il y a le pollen aussi ......
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1) Définition du pollen de fleurs —
Le mot "pollen" dérive du grec"palé" , qui désignait à la fois la farine et la poussière pollinique. De cette même racine est né également le mot "palynologie" qui correspond à l'étude scientifique des pollens.
"Le pollen représente une multitude de corpuscules microscopiques contenus dans les sacs polliniques de l'anthère de la fleur, ces grains minuscules constituant les éléments fécondants mâles de celle-ci."
On peut dire de façon imagée qu'il s'agit tout simplement du "sperme végétal".
De forme sphérique ou ovoïde plus ou moins déformée, un grain de pollen a une taille moyenne qui se situe entre 20 et 40 microns (millième de millimètre).
Il existe des milliers de variétés de pollens. Chaque espèce de plante à fleurs en produit un de spécifique - véritable "empreinte digitale" de la plante concernée - dont les caractéristiques permettent l'identification précise au microscope.
C'est d'ailleurs à certains de ces pollens que l'on doit, au printemps, les nombreux rhumes des foins explosifs, ou les crises d'asthme, dont sont victimes tant de personnes allergiques. Mais, nous vous rassurons tout de suite, ce ne sont pas de ces pollens transportés par le vent (dits anémophiles et responsables des allergies respiratoires) dont nous vous parlons ici, mais de ceux transportés par les insectes (dits entomophiles) et plus spécialement ceux transportés par les abeilles qui, eux, ne présentent que des avantages diététiques et thérapeutiques.
2) Récolte du pollen de fleurs —
Une récolte du pollen par l'homme directement sur les fleurs se heurte à de grandes difficultés faciles à comprendre. Par contre, l'abeille qui butine les fleurs le récolte naturellement à l'aide de ses pattes postérieures (3ème paire) parfaitement adaptées pour recueillir cette fine poudre qu'elle agglomère sous forme de deux petites pelotes qu'elle ramène à la ruche.
Il suffisait à l'homme de trouver un procédé susceptible de prélever une petite partie de cette récolte sans nuire à la colonie d'abeilles, ce que les apiculteurs - toujours très ingénieux - ont rapidement trouvé en mettant au point un petit appareillage nommé trappe à pollen.
C'est ainsi que, chaque jour, des millions d'ouvrières ailées - et zélées - récoltent, beaucoup pour elles pour leurs propres besoins vitaux et un peu pour nous avec le prélévement opéré par les apiculteurs récoltants, du pollen de fleurs sous forme de ces petites pelotes aux teintes variées, allant du blanc au noir selon l'espèce botanique butinée, les couleurs les plus communément rencontrées étant jaune, orangé et marron clair qui constitue leur principal aliment (le miel n'arrivant qu'en deuxième position), raison pour laquelle les apiculteurs l'appellent communément de façon imagée : le pain des abeilles ou le beefsteak des abeilles.
Les apiculteurs polléniculteurs récoltent ainsi (en ne prélevant pas plus de 10% de la récolte totale des abeilles pour ne pas porter atteinte à la vie de la ruche) environ 3 kg de pollen par ruche et par an, récolte qui s'étale de la fin de l'hiver au début de l'automne, en fonction des floraisons de chaque espèce végétale butinée par les abeilles.
3) Composition analytique du pollen de fleurs —
Au cours des dernières décennies, les techniques scientifiques modernes d'analyse ont permis d'avoir une idée assez précise de la composition qualitative et quantitative des différentes variétés de pollens rapportés à la ruche par l'abeille, en sachant toutefois qu'il existe des différences quantitatives, parfois assez importantes, selon l'origine botanique. Comme, pour l'instant, nous n'utilisons en apithérapie qu'un pollen mélangé comportant toujours plusieurs espèces florales (il est en effet difficile de demander aux abeilles d'aller nous récolter telle ou telle espèce!...), nous ne vous donnerons ici que de la composition qualitative habituelle pratiquement constante et connue de façon quasi-complète de ce pollen mélangé, additionnée seulement de quelques pourcentages moyens des constituants essentiels, chiffres issus des toutes dernières investigations analytiques réalisées.
Le pollen apporte en moyenne 270 kcalories pour 100 g et contient:
• Un certain pourcentage d'eau, en moyenne 10 à 12% pour le pollen frais et 4% pour le pollen asséché (5%
étant la limite supérieure à ne pas dépasser pour être assuré d'une bonne conservation).
• Des glucides (sucres) avec un pourcentage moyen de 35%.
• Des lipides (corps gras) pour environ 5%.
• Des protides (substances azotées) avec un pourcentage moyen de 20%, dont une grande partie sous
forme d'acides aminés à l'état libre ou à l'état combiné. Ces acides aminés sont les suivants : acide
aspartique, acide glutamique, alanine, arginine, cystine, glycine (ou glycocolle), histidine, isoleucine,
leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, proline, sérine, thréonine, tryptophane, tyrosine et valine.
Non seulement la pollen contient donc un très grand nombre d'amino-acides, mais il contient surtout les
huit acides aminés indispensables à la vie que notre organisme ne peut pas synthétiser et qu'il lui faut
trouver journellement dans notre alimentation, à savoir : l'isoleucine, la leucine, la lysine, la méthionine, la
phénylalanine, la thréonine, le tryptophane et la valine. Cette richesse en acides aminés essentiels confère
au pollen un atout majeur dont l'intérêt est évident, puisque les doses que je préconise couvrent presque
toujours le tiers, voire la moitié, des besoins journaliers.
• Des vitamines en grand nombre et parmi les plus importantes, dont une particulière abondance en
vitamines du groupe B qui y sont toutes représentées en grande quantité: vitamine B1 ou thiamine,
vitamine B2 ou riboflavine, vitamine B3 (vitamine PP) ou nicotinamide, vitamine B5 ou acide pantothénique,
vitamine B6 ou pyridoxine, vitamine B7 ou méso-inositol, vitamine B8 (vitamine H) ou biotine, vitamine B9
ou acide folique, et vitamine B12 ou cyanocobalamine (cette dernière étant présente en beaucoup plus
faible quantité que les précédentes).
On trouve également la présence, mais en beaucoup plus petites quantités, de provitamine A ou carotène
(qui se transforme en vitamine A dans l'organisme), de vitamine C ou acide ascorbique, de vitamine D et
de vitamine E ou tocophérol, leur infime quantité ne signifiant pas qu'elles jouent un rôle négligeable dans
la composition globale du pollen.
• Un vaste échantillonnage de substances minérales (dont nombre sous forme d'oligo-éléments),
parmi lesquelles on peut citer : le calcium, le chlore, le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le
phosphore, le potassium, le silicium et le soufre.
• Un certain nombre d'enzymes : amylase, invertase et certaines phosphatases.
• Des substances antibiotiques actives sur toutes les souches de Colibacilles et certaines de Proteus et
Salmonelles.
• D'autres constituants non négligeables, notamment de la rutine qui augmente la résistance capillaire,
une substance accélératrice de la croissance, des substances œstrogéniques et de nombreux pigments
qui donnent la couleur d'un pollen déterminé.
• Enfin, un très faible pourcentage de substances encore indéterminées mais qui peuvent avoir une grande
importance, des recherches plus poussées nous réservant certainement de bonnes surprises dans l'avenir.
En résumé, le pollen renferme la majorité des éléments indispensables à la vie agissant en synergie naturelle, merveilleuse synthèse qu'il est absolument impossible de reproduire artificiellement en laboratoire. Cette richesse fait de cet aliment naturel et complet l'un des meilleurs compléments alimentaires que l'on puisse souhaiter trouver.
4) Conservation du pollen de fleurs —
Dès son prélèvement (journellement ou au maximum tous les deux jours) dans les tiroirs situés sous les trappes, les pelotes de pollen sont séchées rapidement par le passage d'un courant d'air chaud et sec traversant des claies sur lesquelles elles sont étalées. Cette opération dure plusieurs heures à 40° C jusqu'à temps que les pelotes n'adhèrent plus les unes aux autres. Suite au séchage a lieu le triage (manuellement à la pince à épiler, ou à l'aide d'appareillages très élaborés - type tarares - pour les grandes quantités). Et enfin le stockage dans des récipients parfaitement clos et étanches pour éviter toute reprise d'humidité, contenants qui seront eux-mêmes placés, par précaution supplémentaire, dans un local sec et frais.