signifie que lorsque la violence s'exprime à travers quelqu'un, c'est fort probablement parce que, quelque part, il a été muselé ou enfermé, il est dans une situation où son chemin semble barré, il a l'impression de ne plus pouvoir avancer, de ne plus pouvoir s'exprimer. Alors, la violence éclate pour mettre fin à cet état d'enfermement et de frustration.

A ce niveau, cela signifie aussi que l'antidote à la violence est de trouver une ouverture, d'aller au-delà de notre frustration. Si nous sentons parfois qu'en nous des pulsions de violence commencent à se manifester, c'est peut-être justement parce que nous ne ressentons plus cette ouverture, parce que notre chemin nous semble fermé, nous avons l'impression de ne plus pouvoir nous exprimer et la libération de cet état d'enfermement sera donc fondamentale si nous voulons transformer ou exorciser nos violences.

Le mot Hasam peut aussi s'écrire Hésem en Hébreu, et hesem signifie blocage, barrage. Et évidemment, lorsque l'homme est confronté à un blocage ou à un barrage, la violence peut s'exprimer en lui et il est alors confronté à cette pulsion qui peut devenir destructrice.

En dernier lieu, si on prend le mot "mas" de Hamas, ça signifie corvée en hébreu... Eh oui, la corvée est un autre terrain propice au développement de la violence. Ce qui veut dire globalement que la violence résulte du fait de ne plus être en relation avec l'autre, d'être enfermé, clôturé, et, de ce fait, la vie devient une corvée.

Combien se reconnaissent en ce moment à travers cette image de frustration ? Combien d'entre nous exprimons souvent ce "Je m'en sors pas" ? C'est pourtant bien le signe de notre enfermement, d'un blocage qui nous barre la route, et c'est quand on en arrive à cette conclusion du "Je m'en sors pas" que toutes les violences sont possibles... ou alors, nous allons chercher à compenser autrement, et parfois ça devient alors un apaisement. La dépression, l'épuisement professionnel, le surmenage, toutes ces choses sont des facteurs aggravants de la violence, ce sont des dimensions qui participent toutes d'une même réalité, d'une même confrontation au stress, d'une confrontation à une vie perçue comme une corvée, et qui, finalement, accompagnent bien souvent la violence. Tout le monde y passe, même les enfants souffrent de dépression, tous les métiers sont concernés, même les psy font des "Burn-out", même les fonctionnaires sont victimes de surmenage, c'est vous dire ! (hi hi hi !!!)

On peut facilement observer que toutes les personnes anxieuses, démunies, exténuées, parfois jusqu'à des élans suicidaires, toutes ces personnes qui animent notre société moderne, réagissent à des conditions, à des situations qui sont les mêmes par rapport à ce qui va déclencher des expériences de violence. D'ailleurs, la vie, lorsqu'elle devient corvée, devient elle-même violente. Ces personnes en question ici parlent souvent de leur rythme de travail comme une violence. Elles sont confrontées constamment à ce rythme de travail qui est la première violence, parce que leur rythme de travail est dans l'ordre d'une meilleure productivité, d'une plus grande appropriation, d'une plus grande efficacité, et finalement, c'est encore toute cette dynamique d'acquérir par la force qui est déguisée sous ce rythme de travail et qui confrontre l'individu à quelque chose qu'il va percevoir, plus ou moins inconsciemment, comme une violence.

Pourquoi ? Parce qu'ici, on travaille pour acquérir. Certains sont jaloux des résultats des autres, alors ils mettent en place tout l'espace propice au déploiement de la violence sous ses formes les plus aigües telles qu'on les découvre aujourd'hui. Le fait qu'ils veulent vivre pour eux-mêmes, le fait qu'ils soient dans cette attitude d'une plus grande productivité, d'une plus grande acquisition, est donc une ouverture vers quelque chose qui est de l'ordre de la violence... mais c'est parce qu'il y a en eux, au plus profond de leur être, une dimension qui aspire à se libérer de leur enfermement, de leur petitesse, mais le problème; c'est qu'ils emploient des moyens qui ne sont pas adaptés au bon résultat.

Il est vrai que l'homme a besoin d'espace, de s'épanouir, de grandir, de se développer, et quand on regarde notre façon de travailler, de nous engager dans la vie, de mettre en place les différents mécanismes susceptibles de nous apporter des moyens de mieux vivre... enfin, quand on s'interroge (pourquoi je fais ça ?), on découvre finalement que c'est parce qu'on a cette soif de grandir et on pense alors qu'on a besoin davantage d'espace, de richesses, de ressources, pour pouvoir davantage s'exprimer.

Finalement, cette problématique de se sentir muselé, enfermé, vient de cette idée que l'homme a besoin de grandir, de s'épanouir, de se réaliser. C'est une des choses les plus belles de la nature humaine, l'homme est appelé fondamentalement à grandir, il ressent quotidiennement le besoin de pouvoir se dépasser, se transcender, et, encore une fois, le problème n'est pas cet élan (qui est bien réel) mais les moyens qu'il emploie, et lorsque le moyen est celui de l'appropriation par la force, cet élan pour grandir se transforme en diverses modalités de violence. Il faut donc trouver un autre moyen pour grandir.

Certains disent qu'avec les événements du 11 septembre (l'attentat du WTC), nous avons atteint le summum de la violence. Eh bien, à ceux-là, on peut clairement leur répondre que la quête de non-violence a également atteint un niveau jamais égalé par le passé. Malheureusement,beaucoup de gens ont tendance à tout voir en noir car le cerveau humain (on l'a vu dans un autre post : https://essania.actifforum.com/discussions-diverses-f10/a-tous-et-pour-tous-question-t3390.htm ) s'est pré-programmé à être sensible à tout ce qui est négatif. Les journalistes l'ont bien compris : s'ils veulent vendre leurs journaux, ils doivent mettre toute une série de mauvaises nouvelles à la une. Lorsque l'attentat du 11 septembre a eu lieu, on nous a montré au moins 500 fois les tours s'écrouler et la plupart des gens n'arrivaient plus à quitter les yeux de leur télé.

Mais nous sommes actuellement dans une époque de l'histoire où, peut-être, l'humanité est plus sensible que jamais à des solutions non-violentes. La violence, il y en a toujours eu et on l'oublie bien souvent car on a souvent tendance à penser que le passé était merveilleux et à avoir une nostalgie de celui-ci, alors que la violence a été omniprésente pendant des siècles et des siècles. Quand on pense que lorsque la France avait inventé la guillotine, les gens descendaient dans la rue pour réclamer des pendaisons ("Rendez-nous nos potences !" criaient-ils), ceci parce qu'ils préféraient voir les condamnés mourir à petit feu, alors que la guillotine, c'était trop rapide !

Mais aujourd'hui, plus que jamais, les gens se lèvent pour réclamer des solutions non-violentes aux conflits. On l'a bien vu avec la guerre en Irak, des millions de gens dans le monde avaient manifesté pour la paix, la non-violence. On réclame de plus en plus des solutions pacifiques, on est dans une perspective où l'on a enfin conscience de ces possibilités non-violentes. E ce ne sont pas que des philosophes marginaux et des religieux idéalistes qui le réclament, ce sont de plus en plus les gens de tout niveau qui ont cette préoccupation de voir les choses autrement.

Il ne faut donc pas voir que la violence dans le monde, il faut voir aussi toutes ces personnes qui aspirent à la non-violence et qui, du fond de leur être, y croient. Certes, par moment, ils sont désespérés, ils baissent les bras, mais, quelque part, l'idée a fait son chemin, elle est enracinée en nous. Donc, s'il y a cette aspiration en nous, quelle est la clé pour transformer la violence ?

Il y a effectivement une clé pour transcender la violence. Je sais... elle peut paraître désiroire en face de la violence sauvage, mais pourtant elle est majeure et d'une efficacité extraordinaire, et peut-être même est-elle la seule à pouvoir transcender la violence : la TENDRESSE.

Un exemple concret : Dans un reportage télévisé quelques mois après les événements du WTC, j'avais pu voir une chose étonnante : quelques heures seulement après l'effondrement des deux tours du World Trade Center, on a pu voir pendant un instant un jeune homme à New York qui, ma foi, avait répondu à la violence d'une manière extraordinaire et qui, me semble-t-il, nous a tracé le chemin pour répondre à la question qu'on se pose aujourd'hui : comment transformer la violence en tendresse ? Comment mettre en échec une violence sauvage, indicible et inacceptable ?

Si certains voient dans ces événements le signe que l'homme moderne a atteint le plus haut niveau de méchanceté aveugle - et c'est sans doute vrai puisqu'on a tué des innocents et pour rien ! - , ces événements ont aussi montré que l'homme a sans doute aujourd'hui, plus que jamais, conscience de la solution à apporter.

Donc, déjà, parmi les gens dans les tours qui ont été victimes de cette violence inouie, on se souviendra que certains ont pris leur portable et appellé... non pas leur courtier en bourse ou leurs associés en affaire... mais leurs conjoints ou leurs parents pour leur dire une dernière fois "Je t'aime" ! Certains n'ont pu laisser leur message que sur un répondeur: "Quelque chose de terrible vient d'arriver, je ne sais pas si je vais m'en sortir... mais je veux que tu saches une seule chose : je t'aime !"...
Evidemment, quand on se trouve confronté à des situations limites, il y a un message de fond qui reste absolument extraordinaire.

Mais ce qui m'avait le plus frappé, c'est cette image bouleversante où l'on nous montrait d'abord la désolation et le périmètre de sécurité autour de ce qui n'était plus que des ruines fumantes. A quelques mètres de ce périmètre, la foule semblait complètement égarée. Et puis, on voit soudain un jeune homme avec un écriteau en bandoulière sur lequel était écrit à peu près ceci si ma mémoire est bonne : "Je ne peux rien faire, je suis impuissant devant les événements qui se produisent, je ne peux même pas comprendre, je n'arrive pas à imaginer que cela ait pu arriver, je peux rien faire pour vous... sauf que si vous voulez un calin, je suis là !".

Malheureusement, on nous a montré 500 fois les tours s'effondrer et une seule fois celle de ce jeune homme proposant son affection et sa compassion à cette foule bouleversée, assommée, appeurée. Et l'on voyait bien d'ailleurs des gens venir se blottir dans ses bras. C'était une image très émouvante et j'en avais les larmes aux yeux : il les prenait dans ses bras, dans le silence le plus total... mais, au fond, qu'est-ce que vous voulez dire quand une violence pareille éclate ? Et il n'y a rien à faire non plus, si ce n'est de donner un peu de tendresse. C'est ce qu'avait fait ce jeune homme.

Cela me fait penser aujourd'hui à la Béatitude : "Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde". C'est tout à fait ça, la tendresse ! Celle-ci ne consiste pas à vouloir donner des réponses à l'autre, à justifier les événements difficiles que l'on peut traverser, elle n'est pas de l'ordre de la puissance, du faire ; elle consiste simplement à "prendre dans ses bras et à dire "Ecoute, je peux te faire un calin, te serrer dans mes bras. Peut-être que cela va ouvrir ton chemin, que ça va te donner la possibilité de voir la vie, de voir les choses autrement....mais en tout cas, moi, c'est tout ce que je peux faire."

Cette déclaration du jeune homme "Je ne peux rien faire... mais je peux vous offrir un calin", c'est réellement une clé extraordinaire et cela a été, à mon avis, l'un des plus grands moments de la télévision depuis sa création. Quand on voit ce qui est montré ici, c'est-à-dire cette reconnaissance d'une totale impuissance et, en même temps, cette offre de tendresse à autrui, c'est quelque chose qui, non seulement est touchant, mais qui est aussi une clé extraordinaire.

Eh oui, la clé à la violence, c'est la tendresse ! La violence porte atteinte à l'intégrité de l'autre, alors que la tendresse vise à l'épanouissement de l'autre. Violence et Tendresse sont comme l'envers et l'endroit d'une même dynamique. Et ce jeune homme, c'était le symbole incarné de l'espoir du monde, c'est l'ouverture à une vision nouvelle des choses.
Ici, la réponse à la violence n'est pas une réponse qui, à priori, paraît efficace, ou qui repose sur les mécanismes de la violence (qui sont des mécanismes de puissance), mais c'est une réponse qui repose sur la reconnaissance de l'intégrité de l'autre et la recherche de son bien-être.

En voyant ce jeune homme, on peut dire à tous les terroristes et au Gouvernement Mondial : vous avez échoué... car un homme a su transformer la violence en tendresse !!!

A suivre...car on verra ce qu'est exactement la Tendresse... et à débattre si le coeur vous en dit !!!

Le remède à la violence : Tendresse Tendre10


Dernière édition par Régis le Dim 27 Sep - 19:20, édité 1 fois
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Gisèle
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeDim 27 Sep - 14:41

Bonjour Régis

La lecture de tes réflexions, ce matin, tombe vraiment à propos....

Hier soir, j'ai visionné l' interview de Jane Burgermeister, interrogée par l'équipe du Projet Camelot... et cela m'a laissée plutôt triste... et apeurée. Ce matin, je me suis dis: je me suis laissée innocculer la peur.... et l'antidote est de me centrer sur la Joie immanente du coeur...

J'ai bien tenté cela en méditant mais je n'y étais pas encore parvenue....
C'est en lisant ton texte que la paix, la sérénité.... et la tendresse ont émergé et summergé la lourdeur de mon état d'esprit.

Citation :
Cette déclaration du jeune homme "Je ne peux rien faire... mais je peux vous offrir un calin", c'est réellement une clé extraordinaire et cela a été, à mon avis, l'un des plus grands moments de la télévision depuis sa création. Quand on voit ce qui est montré ici, c'est-à-dire cette reconnaissance d'une totale impuissance et, en même temps, cette offre de tendresse à autrui, c'est quelque chose qui, non seulement est touchant, mais qui est aussi une clé extraordinaire

Cultiver la tendresse, vivre en état de tendresse.... rayonner la tendresse, n'est-ce pas le plus grand antidote à la violence, à la peur également....
C'est comme renforcer son système immunitaire spirituel pour parvenir à vivre centré sur la bienveillance, la confiance, et cultiver un état inhérent de Joie intérieure.....

Merci cher Régis pour nous transmettre ces réflexions.

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Gisèle :CoeurFleur:
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeDim 27 Sep - 16:43

Avec les médias et les nombreuses images que nous avons eues des évènements du 11 septembre on peut avoir le sentiment que nous avons atteint le sommet de la violence.
Je pense que nous avons une pâle idée de ce qui se passe dans le monde car les projecteurs des médias et nos "lunettes" amplifient ou réduisent gravement l'importance de cette violence en fonction de l'endroit où elle se produit. En effet lorsque cela se passe dans notre monde occidental nous sommes assaillis par les informations, lorsque cela se passe loin de chez nous, les informations sont plus rares et plus diluées.
Savez-vous par exemple que le génocide entre les Hutu et Tutsi au Rwanda à fait 800 mille morts environ en 1994 contre environ 3000 lors du 11 septembre 2001 : soit 265 fois plus
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_au_Rwanda

On estime le nombre de morts en Irak dus à la guerre depuis 2003 à 1 million ???
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1238

Dans l’ancienne Yougoslavie de 1991 à 1999 nous aurions eu environ 200 mille morts
http://www.amb-croatie.fr/actualites/morts.htm

Bien sûr nous pouvons contester ces chiffres, mais nous sommes quand même très loin du nombre de morts directement liés au 11 septembre 2001

Je pense que volontairement ou involontairement les médias nous manipulent pour vendre l’information qui nous fait réagir en suscitant des réactions de peur, d’anxiété, de haine …

Dans nos pays occidentaux nous sommes aussi victime du terrorisme, mais là encore les chiffres n’ont rien à voir avec les chiffres ci-dessus.

A cause des informations que nous recevons, il est bien difficile d’y voir clair et de se faire une opinion équilibrée.

En terme de violence nous sommes sensibilisé à celle qui est le résultat des conflits et de la guerre, mais avons nous une idée par exemple du nombre de victimes liés à la crise économique actuelle ? l’argent lui aussi peut tuer en fonction de sa répartition et son utilisation !

Pour terminer sur une note positive, je pense que de plus en plus de personnes ont maintenant une conscience « mondialisée » et cherchent à résoudre localement les problèmes qui se manifestent à l’échelle de la planète néanmoins il nous reste encore pas mal de travail sur la planche …

:Elfe:
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeDim 27 Sep - 20:31

Ce qui est brutal dans les évènements du 11 septembre c'est que la majorité des victimes ne sont pas étalées dans le temps.
C'est vrai que la propagande médiatique a été particulièrement assourdissante aussi. Le but était surtout une récupération médiatique de l'évènement puisqu'il a été créé pour générer un sentiment d'insécurité et de peur chez le maximum de gens.
Mais je crois que ce fut plutôt un flop. Enfin ceci ne les a pas empêché de faire passer les pilules qu'ils voulaient faire avaler (lois d'exception, déclenchement d'une guerre).
Ceci est une vision d'un macrocosme politique négatif, et c'est vrai que c'est dans le microcosme de nos individualités que se trouve l'espoir. Toute façon tout change depuis l'intérieur à la base. C'est une Loi :)
Quand on a confiance en cette Loi, on regarde les choses graves (le ton grave est sur les basses fréquences) avec un certain détachement qui laisse place à la tendresse, à la compassion, etc... Alors on élève un peu le ton et on change peut-être les répercutions d'un passé...

PS : je voudrais pas te passer de la pomade Régis, mais je dois dire que j'apprécie de lire de tels textes. Je résumerai ainsi la substance que j'en retiens : la tendresse rassemble et uni, la violence éparpille et désuni
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeLun 28 Sep - 6:55

Si j'ai parlé de la violence ci-dessus, c'était bien pour la mettre en parallèle avec la tendresse. Comme je le disais, Violence et Tendresse sont comme l'envers et l'endroit d'une même dynamique. Si la violence est dûe au fait qu'on est muselé, enfermé, il est vrai que la tendresse, c'est tout le contraire, elle nous amène vers l'abondance, vers l'expansion.

Dans les parallèles qu'on peut faire, si on peut voir la violence comme une clôture qui nous enferme, qui nous isole, la tendresse est aussi comme une clôture... mais une clôture de l'intimité et du chérissement. Tenez, pour vous donner une idée : quand ce jeune serrait dans ses bras les gens désemparés, ses bras étaient précisément cette "clôture de l'intimité". Quand deux personnes se retrouvent dans un espace intime, elles peuvent se chérir, c'est-à-dire avoir l'une envers l'autre cette tendresse qui ouvre à une abondance, à un espace extraordinaire qui est au-dedans de soi.

Ce n'est donc plus une clôture fermée, mais une clôture qui accueille, qui rend possible une rencontre plus intime. Alors que tout semblait "fermé", ce jeune new-yorkais "chérissait", c'est-à-dire, à travers la clôture de ses bras, il permettait qu'un autre espace soit ouvert, qu'un autre cheminement soit rendu possible.

La tendresse, c'est également une porte... car voyez-vous, dans la vie, quand on a l'impression que le chemin devant soi est fermé, il y a un moyen de l'ouvrir : c'est d'abord de développer cette clôture de l'intimité, se mettre en rapport de chérissement avec l'autre, parce qu'en faisant cela, on s'ouvre à quelque chose de différent de soi, et ce chemin qui nous semble fermé et qui nous rendait violent - parce qu'on se disait ce fameux "Je m'en sors pas !" -, ce chemin, tout à coup, s'ouvre mystérieusement devant soi. Il y a possibilité d'un passage, il y a une porte qui s'ouvre.

La tendresse, c'est également le soutien. Elle signifie donc s'ouvrir à l'autre, créer un espace d'intimité avec l'autre, se placer dans une dynamique de soutien (c'est cela qui ouvre le chemin) et chérir. D'ailleurs, le chérissement, dans les textes sacrés, est principalement associé à Elohim, et ce qui caractérise le mieux Elohim, c'est précisément la tendresse d'une mère. Elohim, c'est comme une mère qui couve ses petits avec ses ailes. Avec cette image de couver, de protéger, de mettre en place un espace propice au développement, à la croissance, Elohim veut qu'on se développe, qu'on se sente confiant, dans un milieu de bien-être, pour qu'on puisse se déployer au maximum, et, en conséquence, il a de la tendresse pour nous, il nous chérit comme sait le faire une mère.

Eh oui ! La solution proposée à la violence (qui, elle, est fondamentalement masculine) est une solution féminine, et bien plus encore, c'est une solution maternelle. C'est la tendresse maternelle. C'est cette sollicitude pour le bien-être de l'autre : "Je me soucie de l'autre, de sa croissance et de son développement". La tendresse est donc ce par quoi nous permettons à l'autre de se réfugier, de s'abriter, d'être protégé. Pensez de nouveau à ce jeune homme new-yorkais compatissant et offrant des calins aux gens qui, peut-être, n'avaient plus de maison, plus de lieu où s'abriter et qui ont pu trouver un instant cette chaleur, ce coeur qui battait dans le sens de leur apporter un bien-être, une tendresse maternelle.

Donc, la tendresse, la compassion, le chérissement, c'est la même réalité finalement, et c'est une réalité qui est très intéressante parce que les mots "compassion" et "tendresse" viennent du mot hébreu "réhem", c'est-à-dire : "resh-het-mem" qui signifie la matrice, l'utérus, le sein maternel. Cela veut donc dire qu'avoir de la tendresse, être compatissant, c'est être matriciel !

C'est important de bien saisir tout ceci parce que, habituellement, quand on parle de la tendresse, on pense plutôt à la tendresse physique, à la caresse, à la tendresse amoureuse, mais quand on nous dit, par exemple, qu'il faudrait mettre un peu de tendresse dans le travail, cela peut sans doute nous paraître équivoque.... Quand on dit qu'il faut mettre de la tendresse dans nos relations, quelles qu'elles soient, on se demande souvent comment il faut s'y prendre, jusqu'où on peut aller.

Eh bien, en fait, là, on arrive au moment où l'on peut dire ce que c'est. La tendresse, c'est être matriciel... c'est-à-dire, avoir le sentiment d'une mère qui veut que l'autre puisse grandir, donner les conditions favorables pour que l'autre puisse avancer sur sa route. Quand on prend quelqu'un dans ses bras, ce n'est que le symbole de quelque chose de beaucoup plus profond, voyez-vous. Cela veut dire : "Je m'intéresse à ce que tu es. Non seulement je n'attaque pas l'intégrité de ce que tu es , mais je la valorise. Ce que tu es m'intéresse, je pense que tu as de la valeur et qu'il y a moyen que tu puisses développer ce que tu portes en toi."

Eh oui, avoir de la tendresse, c'est être matriciel dans le sens où non seulement on valorise ce qu'est l'autre, mais où l'on a aussi un regard d'ambition sur lui.

Bien sûr, tout cela a l'air disproportionné ; quand vous regardez d'un côté les images des deux tours du WTC s'écrouler et, de l'autre, ce jeune homme qui prend quelqu'un dans ses bras, ceci paraît démesuré pour certains d'entre vous parce que c'est sur un plan quantitatif que vous l'analysez. Certaines personnes sont tellement habituées à vivre selon cette modalité de conscience qu'elles ont du mal à faire autrement. Mais au niveau qualitatif, quel mystère ! Quelle expérience extraordinaire qui permet justement d'aller bien au-delà de ce que pourrait représenter la violence !

Au niveau des symbôles, il y a un animal qui représente bien la tendresse : l'âne !
Certains trouveront cela curieux mais, en effet, l'âne incarne, symboliquement, une aptitude à se taire, à taire les revendications de son moi pour se placer à l'écoute de l'autre. L'âne a des grandes oreilles, n'est-ce pas ? Certains rétorqueront que d'autres animaux aussi, notamment l'éléphant... Oui, mais dans les mythes où l'on parle de l'audition, on ne parle pas des oreilles des éléphants, mais bien de celles de l'âne ! Ceci parce que l'âne est tout à fait un symbole de l'écoute et aussi du service. L'âne est l'animal sur lequel est entré triomphalement le Christ à Jérusalem. L'âne est omniprésent dans l'imaginaire judéo-chrétien comme étant le serviteur qui est à l'écoute. L'âne est, quelque part, une image de ce mode de conscience qu'on a associé à Abel, celui qu'on appelle le Berger. On dit que le berger connaît ses brebis, ce qui signifie qu'il se met au service de ses brebis, qu'il se soucie de leur intérêt. Cela, c'est ce qu'on appelle aussi la tendresse. Le berger est riche en tendresse, comme Elohim est riche en tendresse.

Quand on dit que l'homme est appellé à être déifié, que sa vocation est de faire l'expérience de Dieu, eh bien... ce n'est sûrement pas en se l'appropriant, n'est-ce pas ? Dans la tendresse, on n'acquiert pas quelque chose, on participe, parce que l'ouverture est telle qu'on fait l'expérience de ce qu'est l'autre.

Etre tendre, c'est donc valoriser l'autre, reconnaître son intégralité, et même contribuer à son développement. La tendresse, ce n'est pas seulement dans l'intimité de deux amants, ce n'est pas seulement du domaine du privé, ça peut être aussi dans un projet de société, voyez-vous; on peut choisir d'avoir une société où la tendresse est un élément-clé, parce que, là, chacun va être valorisé, chacun va recevoir un regard d'affection, d'ambition.

Evidemment, la tendresse débute, à la base, par une épuration de nos attitudes. Par exemple : rire de quelqu'un est opposé à la tendresse ; eh oui, parfois, quand on rit pour se moquer de quelqu'un, on attaque son intégrité, on n'est pas dans une attitude à valoriser et à favoriser le développement de son intégrité. Dans un projet de tendresse, on ne se désintéresse pas des autres, parce que si l'on fait cela, même sans attaquer leur intégrité, on n'a pas ce souci maternel, pas cet élan qui consisterait à favoriser le développement de l'autre.

Aujourd'hui, on interdit plus ou moins la violence, mais interdire n'est pas montrer comment faire autrement. Le problème est bien là : si on interdit la violence mais qu'on n'enseigne pas comment arriver à une attitude non-violente, et plus encore, à une attitude de tendresse, alors on est confronté à une problématique puisque, d'une part, on interdit une attitude et d'autre part, on ne donne pas les outils pour déployer ce qui serait la face inverse de cette attitude.

Que les violents se posent bien la question : pourquoi suis-je incapable de tendresse ? Pourquoi ai-je en moi des élans de violence ? Parce que je n'ai pas encore découvert comment vivre ce processus d'élargissement, de croissance, d'expression, d'épanouissement... Mais avant de vouloir avoir de la tendresse pour les autres, faudrait peut-être se demander comment il serait possible d'avoir de la tendresse envers soi-même ?

Eh oui, pour avoir de la tendresse pour les autres, il faut commencer par en avoir envers soi-même. Il est étonnant de constater combien les personnes violentes souffrent de manière incroyable d'un sentiment déficient de leur propre valeur. Comment voulez-vous valoriser ce qu'est l'autre, comment pouvez-vous lui offrir un soutien pour qu'il s'exprime, pour qu'il se développe, alors que vous ne le faites pas pour vous même ?

A suivre...
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeLun 28 Sep - 8:29

Dans la continuité de ce que nous venons de voir ci-dessus... On dit souvent des gens violents qu'ils sont "petits" (ça ne vous rappelle pas quelqu'un ?). Ils recherchent une valorisation qu'ils n'obtiennent pas, bien souvent parce qu'ils sont dans une attitude de fermeture.

Prenons une situation très concrète a niveau psychologique : la personne qui n'a jamais eu l'attention, la valorisation de ses parents, de ses proches, pendant qu'elle était enfant, souvent elle peut souffrir plus tard d'un sentiment déficient de sa propre valeur. N'ayant pas été valorisée, elle a l'impression qu'elle ne vaut rien. Mais, parce qu'elle à cette impression de ne rien valoir, quand quelqu'un cherche à la valoriser, souvent elle ne veut pas y croire.

En fait, il y a deux façon de réagir. Par exemple, votre patron vous dit : "Ah, vous portez une robe qui vous va à merveille" ou "Votre chemise est superbe !" et vous répondez alors : "Oh c'est pas grand chose, je l'ai achetée en solde dans une grande surface!".... Eh bien, là, vous dévalorisez tout simplement le regard valorisateur de l'autre.

L'autre réaction, c'est de vouloir en recevoir davantage. Votre patron vous dit : "J'ai beaucoup apprécié votre intervention avec le client qui vient de partir." Vous lui répondez alors : "Ah! J'espère que maintenant vous allez m'augmenter !"

Donc, soit on est dans l'attitude où l'on cherche la valorisation mais quand elle arrive, on n'y croit pas ; soit on est dans l'attitude de vouloir s'approprier (qui est un des visages de la violence), on en veut toujours plus que ce qu'on a reçu.

Ce que je cherche surtout à expliquer ici, c'est que les individus violents sont généralement des personnes qui ont un sentiment de valorisation de soi complètement déficient et qui, malheureusement, cherchent cette valorisation en se comparant avec les autres. C'est le piège où l'on tombe bien souvent : se comparer avec les autres. C'est une problématique parce que, souvent, on est persuadé que notre valeur dépend de notre comparaison avec les autres, qu'elle est liée à une évaluation quantitative.

A ce propos, savez-vous qu'on dit que dans notre société matérialiste, la matière première d'un être humain vaudrait autour de 5 à 7 euros... mais qu'il faudrait beaucoup plus pour l'extraire. Donc, finalement, la valeur en matière première d'un être humain est en bas de zéro !!! Alors, si c'est une évaluation quantitative que vous attendez, sachez-le de suite, vous ne valez pas grand chose dans ce monde !

Cependant, ce n'est pas le niveau quantitatif qu'il faut rechercher, mais le niveau qualitatif. Dans l'exposé sur la réharmonisation avec les 7 énergies ( https://essania.actifforum.com/meditations-prieres-reharmonisation-f24/travail-de-reharmonisation-t2423.htm?highlight=r%e9harmonisation ), on avait parlé du foie et de sa symbolique, et on avait vu justement que la santé du foie repose sur la valorisation, sur une saine estimation de soi. D'ailleurs, en Hébreu, le mot foie signifie "donner du poids", c'est-à-dire, accorder du poids à quelque chose, ne pas prendre les choses à la légère.

Evidemment, lorsqu'on n'est pas valorisé, on a l'impression d'être pris à la légère, alors que lorsqu'on se sent valorisé, considéré, on a plutôt l'impression d'avoir du poids !
Le mot Foie (en Hébreu) signifie donc "avoir du poids". Estimer. Respecter. Et toutes les problématiques du foie, au plus profond de l'être, relèvent d'une difficulté à avoir une juste estime de soi, à avoir une image valorisante de soi qui repose, non pas sur une évaluation quantitative mais qualitative, et aussi sur l'idée que l'on est unique.

Il y a une très belle déclaration de Albert Jacquart qui mérite d'être citée ici : "Moi, je ne suis pas comme les autres. Bien sûr, car notre patrimoine génétique, fruit d'une double loterie, est unique. Unique aussi l'aventure que j'ai vécu. Ce que j'ai de commun avec les autres est le pouvoir - à partir de ce que j'ai reçu - à participer à ma propre création. Merci mes parents dont l'ovule et le spermatozoïde contenaient toutes les recettes de fabrication des substances qui me constituent. Merci ma famille pour la nourriture, la chaleur, l'affection qui m'ont permis de grandir, de me structurer. Merci mes maîtres qui m'ont transmis les connaissances lentement accumulées par l'humanité depuis qu'elle interroge l'univers. Merci vous qui m'avez aimé de votre irremplaçable amour. Mais c'est à moi d'achever l'ouvrage, à moi de poser la poutre faîtière. Oubliez celui que vous avez voulu que je sois, je n'ai pas à réaliser le rêve que vous avez fait pour moi, ce serait trahir ma nature d'homme. Pour que je sois vraiment un homme, vous me devez un dernier cadeau : la liberté de devenir celui que j'ai choisi d'être."

Voila les mots d'un "grand homme", c'est-à-dire de quelqu'un qui a pris conscience de son unicité originelle parce qu'il est le fruit d'un bagage génétique qui est unique ; il est aussi le fruit d'un ensemble d'expériences uniques et d'une façon de les avoir vécues qui est unique. Donc, il y a quelque chose qui donne une qualité fondamentale à tout être, parce que, par son unicité, il est rare et ce qui est rare est cher, a de la valeur. Alors, vous qui lisez ces lignes, sachez bien que je vous aime parce qu'à mes yeux, chacun et chacune d'entre vous est un phénomène rare, un "oiseau rare", un être d'exception, puisque votre bagage originel, vos propres expériences et la façon dont vous les avez vécues avec une sensibilité qui est la vôtre, tout cela fait que vous êtes unique ! Donc, vous avez une contribution à apporter au monde qui est unique.

Alors, que ceci soit réglé : chacun d'entre nous a une valeur inestimable. Ca, c'était la première étape.

La seconde étape, c'est que l'on a aussi à se construire, à se réaliser, en fonction de ce qu'on est porteur et non pas en fonction de ce que les autres ont projeté sur soi. Un "grand homme", c'est quelqu'un qui est conscient de son unicité mais qui est également conscient que sa vocation est de se construire et de se développer.

C'est à l'inverse d'un personnage biblique bien connu : Zacchée (non, pas celui de "De mémoire d'Essénien"), personnage dont l'histoire est très symbolique par rapport avec ce qu'on vient de voir.

A SUIVRE...


Dernière édition par Régis le Mar 29 Sep - 9:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeLun 28 Sep - 8:54

Avant de parler de ce personnage, je tiens à m'excuser auprès des puristes qui connaissent cette histoire mais je vais tâcher de raconter l'histoire de Zacchée à ma façon...

Ce qui nous intéresse ici, c'est de savoir que dans les Evangiles, on dit que Zacchée était un homme de petite taille, on dit même que lorsqu'il était dans la foule, il ne voyait jamais rien. Et c'était quelqu'un qui était justement complètement dévalorisé à cause de sa petite taille.

Bien entendu, tout ceci reste symbolique car ce n'est pas d'une petite taille physique dont il est question ici ; En fait, on n'est sûrement pas allé le mesurer avant d'écrire les évangiles n'est-ce pas ! Cela n'avait aucune importance. Si on a dit qu'il était de petite taille, c'était pour exprimer, symboliquement, le fait qu'il avait un sentiment de déficience de sa propre valeur. Ce personnage symbolise en effet quelqu'un qui a l'impression de ne rien valoir, qui se considère comme petit.

Et qu'est-ce qu'a fait Zacchée ? Il a fait comme tous les hommes violents en fait... Ceci n'est bien entendu pas écrit dans les évangiles mais "on" sait que Zacchée n'était pas un homme commode et que ceux qui travaillaient pour lui n'avaient qu'à bien se tenir parce qu'il était assez violent à ses heures. Pourquoi ? Parce qu'il avait cherché à compenser cette sous-estime de lui-même d'une manière quantitative, en s'appropriant les choses.

Un jour, alors qu'il n'était encore qu'un jeune homme, juste avant de terminer ses cours à l'école, il est allé voir un orienteur professionnel. Ceci n'est pas non plus écrit dans les évangiles, ce sont des détails disons... inédits ! Il s'est donc retrouvé dans le bureau de l'orienteur professionnel à son école, et l'orienteur lui a demandé : "Zacchée, qu'est-ce que tu souhaites faire dans la vie ?" Zacchée a répondu "Je veux être reconnu par tout le monde, je veux être grand et puissant, je veux pouvoir acquérir tout ce qui me manque maintenant."

Alors, l'orienteur lui a dit : "J'ai une profession idéale pour toi : collecteur d'impôt !"... et Zacchée est effectivement devenu collecteur d'impôt ! Il est même devenu un collecteur d'impôt extrêmement riche, il possédait une vaste propriété, des actions partout, et il avait une puissance absolument indiscutable. Il faut savoir qu'à l'époque, quand un collecteur d'impôt avait fini de collecter les impôts normaux, il en prélevait encore pour lui-même... Eh oui ! et c'est comme ça que Zacchée est devenu riche.

En fait, il pensait plus ou moins de cette manière : "Je suis petit, alors je vais me faire construire une grande maison, je vais avoir un grand domaine et puis, je vais pouvoir acquérir des choses avec tout mon argent, et quand j'aurai acquis toutes ces choses, comme je serais très riche et très puissant, les gens me valoriseront et je deviendrai un grand homme !"...

Mais, avec la profession qu'il avait, pensez-vous qu'il apparaissait comme un grand homme aux yeux des autres ? Pas du tout ! L'effet a été inverse. Les gens, loin de le valoriser, en sont venu à le craindre, à en avoir peur et, donc à s'éloigner de plus en plus de lui.

Alors, au bout d'un certain nombre d'années, il a commencé à réagir : "Ca ne va pas. Je suis très riche et puissant, j'ai un grand domaine et un grand château, mais je me sens toujours aussi petit, je suis toujours aussi étouffé au milieu de la foule. Comment vais-je m'en sortir ?"

Puis il s'est posé des questions: "Ces crises de violence, ça commence à bien faire ! Pourquoi ai-je tapé sur mon cuisinier ? Ce n'était pas si grave que les pommes de terre soient un peu trop cuites. Comment se fait-il que j'ai ces élans de colère en moi et que je me sente aussi mal qu'au début ? Je n'arrive pas à m'en sortir !."

Puis, un jour, il entendit parler d'un prophète qui avait de drôles d'idées révolutionnaires et qui promettait le bonheur, la joie à tout le monde - car, ne vous y méprenez pas, le Christ, c'est tout ce qu'il promet : la joie, le bonheur réel et profond.
Alors, son souhait fut de le rencontrer et le jour où le Christ passa à Jéricho, Zacchée se retrouva alors au milieu d'une foule immense, sautillant pour essayer de voir mais sans y parvenir car les autres lui masquaient le Maître Jésus.

Mais soudain, il eut une idée géniale : il y avait un grand arbre - un sycomore - et Zacchée a donc grimpé sur cet arbre et de là, il a pu enfin voir le Christ !

Derrière cette parabole, il se passe quelque chose d'extraordinaire. Ici, symboliquement, Zacchée a compris que grandir, ce n'est pas à l'horizontale que ça se passe, c'est-à-dire, pas sur un plan quantitatif, pas dans l'ordre d'une acquisition, mais plutôt dans l'ordre d'un changement de paradigme, d'un changement de regard, peut-être même d'une verticalisation de la conscience - ce qu'évoque d'ailleurs le fait de grimper à l'arbre et ça va même plus loin car il y a aussi toute une symbolique depuis l'Egypte pharaonique autour des sycomores -, mais ce qui nous interesse ici, c'est cette "verticalisation de la conscience" qui est mise en évidence à travers ce symbole de"grimper à l'arbre".

Zacchée a donc compris qu'il fallait qu'il change son regard ; que se valoriser, c'est prendre conscience de cette nature profonde, de cette unicité dont on parlait plus haut, c'est d'être capable de "s'extraire de la foule", c'est-à-dire, sortir des valeurs mondaines, parce que si Zacchée était de petite taille et surtout s'il ne pouvait pas voir le Christ, c'est bien parce qu'il était "enlisé dans la foule" et cette image est d'ailleurs le symbole des mondanités et de tout ce qui appartient à l'horizontalité, au monde d'en-bas.

Il a donc compris que sa véritable valeur, c'est qu'il n'appartient pas au monde d'en-bas, qu'il peut s'élever de terre et monter vers la cime, vers les hauteurs, et que cela ne peut se faire seulement qu'en changeant son regard sur les choses.

Zacchée a donc changé son regard sur les choses, il a commencé à découvrir sa valeur unique, à s'élever au-dessus de la masse... c'est-à-dire à ne plus se considérer simplement en comparaison avec les autres. Il a commencé à considérer sa valeur profonde et il a alors découvert qu'on n'est pas grand parce qu'on acquis des choses, il a compris que la grandeur ne s'acquiert pas, qu'on la possède dès le départ.

Voyez-vous, s'il n'y avait que cela qui résultait de tout ce qu'on a vu jusqu'ici... à savoir : comprendre que notre grandeur n'est pas quelque chose à acquérir, à conquérir, mais quelque chose qui est simplement à reconnaître, qui est déjà en soi. Il y a déjà, en chacun de nous, quelque chose de grand. Il suffit pour cela de s'élever au-dessus des vanités du monde (c'est ce que symbolise le sycomore). Il suffit de se dégager des intérêts mondains et de découvrir cette autre dimension de l'être, cette dimension verticale.

Et alors, qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, tout de suite, on voit le Maître ! Et ça va beaucoup plus loin que ça, car Jésus, voyant Zacchée grimper à l'arbre, l'a appelé. Alors Zacchée, qui pensait à la rigueur voir le prophète mais de là à ce que le prophète s'adresse à lui ???... a répondu, étonné : "Oui ?". Jésus lui a alors dit :
"Ecoute, j'ai quelque chose à te proposer : j'aimerais bien aller manger chez toi."... (Il faut bien savoir que, contrairement à l'idée que ce sont fait certains chrétiens, Jésus était un "bon vivant" et il aimait "bien manger". Jésus avait entendu parler de Zacchée et il s'est sans doute dit qu'étant riche comme il l'était, il devait avoir de bons cuisiniers ! (C'est tout de même mieux qu'au Mac'Do... comme on dit !).
Donc, Zacchée, étonné, a failli tomber de l'arbre ! puis il a répondu : "Comment Rabbi ? Tu veux venir manger chez moi ? Mais quand ?..." Jésus a répondu : "Eh bien, dès ce midi. J'ai fait une longue route et j'ai faim !"
Du coup, Zacchée est redescendu de son arbre, a couru chez lui pour ameuter tous ses cuisiniers qui ont alors préparé un repas extraordinaire. Puis Jésus est arrivé chez lui, s'est assis et s'est adressé à son hôte :
"Zacchée, je suis très content que tu m'accueilles et m'honores ainsi, et du repas que tu m'offres."

A ce moment-là, Zacchée était tout heureux, il se trouvait au comble de la valorisation, parce que, jusqu'à présent, personne ne s'intéressait à lui, tout le monde le détestait et le fuyait, et là, il y a le Maître Jésus qui lui montre de la sympathie. Pourquoi ?

Parce que Zacchée a enfin compris, il a cessé d'être un homme de "petite taille", c'est-à-dire, il a cessé d'avoir un sentiment déficient de sa propre valeur car il a découvert que celle-ci est qualitative et non quantitative. Il a découvert qu'il était porteur d'une unicité, porteur d'une chose tout à fait remarquable, et dans cette perspective-là, l'autre a pu commencer à le valoriser.

De toute façon, si Zacchée était resté au milieu de la foule et que Jésus l'ait quand même appelé, il n'aurait pas pu l'entendre à cause du bruit de la foule. Il fallait donc qu'il s'en extrait. Qu'est ce que cela veut dire ?

Eh bien, tant qu'on n'a pas corrigé le sentiment déficient de sa valeur propre, on ne peut pas être valorisé par les autres. Si l'on croit qu'on n'a pas de valeur, quand quelqu'un nous témoigne une certaine reconnaisance, on ne peut pas y croire.

Certains rétorqueront ici : "Moi, personne ne me valorise". Mais donnez d'abord l'exemple ! C'est toujours ainsi qu'il faut commencer : il faut donner le bon exemple aux autres. Si vous vous valorisez vous-même, eh bien il y en a d'autres ensuite qui vous valiseront aussi.

Maintenant, vous allez me demander aussi pourquoi avoir parlé de cela dans ce sujet sur la tendresse ?
Eh bien, c'est parce que, comme je le disais plus haut, être animé de tendresse, c'est valoriser l'autre, mais avant, il faut s'être valorisé soi-même. Avant de pouvoir faire grandir l'autre, avant d'avoir un attitude matricielle envers l'autre et l'aider à croître et à se développer, eh bien, il faut d'abord soi-même avoir vécu cela.

Le récit de Zacchée ne se termine pas là-dessus d'ailleurs parce que, à un moment donné, il dit à Jésus :
"Ecoute Seigneur, j'ai découvert quelque chose d'extraordinaire et maintenant, laisse-moi faire quelque chose pour les autres."

Voyez-vous, à ce moment-là, Zacchée est prêt car il n'a plus ce sentiment déficient de sa propre valeur, au contraire, il sait enfin qu'il a grandi et qu'il est maintenant prêt à se tourner vers les autres.

Et là, on peut lire texto , dans l'évangile de Luc, Chapitre 19 : "Zacchée, debout dit au Seigneur : "voici Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres..."

Déjà, là, ça fait quand même beaucoup pour un riche comme lui ! Y a t-il dans notre monde actuel un homme aussi riche qui en ferait autant ?....

Et puis, il ajoute, (ce qui est encore plus incroyable) :
"...Si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rend le quadruple...."

A ce niveau, Jésus aurait pu lui dire "Ecoute, là tu délires, mon pauvre Zacchée parce qu'avec tout ce que tu as volé et tous les pauvres qu'il y a, je vois pas comment tu vas t'en sortir !"... Mais non, le Maître Jésus lui répond :
"Aujourd'hui, le Salut est arrivé pour cette maison parce que lui aussi est un fils d'Abraham, car le fils de l'Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."

Qu'est ce que cela veut dire ? Eh bien, qu'une fois qu'on a combattu ce sentiment de déficience de soi-même, quand on a commencé à se "donner du poids", à s'accorder de la valeur, à se respecter, à s'estimer, à faire comme Albert Jacquart le disait : commencer à se construire en fonction de toutes ces richesses dont on est porteur.... donc, à partir de ce moment-là, non pas sous la contrainte mais spontanément, naturellement, on a envie de donner aux autres.

Zacchée a envie de donner la moitié de ses biens mais pourquoi ? Parce qu'il se dit ici que, grâce à ses dons, les gens pourront grandir eux aussi. Ce qu'il va pouvoir leur apporter, c'est comme une matrice pour leur permettre de croître et de devenir plus grand. Spontanément, il a un regard d'ambition sur ces gens qu'il côtoie, alors il leur donne le moyen de grandir à leur tour, et c'est cela la vraie tendresse.

Une dernière chose : Pourquoi, d'après vous, le Christ ne dit-il pas à Zacchée qu'il manquera forcément de ressources s'il rend tout ce qu'il doit ?

Tout simplement parce que, encore une fois, ce n'est pas de cet ordre-là dont il est question, ce n'est pas quantitatif. Voyez-vous, si vous apportez à l'autre ce dont il a besoin pour grandir, vous n'en serez pas appauvri, pas diminué, au contraire, c'est une croissance mutuelle. Dans la Tendresse, il y a, en effet, ce qu'on pourrait appeller une croissance mutuelle. On se soutient l'un l'autre, on s'apporte les éléments nécessaires pour qu'il y ait un épanouissement, un développement de soi. On a un regard différent porté sur les choses, où il n'est pas nécessaire de conquérir, de se battre.

A SUIVRE...


Dernière édition par Régis le Ven 2 Oct - 6:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeLun 28 Sep - 9:28

Nous venons de voir qu'il serait donc vain de vouloir développer la tendresse si, déjà, on n'a pas développé une tendresse envers soi-même.

Ce jeune à New York, qui, après l'effondrement des tours du WTC, a dit spontanément aux gens "Je suis impuissant, je ne peux rien faire, mais je peux vous offrir un calin", eh bien, c'est quelqu'un qui est grand ! C'est quelqu'un qui a d'abord été tendre avec lui-même, qui s'est donné les conditions de grandir, qui s'est valorisé, qui a reconnu son unicité. Cela est sûr parce que pour pouvoir faire ce qu'il a fait de manière spontanée - comme Zacchée a donné de manière spontanée la moitié de sa fortune aux pauvres -, il faut d'abord avoir vécu une expérience intérieure. Il faut que ça parte de quelque chose de profond. Ce n'est pas quelque chose qui s'invente, qui s'improvise. C'est forcément à l'issue d'un grand travail.

C'est pour cela que le problème de la tendresse, aujourd'hui, ce n'est pas seulement le problème de savoir ouvrir les bras à l'autre, ce n'est pas seulement le problème d'avoir un regard maternel, d'avoir un souci de l'autre, c'est d'abord d'avoir fait tout ce travail sur soi, c'est-à-dire d'avoir cette juste image de soi, de se "donner du poids", de ne pas se prendre à la légère.

C'est pour cela qu'il était souhaitable de parler de cette facette-là... parce que, pour travailler sur la violence, finalement, ça nous ramène au rapport à soi-même, à l'image que l'on a de soi et à la façon de travailler cette image pour qu'elle produise un travail de dépassement, de croissance, de développement.

Et alors, on peut reconnaître l'autre ! L'expression de Jacques Salomé est d'ailleurs très intéressante à ce propos : RE-CO-NAISSANCE. Renaître avec l'autre, c'est cela la reconnaissance. Reconnaître l'autre, c'est renaître avec lui, et cela est également présent dans l'expérience de la tendresse.

Comme nous l'avons vu plus avant, la tendresse porte aussi l'idée d'une abondance, d'une générosité, d'un abandon, d'une foi, d'un lâcher-prise. La tendresse est une qualité de l'attention qui se propose sans jamais contraindre. La tendresse, c'est ce qui permet à l'autre, non seulement de se dire mais de s'entendre. Cette ouverture qu'on a du coeur, des bras, ce regard d'appréciation et d'ambition qu'on a pour l'autre, eh bien, ça nous permet non seulement de se dire mais de s'entendre, de prendre conscience de ce qu'on est.

Il faut se dire : "Si j'ai été capable d'avoir de la tendresse pour moi, c'est peut-être parce que quelqu'un en a eu pour moi. Et à mon tour, ayant de la tendresse pour quelqu'un, je peux déclencher en lui quelque chose de grand."

La tendresse, ce n'est pas d'expliquer quelque chose à l'autre. Nous avons vu cela avec le jeune new-yorkais qui n'avait rien à expliquer aux autres mais qui avait juste de la tendresse à leur offrir. Effectivement, bien souvent, quand on écoute l'autre, on a d'abord tendance à vouloir expliquer à l'autre ce qu'il vit et ensuite on veut lui donner des conseils sur la manière dont il devrait vivre ou orienter les choses... mais personne n'est capable de faire cela. La seule chose qu'on est capable de faire, c'est d'avoir de la tendresse pour lui, c'est-à-dire d'être à l'écoute, mais une écoute silencieuse.

Dans la tendresse, on ne donne pas de conseil. C'est une qualité d'écoute par l'écoute. Par l'attitude intérieure, on montre qu'on a un regard d'ambition, on montre qu'on croit en cette personne, en sa valeur, en ses possibilités et qu'on est prêt à être là pour la soutenir, mais pas en tentant de résoudre les problèmes à sa place... parce que cela aussi est un autre piège de l'écoute. On a tendance à se dire : "Si la personne me dit cela, il faut absolument que je trouve une solution à son problème." Mais non !

D'ailleurs, fondamentalement, ce n'est pas ce que l'autre attend. Lorsque un individu nous parle, il espère "s'entendre", bien plus que d'avoir une réponse de notre part. C'est pourquoi il faut bien comprendre que la tendresse a besoin de silence. Dans un rapport tendre à l'autre, on est dans le silence de l'écoute parce que, à ce niveau, l'autre, non seulement il se dit mais il s'entend progressivement, il prend conscience de lui-même, il découvre ses hésitations, ses manques mais aussi la force dont il est porteur.

Méditons donc bien sur ceci : la tendresse est essentiellement rencontre qui devient partage et agrandissement de chacun.

Avant de nous attaquer au terrorisme international - car il y a des instances qui peuvent le faire bien mieux que nous... même si pour l'instant, hélas , c'est encore sous des formes exacerbées comme on les craint et comme on les voit actuellement - , il y a d'autres terrorismes où l'on peut et doit agir et de façon immédiate.

Par exemple, ce terrorisme social qui nous fait dire : "Si tu ne te comportes pas comme les autres, tu n'as pas ta place parmi nous."... Voilà une violence énorme, que l'on peut vaincre toutefois par la tendresse.

Le terrorisme sexuel qui nous fait dire : "Tu dois avoir un désir quand j'en ai un sinon ce n'est pas normal" ; voilà encore une violence qui peut être également alchimisée par la tendresse.

Le terrorisme affectif qui nous fait dire "Si tu n'es pas du même avis que moi, c'est que tu ne m'aimes pas". Cela aussi peut-être transmuté par la tendresse.

Il y a une éducation à la tendresse, voyez-vous. Jusqu'ici, on a parlé du travail à faire sur soi, d'abord sur l'estime de soi, sans laquelle la tendresse envers les autres est impossible. Mais il y a aussi une éducation à faire dans le recevoir ; comme j'ai pu le constater, on ne doit pas minimiser ce que l'on reçoit ni transformer le recevoir en acte de prendre.

S'éduquer à la tendresse, c'est s'éduquer à recevoir, à accueillir, à être dans cette perspective à laquelle je tiens beaucoup personnellement parce que, finalement, vous savez, on n'a qu'un seul objectif, c'est d'être heureux et il y a une clé pour être heureux, c'est la joie et le rire.

C'est ce qu'il faut quand on a perdu la joie, quand on n'a plus d'ivresse, quand - comme le disent les évangiles dans les Noces de Cana:- il n'y a plus de "vin", juste de "l'eau" - qui représente un symbole très important. Le symbole de l'eau représente la personnalité qui est réceptive mais qui est aussi une matrice qui a besoin d'être fécondée. Notre ego, notre moi personnel est, ici, comparable à l'eau, c'est une substance réceptive et matricielle mais qui a besoin d'être fécondée.

Pendant des années, on peut croire que l'eau suffit, mais à un moment donné, on sent qu'il y a un manque, et de quoi manque-t-on ? De vin! Le vin est un symbole très clair dans les textes bibliques : c'est le sang, car on sait que le vin deviendra le sang du Christ peu après, au moment de la dernière Cène.
Ce que symbolise le vin ou le sang, c'est le principe de la Vie, ou le principe de l'Esprit. Le vin, ici, représente le plan spirituel.

Mais, aux noces de Cana, par exemple, qui prend d'abord conscience qu'il manque de vin ? C'est Marie, la mère de Jésus. Or, Marie représente justement le principe féminin.
Aujourd'hui, on l'explique fort bien : la première femme que l'homme rencontre, c'est sa mère, et c'est le moment où il peut intégrer la dimension féminine. D'ailleurs, s'il ne le fait pas, c'est fini pour lui, ça n'ira jamais bien avec l'élément féminin, parce que le semblable est reconnu par le semblable.

Donc, tant que l'homme n'a pas éveillé en lui la femme qui est en état latent, il ne peut pas établir un lien harmonieux avec la femme à l'extérieur de lui. Ainsi, ce rapport avec la mère est extrêmement important. Toutefois, il devra être dépassé, ce qui, malheureusement, n'est pas toujours le cas. Quoi qu'il en soit, l'homme doit passer un jour de cette femme-mère à cette femme-épouse.

Marie représente aussi l'intériorité. Partout, on dit qu' "elle méditait tout dans son coeur".

Donc, dans toute cette symbolique, Jésus rencontre, en quelque sorte, cette face de lui-même qui est son intériorité, et il prend conscience, par cette intériorisation, qu'il manque quelque chose, c'est-à-dire l'Esprit. C'est pourquoi il va changer l'eau en vin.

Voyez alors ce que dit Marie, au moment où l'on s'est rendu compte qu'il n'y avait plus de vin et que les invités, las et en train de bailler, s'apprêtaient à rentrer chez eux.

Encore une fois, pardon pour les puristes quant à ma façon un peu humoristique de vous relater l'histoire des noces de Cana des évangiles, mais voila... à travers toute la symbolique de cette histoire, quelque part, pour Marie, quand on est dans une situation où il n'y a plus de vin, la solution n'est pas de quitter la fête... mais plutôt de trouver une autre "ivresse".

Elle a donc parlé à son fils Jésus puis a annoncé aux serviteurs "tout ce qu'il vous demandera, faites-le."
Les serviteurs, étonnés, ont demandé à Marie :
- "Mais c'est quoi le métier de ton fils?"
Marie leur a répondu : "
- C'est un charpentier !".
Les serviteurs : "Mais... Marie, ce n'est pas d'un charpentier dont nous avons besoin mais d'un marchand de vin !"...

Pourquoi vous racontais-je tout cela ?
Tout simplement parce que, quelle que soit la démarche qu'on propose, quel que soit le travail que l'on souhaite mettre en action, l'objectif est toujours, et avant tout, de trouver la joie, le bonheur, et si l'on veut aujourd'hui transformer nos violences en tendresses, c'est bien pour marcher sur un chemin de bonheur et de joie, c'est pour être heureux ! Et il n'y a qu'une seule clé pour trouver cette "ivresse", c'est d'écouter ce que nous dit le "charpentier" (ou le Christ intérieur) !

Voyons maintenant une chose que le récit des Noces de Cana ne nous dit pas.
Quand Marie a dit aux serviteurs: "Tout ce qu'il vous dira, faites-le." , elle aurait pu tout autant dire : "Tout ce qu'ils vous diront, faites-le"... parce que (et voilà le scoop !) quand le Fils parle, le Père et l'Esprit Saint parlent aussi, et ils disent toujours la même chose mais d'une manière différente.

Alors, qu'est-ce que le Fils, le Père et l'Esprit Saint (ou, si vous préférez, le Maître Jésus, le Kristos et le Logos) avaient à dire ce jour-là ? Dans les écritures, on sait seulement que les serviteurs ont pris les cruches d'eau et que celle-ci s'est transformée en bon vin, bien meilleur que le premier. Mais qu'est-ce qui a été dit, quelles sont les formules de puissance, quelle est la magie qui a permit à Jésus de transformer l'eau en vin ?

Eh bien, il y a certaines personnes plus perspicaces que d'autres qui ont décrypté ce que le Fils a dit ce jour-là - et ce que le Père et l'Esprit Saint ont dit en même temps- et Ils ne peuvent avoir dit qu'une seule chose : AIMEZ !

Eh oui, il n'y a pas de Tendresse sans Amour ! Ici, le Fils dit : "Essayez d'accueillir l'autre sans réserve"; le Père dit : "Donnez sans retour" ; et l'Esprit Saint dit : "Partagez dans la reconnaissance de votre différence".

Ce sont trois conseils, trois mots magiques qui "transforment l'eau en vin" et qui, en fait, disent une seule et même chose : Aimez, car dans l'amour, il y a l'accueil de l'autre, il y a le don de soi et il y a le partage dans le respect de la différence.

Ce qui est merveilleux dans la tendresse (manifestation de l'amour), c'est que l'on retrouve cette même trinité, qui peut être définie ici de la manière suivante :
- l'écoute et l'accueil de l'autre : sans réserve, sans commentaire, sans bla-bla, on accepte d'écouter sans rien dire, sans vouloir expliquer les choses ;
- le don de soi : je me mets à ta disposition, je suis prêt à t'aider. Les ressources dont je dispose, je les mets à ton service parce que je crois en toi, je crois en ton projet, je crois en la possibilité que tu puisses grandir.
- l'échange mutuel : dans la tendresse, il y a un partage dans le respect de la différence de l'autre.

Suite ci-dessous...


Dernière édition par Régis le Mar 29 Sep - 14:46, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeLun 28 Sep - 9:40

Dans les moments d'impuissance comme dans ces grands moments où la violence arrive à un tel summum qu'on ne peut plus rien dire, plus agir, il ne reste plus que la tendresse.

Par exemple, en ce qui concerne l'accompagnement des mourants. Quelques auteurs en ont déjà beaucoup parlé et celles et ceux parmi vous qui lisez ces lignes et qui avez pu participer à ce type d'expérience, savez bien que lorsqu'on y réfléchit intellectuellement, c'est une chose, mais lorsqu'on est présent à l'événement, c'est autre chose. Il y a quelque part une impuissance catégorique qui fait qu'on ne peut rien faire, on se sent complètement désarmé. Eh bien, à ce moment-là, qu'est-ce qui reste ? Quel est le mot clé dans l'accompagnement des mourants ?

Vous l'avez deviné, c'est le mot TENDRESSE ! Etre là, disponible, s'ouvrir, être comme une matrice, en disant à celui qui part : "écoute, ton chemin semble barré mais il y a un autre chemin. Tu sembles être aux extrémités de la vie, mais il y a une autre vie. Il y a un changement de paradigme qui doit s'opérer et moi je suis là et je ne peut rien faire, sauf te prendre dans mes bras et te faire un calin."

Vous savez, quand vous êtes devant une personne qui est à l'agonie, par exemple une jeune femme, mère de trois enfants, atteinte d'un cancer en phase terminale, vous ne pouvez plus vraiment lui expliquer pourquoi elle a un cancer, pourquoi elle va quitter ce mari et ces enfants qu'elle aime, cette vie qu'elle assumait d'une façon admirable, ces gens qu'elle va laisser dans le deuil et le chagrin. Vous n'allez pas aller lui expliquer que c'est peut-être un karma hérité d'une vie antérieure qu'elle paye maintenant et que c'est également le karma de ses enfants et de son mari. Vous n'allez pas non plus lui expliquer que c'est une expérience spirituelle pour elle comme pour ceux qu'elle laisse, que c'est une occasion pour ses enfants d'être confrontés à une autonomie en bas âge, etc..., bref, nous n'allez rien dire de tout ca,.... n'est-ce pas ? Avec une personne très ouverte et qui connaît bien toutes ces choses, c'est différent mais vous n'allez pas expliquer toutes ces choses à n'importe quel mourrant...

Evidemment, dans une telle situation, on est impuissant à dire quoi que ce soit, et puis il n'y a rien à dire ! Et qu'est-ce que vous voulez faire ? Alors, il reste quoi ? Il reste l'amour et sous une forme très particulière, celle dont on a parlé jusqu'ici : la tendresse. La tendresse est seule à pouvoir désamorcer une violence... car, en effet, c'est un réflexe que de vouloir se révolter au risque de devenir violent lorsqu'on est confronté à une situation pareille. On ne peut ni expliquer ni agir pour changer les choses, ni faire quoi que ce soit. On est simplement confronté à pouvoir être disponible, présent, à pouvoir dire à la personne qu'on croit en elle, qu'il y a toujours, à un niveau différent, quelque chose, et qu'il y a possibilité, par cette tendresse, d'exalter cette réalité autre qui est en soi.

Pour conclure, rappelons-nous donc que la tendresse est une dimension féminine beaucoup plus que masculine. C'est à l'inverse du Caïn violent de la Bible. Vous savez sans doute qu'on raconte que lorsqu'il est né, Eve a dit : "J'ai acquis un homme avec le Seigneur" ou (dans certaines versions de la Bible) "Je l'ai acquis, cette virilité du Seigneur"... et on sait maintenant qu'elle a donné un Caïn qui est devenu, au niveau symbolique, l'exemple même de la violence.

Dans la tendresse, lorsque celle-ci naît, on ne dit pas "J'ai acquis un homme avec le Seigneur". C'est plutôt dans la violence qu'on dit ça. Dans la tendresse, on dira plutôt : "J'ai découvert et exalté la femme qui est en moi". C'est tout cet élément féminin, matriciel, qui offre un espace de croissance, de développement, et qu'il faut maintenant développer en soi. On est dans une société qui a valorisé la masculinité, qui a rejeté dans bien des cas la féminité, nous sommes à une croisée des chemins et l'on a un choix à faire...

Si l'on veut transformer la violence en tendresse, il va falloir exalter cette dimension matricielle, cette dimension d'ouverture et, donc, toute cette dynamique qui consiste à avoir un regard d'ambition sur l'autre parce qu'on a eu d'abord un regard d'ambition sur soi-même.

Transcender la violence en tendresse consiste également à abandonner cette conviction de toute puissance, du genre : "Moi, je suis tout puissant, je suis immortel, je peux aider, je peux changer le monde "... Ma foi, nous verrons bien ! Mais vu l'ampleur des événements et des changements que toute notre planète traverse, est-ce que vous pouvez franchement dire "Moi je suis tout puissant, je peux changer les autres" ? Est-ce que vous pouvez vraiment dire "Moi je suis immortel, je suis en sécurité, il ne m'arrivera rien" ? Aucun d'entre nous ne le peut... du moins pour l'instant.

Malgré toute la sympathie pour les victimes des drames de notre monde et malgré le fait que ces événements que nous traversons sont idnamissibles et le resteront ontologiquement, je vous invite à essayer de jeter un regard positif sur tout cela. Posons-nous bien la question : quand on regarde tous les événements dramatiques qui terrorisent notre planète, est-ce qu'il y a possibilité de poser un regard positif , sans d'aucune manière légitimiser ces actes inadmissibles ? Quand la violence prend une telle proportion, n'est-ce pas en même temps la révélation d'une clé qui assure elle-même sa destruction ?

Eh bien, apparemment, cette clé serait peut-être, justement, d'abandonner cette conviction de toute puissance. On dit que c'est très mauvais, que les américains se sentent complètement insécurisés, qu'ils n'ont plus cette impression qu'ils peuvent changer le monde et contrôler les choses... Mais n'est-ce pas quelque chose qui a un sens que de pouvoir reconnaître cette espèce d'impuissance inhérente à la nature humaine ? Et si nous cessions d'être dans cet ordre-là, celui de l'acquisition et du pouvoir, pour se transposer dans un ordre différent, où les valeurs ne sont plus du tout les mêmes et ouvrent à quelque chose de totalement différent.

S'il est vrai que du côté du pouvoir, de l'acquisition, de la toute puissance, de la sécurité, le chemin semble sombre, si ce n'est complètement fermé, n'y a t-il pas pour autant un autre chemin qui conduirait à une lumière encore plus brillante que la première, à un bien-être encore plus grand que le premier et qui, justement, ne consiste plus dans une démonstration masculine de virilité, mais dans une démonstration féminine de tendresse ?

C'est forcément là, à travers le quotidien et les événements marquants de notre histoire, qu'on peut trouver des clés positives, des orientations qui peuvent nous permettre de trouver le moyen d'alchimiser tout cela.

Voyez-vous, dans toute cette affaire, il faut savoir que la grande faiblesse de ce qu'on appelle "le mal", c'est qu'il s'autodétruit lui-même, et quand vous le regardez agir, il y a toujours possibilité de trouver sa faille. C'est pour cela qu'il n'y a pas vraiment de grande inquiétude à avoir ; dans la mesure où l'on sait déjà que le mal se détruit lui-même, qu'il porte en lui le germe de sa propre destruction, on sait aussi, maintenant, qu'il y a moyen d'éliminer en soi cette violence en identifiant ses éléments constitutifs et en les transmutant en tendresse.

J'espère donc que vous aurez maintenant une idée plus profonde de ce qu'évoque la violence en tant qu'expérience humaine et de ce qu'évoque la tendresse en tant que remède à la violence. Et, surtout, du chemin qui permet de passer de l'un à l'autre, à travers, bien entendu, un travail qui n'est pas si évident que ça, il faut bien le dire. La voie initiatique de la Vie, même au niveau du quotidien, n'est pas une voie facile, elle est exigeante. C'est tout un entraînement qui est nécessaire pour pouvoir transformer progressivement un élan de violence en élan de tendresse. C'est la grande Loi de la Discipline sans laquelle il est impossible d'aller plus loin.

Dès lors, vous comprendrez donc qu'il se présente à nous tous un nouveau long chemin à parcourir, mais en même temps, il y a certains principes de base - tels ceux que nous avons abordés dans tous ce sujet - qui sont des clés pratiques, utiles, efficaces, et si, déjà, nous apprenons à identifier et à isoler nos petites violences quotidiennes - car pour les violences énormes, c'est une autre affaire - on peut alors les transformer en tendresse et quand on arrive à cela, le monde peut se transformer.

Alors, avec ce nouveau Cycle qui arrive bientôt, prenons la résolution de transcender notre violence en tendresse, car c'est un des plus beaux cadeaux que nous puissions nous offrir.

Je vous fait plein de calins à toutes et à tous !
Régis
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeMar 29 Sep - 0:23

:coeur: big hug :coeur: big hug :coeur: big hug :coeur: big hug :coeur: big hug :coeur: big hug :coeur:
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeMar 29 Sep - 9:51

:merci:
Merci Régis.. doux calins à toi aussi.

Ton texte m'apporte beaucoup d'amour et tendresse que je veux distribuer autour de moi.

Ciaooo.

Lina


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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeMar 29 Sep - 14:13

Merci infiniment Régis


Citation :
Ce qui est merveilleux dans la tendresse (manifestation de l'amour), c'est que l'on retrouve cette même trinité, qui peut être définie ici de la manière suivante :
- l'écoute et l'accueil de l'autre : sans réserve, sans commentaire, sans bla-bla, on accepte d'écouter sans rien dire, sans vouloir expliquer les choses ;
- le don de soi : je me mets à ta disposition, je suis prêt à t'aider. Les ressources dont je dispose, je les mets à ton service parce que je crois en toi, je crois en ton projet, je crois en la possibilité que tu puisses grandir.
- l'échange mutuel : dans la tendresse, il y a un partage dans le respect de la différence de l'autre.

C'est un texte à relire..... avec les yeux du coeur car il a été inspiré par le coeur...
Quel terme infiniment doux que ce mot: Tendresse

Merci d'en avoir fair ressortir tout le sens

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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeSam 3 Oct - 17:42

Pour une fois que le titre me rejoint . N'est il pas ce que nous apprenons maintenant ; la tendresse au lieu les millenaires education que nous avons tant tenu .

La tendresse engendre la compassion et elle s'applique avant a nous meme. Combien de fois avons nous souffert ou avons nous causer cette souffrance . Tant d'espoir en mon coeur en sachant que je ne verrai pas de mon vivant en grande echelle. Je suis certaine que je mourrai dans cette espoir et certitude que ce monde deviendra compassion tendre et que le juste amour pourra fleurir de nouveau comme un champ rempli de soleil .


Long le texte que Regis a soumis , il me faudra bien du temps pour le lire , mais quel saveur tendre elle tourne en mon etre . Merci pour votre devenir , pour mon devenir en cette tendresse .


sincerement claire
amour compassion et tendresse en ivresse lumineuse
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MessageSujet: Re: Le remède à la violence : Tendresse   Le remède à la violence : Tendresse Icon_minitimeDim 4 Oct - 16:56

La tendresse à la Brel.

LA TENDRESSE
1959


Pour un peu de tendresse
Je donnerais les diamants
Que le diable caresse
Dans mes coffres d'argent
Pourquoi crois-tu la belle
Que les marins au port
Vident leurs escarcelles
Pour offrir des trésors
A de fausses princesses
Pour un peu de tendresse

Pour un peu de tendresse
Je changerais de visage
Je changerais d'ivresse
Je changerais de langage
Pourquoi crois-tu la belle
Qu'au sommet de leurs chants
Empereurs et ménestrels
Abandonnent souvent
Puissances et richesses
Pour un peu de tendresse

Pour un peu de tendresse
Je t'offrirais le temps
Qu'il reste de jeunesse
A l'été finissant
Pourquoi crois-tu la belle
Que monte ma chanson
Vers la claire dentelle
Qui danse sur ton front
Penché vers ma détresse
Pour un peu de tendresse
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