Le dernier film de Coline Serreau "Solutions locales pour un désordre local" était attendu avec impatience. L'on a encore dans notre case mémoire cet extraordinaire film "la belle verte" qui avait en son temps secoué la torpeur ambiante pour nous faire voir notre société à travers le regard d'un être venu d'une autre planète.
"Solutions locales pour un désordre local" n'est pas véritablement un film mais un documentaire. Un documentaire sérieux, de qualité, qui ne tombe pas dans l'outrance mais se veut positif en montrant comment, çà et là, de petits paysans, après avoir été tentés par le miroir aux alouettes de la production industrielle chimique en sont revenus à l'agriculture biologique, une agriculture respectueuse de la terre, de la population, des plantes, des animaux et où le paysan retrouve la joie d'être un paysan .
On parle beaucoup dans ce film du sol. En fait le sol, c'est tout. Cultiver sur un sol mort, comme c'est le cas aujourd'hui pour la majorité des exploitations c'est produire une nourriture pleine de maladies pour une population malade, mais rentable pour les industries de la santé, pour les tenants de la société totalitaire marchande.
A la fin du film un débat eu lieu avec la participation de Coline Serreau et de Jean-Marie Pelt. Gravité de la situation d'un côté et espoir, parfois insensé de l'autre, ont alterné. Ce qui est certain c'est que la situation alimentaire va devenir très rapidement préoccupante. Il y a urgence.
Un film qu'il faut vraiment voir pour comprendre le monde dans lequel on vit et comment participer à sa transformation.