Régis Fondateur/Admin.
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| Sujet: Chronique de Daniel Meurois (avril 2012) Mar 22 Mai - 13:01 | |
| Avril 2012
Elle est présente...Permettez-moi de vous raconter une histoire assez étonnante et fort significative. Celle-ci m'est arrivée il y a très exactement deux semaines.
Mon épouse et moi-même vivions alors les dernières heures d'un voyage en Égypte au cours duquel nous avions pour charge de guider spirituellement les personnes présentes.
Ce soir-là, nous remontions paisiblement le fil du Nil en direction de Louxor. La visite du temple de Denderah avait été l'un des points forts de notre journée. Sur les lieux, je m'étais notamment plu à évoquer la déesse Hathor, l'une des expressions d'Isis, l'Initiatrice, la Mère divine de l'ancienne Tradition des pharaons. Hathor y était en effet abondamment représentée sous les traits d'une femme aux oreilles de vache. Pour les Égyptiens, elle exprimait entre autre la beauté, l'amour et la maternité. Parfois même, elle se confondait avec la voûte céleste étoilée… Déesse des naissances, elle veillait aux accouchements, tant physiques que spirituels.
J'avais beaucoup insisté sur ce fait lors de notre visite ainsi que sur la place importante de l'énergie féminine dans la tradition initiatique de l'Égypte ancienne… tout comme dans l'enseignement originel du Christ. Le parallélisme était flagrant, il mettait en évidence les mêmes archétypes, la même compréhension globale du Divin.
N'est-ce pas toujours fascinant lorsqu'on s'aperçoit que les mêmes grandes Présences principielles relient toutes les cultures et toutes les fois à travers le Temps ?
Tout ce qui unit fait grandir. Cela oriente notre attention vers la subtile trame de la Révélation mise en place par l'Intelligence divine afin de déployer la conscience humaine à travers la multitude des cultures.
Sur notre bateau, en cette fin de soirée, chacun était encore habité par ces concepts, ces images et la lumière dont ils nourrissent l'âme. Bien des poitrines se dilataient, assurément…
Évidemment, c'était aussi l'heure des adieux. Notre voyage touchait à sa fin; dès l'aube nous serions à l'aéroport, forcés de nous éparpiller et de reprendre le rythme de notre vie.
C'est à ce moment-là, à l'heure des embrassades, juste avant de rejoindre nos cabines, que tout est arrivé…
Je venais de m'engager dans l'un de ces grands escaliers en colimaçon qui reliaient les différents ponts de notre bateau. Au bout de quelques marches, j'ai croisé K, l'un de mes amis voyageurs. C'était un Musulman de sensibilité soufie, un véritable mystique accordant la prépondérance à la force d'amour. À plusieurs reprises, j'avais eu la joie de partager avec lui quelques beaux moments d'échange. J'avais été particulièrement heureux que lui et l'un de ses amis se soient joints à nous, en majorité Chrétiens. Oser jeter des ponts entre les Traditions et les cultures est toujours beau, noble et courageux.
Nous trouvant face à face dans l'escalier, K. et moi-même n'avons alors pu faire autrement que de nous offrir mutuellement une grande et longue accolade. Un fort sentiment de fraternité circulait entre nous.
À un moment donné de cette accolade, quelques mots spontanés sont sortis de ma bouche : " Je te remercie pour ta présence ici… "
C'est à cet instant exact que j'ai senti ¨quelqu'un¨ passer derrière mon dos. Au- dessus de l'épaule de mon ami K. j'ai alors distingué, descendant l'escalier dans lequel nous nous trouvions toujours, la silhouette d'une assez grande femme vêtue d'une longue robe blanche et la tête couverte d'un voile également blanc.
Il ne se passa pas deux secondes… La femme a doucement tourné son visage vers moi, m'a regardé intensément et, d'une voix bien timbrée, elle m'a lancé : " Moi aussi, je te remercie pour ta présence ici. "
Je suis resté totalement interdit, non pas parce qu'elle avait le visage d'une Égyptienne s'adressant à moi dans ma langue et sans le moindre accent mais parce que de dessous son voile sortaient… deux oreilles de vache. Elle avait le visage et la tendre sérénité d'Hathor !
La femme s'est ensuite retournée et a continué à descendre les escaliers, sans doute jusqu'au pont inférieur. Je ne l'ai plus revue.
Est-il utile de préciser qu'une telle rencontre, fût-elle brève, ne peut laisser insensible… Elle est de celles qui donnent un coup au cœur et à l'âme. Elle a fait naître en moi une émotion dont je perçois encore les effets tout en rédigeant ces lignes.
Si j'ai eu envie de vous faire part aujourd'hui de cette expérience, ce n'est pas, croyez-le bien, pour ramener à ma personne une belle anecdote. Peut-on d'ailleurs appeler cela une anecdote ?
Si je crois bon de la partager avec vous, c'est pour la beauté de ce qu'il y a à y comprendre et à en déduire.
En se manifestant à moi de façon aussi flagrante, qu'est-ce que la déesse Hathor cherchait à me dire ? Ou plutôt, qu'est-ce qu'Isis, la Déesse mère, la grande Initiatrice cherchait à nous dire ? Et plus précisément encore, qu'est-ce que l'éternelle Expression féminine du Divin, Celle qui nous est également parvenue sous les traits de la Vierge Marie, la Grande Dame de tous les peuples, est venue nous dire à tous ?
Car ne nous y trompons pas, de tous les visages empruntés par Isis jusqu'à celui de Marie, en passant par une multitude d'autres à travers les Âges, c'est bien la même Présence qui s'adresse à nous.
Son message me paraît simple., simple à décoder, simple à entendre.
Hathor-Isis-Marie vient clairement nous dire que les années-charnières que nous vivons actuellement sont les siennes… Elle nous annonce que son temps est venu dans nos poitrines. Je veux dire qu'elle est venue témoigner du fait que la présence de ce qu'on appelle le Feu féminin sacré constitue la réponse au grand défi que doivent relever nos sociétés humaines.
Dans ce mouvement qui appelle à la métamorphose, elle nous remercie de prendre conscience de l'urgence de passer d'un mode de fonctionnement guerrier, primaire et dualiste à une approche de la vie plus aimante, intuitive, unitaire, rassembleuse.
Sa présence nous invite ainsi à avoir le courage d'accoucher de tout l'amour dont notre monde a besoin et, ce faisant, de nous abandonner à la tendresse que son émergence déverse sur nous.
Son énergie n'est guère différente de celle de ce Christ intérieur vers lequel j'appelle chacun depuis de nombreuses années… Car ce Christ-là, derrière le visage historique du Maître Jeshua et d'autres encore, a toujours enseigné sur le mode féminin, celui du pardon, de l'accueil, de la douceur réconciliatrice, de la compassion. Il ne s'oppose pas à notre côté rationnel, masculin et combattif, prolongeant ainsi les vieux réflexes de la dualité. Il nous ouvre au contraire à une autre forme de raison, celle de la cohérence, de la simplification, de l'union des apparents contraires, celle du centrage et du retour à Soi.
Que la vision incroyablement concrète et très incarnée de l'actuelle Émergence du Feu isiaque, marial et, pour tout dire, féminin m'ait été donnée est pour moi un signe, celui d'une invitation à être plus vrais et plus aimants que jamais. La véritable Force féminine est bien là, en marche.
Les habits et les masques dont se pare la Lumière sont nombreux et parfois surprenants… mais ce qu'ils visent en nous converge vers une seule expression de la Vie : notre capacité de nous souvenir d'où nous venons… et donc d'Aimer… en étant certains de là où nous allons.
Daniel Meurois | |
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athena Membre ACTIF (Ancien d'Essania)
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| Sujet: Re: Chronique de Daniel Meurois (avril 2012) Jeu 24 Mai - 6:50 | |
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