Jeudi 15, vendredi 16 et samedi 17 avril à 20HCérémonie des moines tibétains du monastère de NechungAmphithéâtre de l’
Opéra BastillePlace de la Bastille
75012 Paris
M° Bastille
Plein tarif : 30 €, Tarif abonnés : 20 €, Tarif réduit : 10 €
Billetterie : 08 92 89 90 90
Site officiel : www.operadeparis.fr
Points de vente : Magasins Fnac 0892 68 36 22
www.fnac.com , www.digitick.com ou www.ticketnet.fr
NB Ces sites ne sont pas encore programmés pour la vente des billets de ce spectacle en avril à la date du 25/01/10.Le monastère tibétain de Nechung, reconstruit à Dharamsala [1],
au nord de l’Inde, après le rattachement du Tibet à la République
Populaire de Chine, est l’un des centres religieux les plus importants
du monde bouddhique. En effet, l’abbé dirigeant le monastère n’est
autre que l’Oracle d’Etat consulté par le Dalaï Lama : depuis plus de
cinq siècles, par le biais d’une cérémonie qui le mène à la transe,
l’Oracle de Nechung (Nechung Kuten) se fait messager de Dorjé Dragden,
divinité traditionnelle intégrée à la pratique bouddhique, protecteur
du Tibet et du Dharma (la loi du Bouddha ), qui, par la bouche de
l’Oracle, prodigue avis et conseils aux Dalaï Lamas. Outre sa
prééminence sur le plan spirituel, le monastère doit sa réputation à la
maîtrise des arts, musique en tête, dont font preuve les moines à
l’occasion des offices quotidiens (matin et soir) et des célébrations
en l’honneur du Bouddha Shakyamuni ou de différents maîtres et
divinités.
La cérémonie proposée par les moines du monastère de Nechung à l’occasion de ce
14e Festival de l’Imaginaire se déroulera en quatre temps :
prières préliminaires,
visualisation des maîtres protecteurs,
prières à Chenrezig puis
un rituel sacré spécifique aux moines de Nechung.
Parmi les premières prières, louange est faite au Bouddha
Shakyamuni, à Padmasambhava, qui, au VIIIe siècle introduisit le
bouddhisme au Tibet, à Tsongkhapa (1357 – 1419), considéré comme une
nouvelle émanation de Padmasambhava et, enfin, au quatorzième Dalaï
Lama , de manière à ce que se réalise le vœu de ce dernier pour la paix
dans le monde et le bonheur de tous les êtres.
Cela accompli, le rituel lui-même peut commencer. Ce rituel
comprend la visualisation de Hayagriva, forme courroucée de Chenrezig
(Avalokiteshvara, en sanskrit), figure essentielle du bouddhisme
tibétain incarnant l’amour et la compassion de tous les bouddhas et
boddhisatvas. La visualisation des déités par la méditation est un
élément prépondérant de la cérémonie car elle permet au pratiquant de
s’identifier à elle. Par la récitation et le chant des mantras, c’est
en fait la divinité elle-même qui se manifeste, bénissant et purifiant
la célébration. Ces prières aux "protecteurs" sont suivies d’une prière
à Chenrezig, laquelle est un trésor caché (terma), fixé par
Padmasambhava et révélé au XIVe siècle par le grand révélateur de
trésors (terton) Rizgin Goedem. Ce terma se compose de la demande de
bénédiction à tous les bouddhas et boddhisatvas, l’offrande de prières
et la répétition du mantra sacré de Chenrezig "om mani padme hum".
La cérémonie se conclut par un très rare rituel incluant une prière
de dédicace - à tous les êtres sensibles - des mérites accumulés via la
célébration, une prière de longue vie pour le Dalaï Lama , une prière
pour l’émergence, en soi-même et en tous, de la boddhicitta, engagement
de l’esprit sur la voie de l’éveil, et, enfin, une "prière de bon
augure" au Bouddha , au Dharma et à la Sangha (la communauté des
croyants).
La musique et le chant, destinés à attirer la bienveillance de la
divinité, sont au cœur de cette cérémonie. Il est dit, en effet, que le
Bouddha Shakyamuni lui-même considérait les chants liturgiques comme
propices à la méditation et à la recherche de l’éveil. Diverses
interventions instrumentales ponctuent le rituel de manière, notamment,
à marquer l’articulation des textes. Sont utilisés pour ce faire les
petites cloches dril bu, héritées de la tradition indienne et
représentant la sagesse, les grandes cymbales sbug chal/rol mo, les
grands tambours sur cadre à deux peaux rnga et les trompettes en métal
rkang gling/rkang dung, littéralement "trompes en jambes d’homme",
autrefois fabriquées à partir de fémurs humains récupérés dans les
charniers. Bénis en début de cérémonie, ces instruments cessent d’être
des instruments ordinaires pour devenir, via les sons qu’ils
produisent, l’écho sacré des mantras récités, psalmodiés ou chantés.
Ce spectacle est programmé dans le cadre du 14ème Festival de l’imaginaire.
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