Vache folle: Réintroduction partielle des farines animales envisagée

Le Conseil national de l'alimentation (CNA) envisage une réintroduction en France en deux temps des farines animales, interdites depuis la crise de la vache folle, dans un rapport préliminaire disponible sur son site internet.

Instance consultative des ministères de l'Alimentation, de la Santé et de l'Economie, le CNA, qui doit rendre son avis définitif mi-septembre, présente dans son rapport d'étape de «premières pistes de recommandations», débattues lors de sa dernière réunion mardi à Strasbourg.

Il suggère une «autorisation (des farines animales, ndlr) limitée, dans un premier temps, au secteur de l'aquaculture» et envisage ensuite, «dans un deuxième temps, et après un bilan bénéfices/risques, une extension éventuelle à l'alimentation des porcs et des volailles».

Dans l'ensemble, le CNA, où siègent autorités médicales, agriculteurs, industriels et représentants des consommateurs, plaide une «levée de la mesure de police sanitaire» touchant les produits animaux transformés (PAT), composés de viande et d'os de mammifères pour nourrir porcs, volailles et poissons.

«Les conditions sanitaires ayant conduit à l'interdiction des PAT dans l'alimentation des animaux destinées à la consommation humaine (ne sont) plus d'actualité», explique-t-il.

A la demande du gouvernement, le CNA et l'Anses, l'agence de sécurité sanitaire de l'alimentation, planchent séparément depuis l'été 2010 sur l'éventuelle réintroduction partielle des farines animales, à la suite d'une proposition en ce sens de la Commission européenne.

Bruxelles a proposé en juillet 2010 de lever l'interdiction du recours à certaines farines animales pour l'alimentation des non ruminants comme les porcs, les volailles ou le poisson et de mettre fin à «l'abattage systématique» des animaux menacés lorsqu'un cas d'ESB est décelé.

La Commission entend toutefois maintenir l'interdiction de donner des protéines animales à des ruminants censés se nourrir d'herbe, ou de nourrir un animal avec des protéines issues de sa propre espèce.

Les farines animales, soupçonnées d'avoir contribué à la propagation de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, maladie de la vache folle), sont interdites dans l'UE depuis 1994 pour les animaux destinés à l'alimentation.

Mais depuis, des travaux de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) ont montré que si des porcs sont nourris avec des protéines animales transformées de volailles, l'augmentation du risque d'exposition de l'homme à l'ESB serait «négligeable».

Nicolas Hulot contre la levée de l'interdiction des farines animales
Jeudi 9 Juin 2011 12h27

Interdites depuis plus de dix ans suite à la maladie de la vache folle, les farines animales pourraient être réintroduites partiellement dans l'alimentation de certains animaux l'an prochain dans l'Union européenne. Pour la France, le Conseil national de l’alimentation vient de rendre un premier avis favorable.

Une hypothèse sévèrement jugée par Nicolas Hulot : « Comment peut-on envisager sérieusement le retour, même partiel, des farines animales quand on sait le désastre sanitaire qu'elles ont provoqué il y a seulement dix ans ? En plus de ne pas penser au futur, les décideurs actuels montrent aussi qu’ils ont la mémoire courte. Quand on évoque la réintroduction des farines animales, même uniquement pour l’alimentation des poissons, et qu’on parle de risques qui seraient "négligeables", n’a-t-on pas l’impression de revenir dangereusement dix ans en arrière ? A l’époque, on nous parlait déjà de risques "négligeables" !

Je suis fermement opposé à cette hypothèse qui serait de plus en totale contradiction avec la position de l’opinion : les consommateurs sont très fortement opposés au retour des farines animales (à près de 90 % selon l’association de consommateurs CLVC). »

Je trouve que la position de nicolas hulot est complètement démagogique sur ce sujet, se faisant un pseudo-protecteur des consommateurs.

Et je connais bien le sujet, pour avoir été pendant 14 ans aquaculteur et représentant départemental des producteurs de poissons et des pêcheurs professionnels.
Les 90% de poissons d'élevage de mer consommé en France sont importés des pays du sud (et de norvège pour le saumon) qui utilisent les farines animales dans les élevages de poissons de mer, on peut même citer des pays du sud de l'europe telle la Grèce.

Nous dire que c'est absolument scandaleux de réintroduire les farines chez nous, c'est vraiment absurde parce que de toutes façons, on les mange...
De plus, il est prouvé que les bars mangent, à l'occasion de petits mammifères, comme le font les brochets et autres carnassiers. Donc que ce soit un rat ou une vache, cela peut de différence...

Deuxièmement, avec la peur engendrée par la crise de la vache folle, les fabricants d'aliments européens se sont tournés vers la farine de poissons, fabriquée avec ce qu'on appelle le stock de poissons fourrage, qui n'est rien d'autre que le garde mangé de tous les autres espèces de poissons dont bien sûr toutes les espèces consommable par l'homme...

Encore une fois, les médias ont tout mélangé, jouant sur les peurs des humains mal renseignés, qui ont fait les moutons, apeurés par l'ombre d'un pseudo loup...

Bien sûr, donner de la viande à des herbivores, cela est complètement anti-naturel, mais donnéer de la viande à des carnivores, c'est la chose la plus logique qu'il existe...

Pour en revenir à la farine de poisson, celle ci se raréfie, posant donc un problème d'équilibre dans les océans et augmentant les coûts de production des aquaculteurs. Réponse des fabricants d'aliment français pour que les fermiers continuent d'exercer, l'incorporation dans les aliments de produits issu des céréales dont du soja!!!
Donc maintenant, on donne de l'herbe aux carnivores... pour un coût de production qui reste 4 fois plus cher en coût aliment que les pays qui produisent avec la farine de viande... et je ne parle pas des charges sociales...
Pour finir, la grande distribution en France fait tout pour que la tracabilté et l'origine des poissons d'élevage ne figure pas sur les étiquettes. Ou alors fait des amalgames dans le genre : au dessus d'un lot de Bars, on lit : origine France et/ou Grèce(Turquie), on l'on peut être sûr que pour une caisse de poisson français, il y a 20 caisses de poissons du sud...

Pour conclure, soit Nicolas Hulot ne connait rien au dossier élevage francais dans sa généralité (et j'en doute), soit il joue sur les peurs des français à des fins politiques.

Soit c'est un incapable, soit c'est un homme politique aussi démago que les autres...

Il s'était déjà positionné de la même façon sur la pêche du thon rouge, avec la même démagogie, suivant comme un toutou la position des médias, orchestrée par les marchés internationaux qui ont déplacés le marchés du thon vers les états unis...
Dans toute cette histoire, aucun institut de recherche sérieux tel que l'inra, le cnrs ou l'ifremer ne s'est positionné réellement...parce que leurs résultats premiers démentent totalement la positions des médias et de l'état...

L'Elysée, en refusant qu'une étude quantitative sur les stocks sauvages de thons en Méditerranée, soit faite, a permis aux américains et aux turcs de récupérer à leur profit le marché japonais qui est le plus gros acheteur de thon au monde.
Pourtant, à l'heure d'aujourd'hui, la technologie aurait permis très facilement notamment avec les satellites, une étude claire et définitive...

Voilà, Monsieur Hulot est de la même race que les autres, un arriviste sautant sur n'importe quel dossier pour augmenter sa côte de popularité au détriment de la vérité...

Je ne peux parler que du rayon que je connais mais il y a fort à parier que dans les autres domaines, il ne fasse guère mieux... un vrai homme politique!

Pour résumer, réintroduire les farines animales dans les aliments pour poissons carnivores est la solution la plus écologique qu'il soit:

les farines animales ne sont plus réintroduites de façon officieuses dans n'importe quel élevage hors de la zone européenne ou dans dans sa bordure intérieure,

de plus en favorisant l'élevage de poisson sans prélèvement de poisson fourrage, on favorise la limitation de l'effort de pêche pour la consommation humaine...

Voilà la position que Nicolas Hulot devrait tenir si il était intègre avec ses conviction.
Là il me fait pensait à une Marine Lepen qui assure que le Front National ne pas un parti raciste...