Selon Chad Post (éditeur américain) : "les traductions du français équivaudraient à 1 %, tous genres et toutes époques confondus, ce qui laisse peu de place au roman contemporain. Plus les maisons sont grandes et gagnent de l’argent, plus elles sont obligées de ne pas en perdre. Face à cette pression, peu d’éditeurs prennent le risque de publier un roman français…"
Selon une explication citée par L’Express: “Les ouvrages en français ne sont guère traduits en anglais parce que cela coûte cher et rapporte peu, mais aussi parce que le public américain est supposé ne pas s'intéresser à cette littérature. La littérature française serait mal considérée : « À la différence des auteurs français confrontés au soupçon de «formalisme» et de «nombrilisme», aux États-Unis, leurs homologues américains arrivent en France auréolés du prestige attribué collectivement à «la littérature américaine». »
Selon André Schiffrin, éditeur à The New Press: “Ce sont les structures des grandes maisons qu’il faudrait changer, et ça c’est impossible. Je me souviens, quand j’ai quitté Pantheon en 1990, le nouveau directeur a déclaré qu’il n’y aurait plus de littérature étrangère. D’ailleurs, le seul Français à avoir été publié depuis chez Knopf est Michel Houellebecq, et ils ont perdu de l’argent avec lui. Ce qui a changé structurellement en quinze ans, c’est qu’avant les maisons d’édition cherchaient un équilibre entre livres qui se vendent et livres qui ne se vendent pas. Aujourd’hui, elles veulent que chaque livre rapporte de l’argent. Et ça, ça laisse peu de place à l’expérimentation, à de nouvelles littératures, à une pensée autre : il n’y a de la place que pour des livres qui ont déjà un marché établi." Quelque part, c’est une forme de liberté de création et de pensée qui est atteinte.”
C'est donc en effet bien dommage que les anglophones ne puissent profiter des ouvrages des Meurois-Givaudan. Il n'y a que "De mémoire d'Essénien" (Editions Le Passe Monde), "Lecture d'aura et soins esséniens" et "Alliance" (Editions SOIS) qui ont été traduits en anglais, et je crois savoir qu'ils ne se vendent pas aussi bien qu'en Europe.