La belle histoire du Lingam qui donnait des ailes

Sacrée Planète a consacré un article à propos des lingams (n°53)...
Ci-dessous, vous pourrez lire le témoignage de Daniel Meurois, à qui Swami Premananda a confié un lingam !



La belle histoire du lingam qui donnait des ailes...

Le témoignage dont j’aimerais vous faire part ici commence au début des années 90... Avec quelques proches, je m’étais rendu en Inde du sud auprès de Swami Premananda, ainsi que j’avais la chance de pouvoir le faire une ou deux fois par an.
Lors d’une conversation privée avec lui, la notion d’accompagnement des mourants a été abordée. Note petit groupe nourrissait en effet le projet de créer une structure d’accueil afin d’aider des personnes en fin de vie. Le projet était peu avancé mais l’idéal était là, bien présent.

J’avais personnellement l’habitude d’essayer - hors corps - de facili- ter le passage de ceux qui allaient “naître au Ciel” et que la vie mettait sur ma route, mais participer à la création d’une structure dans la matière me paraissait important.
Swami Premananda s’est aussitôt montré très intéressé et a déclaré sans attendre son intention de nous soutenir par le don d’un ou deux lingams spécifiques.

Sans qu’il se soit expliqué davantage, nous l’avons immédiatement vu bouger légèrement l’extrémité de ses doigts dans l’espace qui se trouvait devant lui et faire jaillir de l’Invisible, un puis deux petits œufs de pierre couleur de chair sous nos yeux émerveillés... et même sous l’objectif d’une caméra.

Swami Premananda nous alors expliqué qu’il venait de matérialiser ceux-ci en leur donnant pour fonction d’aider au détachement de l’âme à l’approche de la mort. Leur utilisation était très simple, leur capacité prenant sa pleine mesure avec le niveau de compassion manifesté par celui qui les utiliserait.

L’un de ces deux lingams me fut remis en main propre. Je m’en suis donc retrouvé en quelque sorte le "gardien".

Bien des années ont passé depuis ce jour béni... Bien des évènements se sont aussi produits. Le projet de créer une Maison d’accueil pour les personnes en fin de vie n’a pas pu aboutir mais le lingam dont j’avais la responsabilité n’en a pas moins été extrêmement utile. À de nombreuses reprises, il a pu jouer son rôle protecteur et lumineux auprès d’hommes, de femmes et même d’enfants qui s’apprêtaient à quitter ce monde.

Au fil des années, il n’a jamais cessé d’offrir sa paix, cette si impor- tante décrispation de l’âme et du corps dont nous avons tant besoin lorsque nous arrivons au bout de notre chemin.

Le petit rituel par lequel je sollicitais son aide était toujours le même, très simple, très discret mais d’une portée évidente. Le lingam de Swami Premananda était un vrai don du Ciel...

Et puis... le jour est venu qui m’a amené au chevet de ma propre sœur. Elle se nommait Martine et était atteinte d’un cancer généralisé en phase terminale. Elle avait souhaité finir sa vie à son domicile. Chacun avait respecté sa volonté même si cela diminuait inévitablement la qualité des soins médicaux qui pouvaient lui être prodigués.

L’instant ultime approchait. Mon épouse Marie Johanne et moi-même, en relais avec quelques amis, passions d’interminables heures à son chevet, attentifs aux moindres fluctuations de sa respiration. Qu’elles étaient longues et souffrantes ces heures et comme nous aurions voulu voir Martine être libérée au plus vite et sans douleur puisqu’il n’y avait manifestement plus de retour possible ! Mais son âme paraissait être incroyablement chevillée à son corps ; elle ne par- venait pas à entrer dans le lâcher-prise.

J’utilisais le lingam de Swami Premananda cependant, même si je ne pouvais douter de son action subtile, j’aspirais à en voir les effets concrets.

Le visage tourné vers le mur de sa chambre, Martine demeurait fermée, crispée à l’extrême et comme nourrissant dans sa de- mi-conscience une secrète colère. Il ne fallait surtout pas qu’elle parte ainsi... Mais que faire de plus pour que l’acceptation s’installe en elle et lui permette de déployer ses ailes sans trop attendre ?

À un moment donné, je me suis retrouvé seul avec elle. L’avant de son corps toujours tourné vers le mur – c’était la position qu’elle réclamait – je ne la voyais que de dos, décharnée au point d’en être devenue presque transparente.

Encore une fois, que faire de plus ? La prière, bien sûr... le dialogue intérieur avec son âme aussi, évidemment.
Soudain, une idée telle une étincelle de lumière a surgi en moi : Et pourquoi ne pas essayer de placer le lingam de Swami Premananda au niveau du cœur de Martine, sous la paume de ma main et directement en contact avec son dos ?
Je l’ai fait sans réfléchir davantage mais tout en continuant à prier sans rien demander d’autre que ce qui devait être.
C’est alors qu’au bout de quelques minutes, avec la rapidité de l’éclair, j’ai senti le lingam se faire littéralement absorber par Martine au point précis où je l’avais appliqué sur elle. Ne comprenant pas ce qui se passait, J’ai aussitôt voulu regarder entre la paume de ma main et son dos. Il n’y avait plus rien ; le lingam avait disparu...

Mon premier réflexe a bien sûr été de le chercher dans les draps. Il avait dû glisser quelque part... Ma recherche fut totalement vaine. Le lingam de Swami Premananda s’était comme volatilisé, me laissant avec l’incroyable certitude qu’il avait été ̈avalé ̈ par le corps de Martine au niveau de son cœur.

Il fallait donc que je me rende à l’évidence... Si le besoin d’aide et d’amour de ma sœur avait fait en sorte que le lingam soit ainsi aspiré par elle, c’était nécessairement juste. C’était aussi l’ultime destin du petit œuf de pierre rose.
Rien pourtant ne changea chez Martine ce jour-là.

Il fallut attendre le lendemain matin : Elle avait réussi à se placer d’elle - même sur le dos, une détente s’était délicatement installée sur son visage et son être tout entier semblait enfin connaître l’état de décrispation tant espéré.
Vingt-quatre heures plus tard, Martine prenait son envol...

L’histoire que j’avais à vous conter pourrait s’arrêter là, mettant déjà en évidence l’intelligente douceur et la force du lingam de Swami Premananda... Cependant, il n’en est rien...

Quelques heures après le départ de Martine, cette histoire a en effet connu un rebondissement tout à fait inattendu.
Marie Johanne et moi étions alors seuls dans la chambre où nous logions, à quelques centaines de mètres de la maison où tout s’était ac- compli le matin-même. J’entends encore la réflexion de mon épouse :
«Ne sens-tu pas cette odeur ? C’est celle de Martine. Son âme doit être ici...»
J’y ai prêté attention et j’ai effectivement perçu cette odeur si caractéristique que la maladie donne souvent à ceux qu’elle emporte. Cela n’a pas duré longtemps mais la perception a été tellement nette qu’il fut impossible d’en douter.

Épuisés par tant de choses, nous sommes ensuite sortis de la pièce pour nous restaurer succinctement... jusqu’au moment où j’ai éprouvé le besoin d’y retourner sans attendre. Je ne sais pas ce qui m’a alors poussé à chercher sur la commode de notre chambre la petite boîte de nacre dans laquelle j’avais pour habitude de ranger le lingam d’accompagnement.

Elle y était, bien à sa place. Je l’ai saisie sans savoir pourquoi et, ce faisant, j’ai immédiatement senti “quelque chose” rouler en elle. Je l’ai ouverte... Le lingam était là. Il était revenu...

Était-ce l’âme de Martine qui avait réussi à le restituer en laissant derrière elle l’odeur de son passage ? Était-ce le lingam lui-même qui, manifestant sa puissance divine, avait su franchir le seuil des mondes afin de retrouver sa place et pouvoir ainsi continuer à servir ?

Je l’ignore aujourd’hui encore. Cela ne me questionne cependant pas car, en réalité, ce n’est pas très important. Ce qui l’est, à mes yeux, c’est l’enseignement de tout cela, c’est l’extraordinaire confirmation du caractère divin du cadeau de Swami Premananda.
Cette seule constatation devrait alors suffire à ce que nous nous posions tous la question suivante : Qui est en vérité cet homme pour pouvoir nous faire de tels présents ?

Lorsque la subtile Lumière des mondes de l’Esprit accepte de se densifier pour nous rappeler son existence, il n’y a rien de plus beau pour nous faire grandir en Amour.

Et puis... Comment ne pas être émerveillés par l’Intelligence sacrée qui vit et agi au sein d’un petit œuf de pierre ? Il faut que nous repensions notre “ordre du monde” sans tarder...

Daniel Meurois

AOUT/SEPTEMBRE 2012

SACRÉE PLANÈTE MAGAZINE

Merci beaucoup pour cette belle histoire , Lune d'été.
Et un remerciement aussi à Daniel et Swami Prémananda

Belle histoire en effet. J'avais entendu parler de Martine, la soeur de Daniel qui vivait à Plazac. Anne Givaudan l'avait accompagnée dans sa maladie puis emmenée au Brésil en espérant une guérison miraculeuse de Joao de Déus.

Pour ce qui est de l'autre lingam de Prémananda il a été donné à Anne Givaudan et j'ai pu le voir et sentir son énergie. Sans doute que Daniel a omis de le mentionner dans l'article de sacrée planète.

Il y a prés de chez moi un jeune garçon qui a aussi bénéficié d'un lingam de Prémananda. Il est sur un présentoir bien visible au sein de la famille. On m'a raconté que sans savoir comment c'est possible, de temps à autres, ce lingam se met à produire de la vibhuti, une cendre sacrée qui dégage un puissant parfum de rose.

Le monde est plein de mystères, c'est ce qui en fait sa richesse.

''Zachal dit:
Pour ce qui est de l'autre lingam de Prémananda il a été donné à Anne Givaudan et j'ai pu le voir et sentir son énergie. Sans doute que Daniel a omis de le mentionner dans l'article de sacrée planète.''

Jachal, je vois que tu ne connais qu'une petite partie de l'histoire.
Il y a plusieurs lingams en fait. Daniel m'a tout conté les choses et je n'ai aucume raison de les mettre en doute... À leur première rencontre avec Swami Premananda Anne et Daniel étaient avec 4 amis. Ils ont dit à Swami que, tous les 6, ils pratiquaient des soins énergétiques. Swami Premananda leur a alors matérialisé un petit lingam qu'il a appelé Shaligra Lingam ( je ne suis pas certain de l'orthographe ) afin d'aider les soins. Il a ensuite dit que c'était Daniel le "gardien" de ce lingam tout en lui remettant en main propre.
Quelques années plus tard, en présence de 2 autres personnes, Swami premananda a encore matérialisé un autre lingam, plus petit, à Daniel et Anne, un lingam pour aider l'accompagnement des mourants, avec la même réflexion par rapport à Daniel en tant que "gardien". Lorsque Anne et Daniel se sont séparés, il a été décidé que Daniel garderait le lingam d'accompagnement puisque Anne avait alors avec elle le premier ( le Shaligra lingam ) Daniel a donc fait don de son "gardiennage" à Anne. Quelques années plus tard encore, Daniel a reçu un troisième lingam émanant de Swami Premananda, un lingam qu'il a matérialisé par sa bouche durant une nuit de Mahashivaratri. Je l'ai vu, c'est un très gros lingam brun foncé un peu marbré.
Lorsque Daniel a écrit le texte que tu cites, c'était pour le témoignage, évidemment. Je crois que tu seras d'accord pour reconnaître que le but de son article n'était pas de faire connaîtte en détail l'histoire de ce lingam.
J'aimerais qu'un jour Daniel se décide à écrire l'histoire de la statuette que Swami Premananda lui a matérialisé aussi. Ça pourrait être intéressant.
Franz

Merci Franz pour ces précisions, même si j'ai quelques doutes sur cette manière de présenter les choses (je ne parle pas de toi bien sûr).

L'histoire des lingams est forcément liée aux personnes qui sont mises en contact avec eux et ce n'est l'affaire de personne d'autre. Témoigner de ses effets est bien sûr une bonne chose car nous autres, lecteurs et auditeurs, avons besoin d'être émerveillés, de savoir qu'il y a des choses fabuleuses et incroyables qui existent autour de nous... mais tout cela ne finit-il pas tôt ou tard par nous ramener à nous-même ? J'ai d'ailleurs trouvé le message de Myriam de Magdala très éloquent à ce niveau.

Sans doute nous demanderait-elle, ici : Quand vous voyez un lingam ou tout autre objet matérialisé par un processus que vous appelez "miracle", cela vous rend-il encore plus amoureux de la vie ou cela ne satisfait-il que votre curiosité, votre goût du sensationnel ?

Evidemment, elle aurait raison de nous demander cela. Autrement dit, ce qui nous importe aujourd'hui, est-ce de savoir que tous ces grands Maîtres sont capables de faire de grands "miracles"... ou bien de parvenir à ressentir nous-même l'Amour qu'il y a dans leur coeur ?

J'ai compris en écoutant le message de Myriam que le jour où l'on sera capable de ressentir l'Amour que le Christ peut ressentir, alors on connaîtra la véritable Unité.

Béni soit le chemin qui nous conduit vers cela.
Amen
Régis

Je suis en accord avec ta réponse Régis.
Mais puisque Zachal posait la queston sur le sujet en suggérant que c'était une omission de Daniel Meurois. Je lui ai répondu au mieux de ce que Dm m'a raconté... et j'ai lu la réponse de Zachal qui ne m'étonne pas.
Mais l'important est comme tu le dis... une histoire de lingam ne concerne pas les lecteurs dans cette histoire...
Revenons donc au message de Myriam..à '' L'essence- ciel"
Oui béni soit le chemin vers le Christ en soi.
Soyons tous des amoureux...
Amen
Franz

Oui, soyons tous des amoureux... et cela doit maintenant se faire par un vrai ressenti intérieur. Pierre Lessard a d'ailleurs déclaré à Toulouse que les Frères des étoiles ont créé des structures énergétiques autour et dans l'atmosphère même de notre planète qui ont pour but d'émettre des ondes à des fréquences particulières pour que l'on puisse communiquer d'abord par des sensations avant de le faire intellectuellement.

C'est exactement ce que je ressens depuis quelques mois, pas vous ?

Il y a des choses fortes qu'on commence à ressentir à l'intérieur de nous, n'est-ce pas, et comme toujours, nous voudrions les exprimer... mais cette fois-ci, c'est comme si une force en nous nous faisait sentir que les mots ne pourront jamais (du moins pour l'instant) suffire à expliquer ce que nous ressentons, à un tel point parfois même qu'on préfère se taire plutôt que de perdre ce ressenti. Parfois, on n'ose même pas l'analyser intellectuellement pour soi-même, comme si on craignait que cela souille plus ou moins ce ressenti.

Si j'essayais de le faire, je me contenterai de dire pour ma part que ce sont des petits ressentis d'une grande pureté, d'une véritable transparence, d'un don incommensurable de soi, d'un immense respect du Sacré. Mais, voyez-vous, c'est si fragile encore...

Et c'est bien là la difficulté pour des personnes qui, comme nous les plus bavards, aimons tant partager nos ressentis.

Mais comment pourrions-nous partager des mots d'amour si nous ne ressentons pas d'abord et pleinement cet amour ?

C'est le bon sens élémentaire !

Tu dis Régis "c'est comme si une force en nous nous faisait sentir que les mots ne pourront jamais (du moins pour l'instant) suffire à expliquer ce que nous ressentons,à un tel point parfois même qu'on préfère se taire plutôt que de perdre ce ressenti."

Ce que tu dis est infiniment vrai. Il m'est, en quelques occasions, arrivé de vivre des évènements, des situations qui m'ont connecté à une Source dont les mots ne suffisent pas à exprimer l'étendue, la puissance, la profondeur et les sentiments d'unité et d'amour qui en émanaient. J'ai reçu en ces occasions une connaissance, et une grande joie est alors montée en moi.

Puis j'ai voulu coucher sur du papier tout ce que j'avais vécu et compris. Et c'est alors que le mental est intervenu et que tout s'est évaporé pour ne laisser subsister que quelques impressions. Grosse frustration.

Le mental est donc, en tous cas pour moi, un outil d'incarnation indispensable pour tirer la "substantifique moëlle" de notre trajectoire de conscience terrestre mais il n'est pas l'outil qui rendra compte en nous de cette conscience omnisciente et omnipotente qui est la notre quelque part, dans l'éternité, et qui préside à nos destinées.

Mais on ne peut pas ne pas penser et donc il faut faire avec et cela laisse un brin de nolstalgie. Et puis il y a le "parler". C'est normal, on voudrait communiquer ce qui nous est resté de ces moments d'exception même si cela s'est beaucoup évaporé depuis que le mental a pris le contrôle car il y a en nous ce besoin légitime de vouloir offrir, partager. Et alors se pose le problème du sacré. On se dit "est-ce qu'une chose si belle ne va pas être souillée si je la livre à quelqu'un qui ne va pas comprendre, accepter ?"

Car il n'y a rien de plus terrible que de passer du temps à chercher les bons mots, les bonnes images, qu'on trouve mal, ou pas toujours, pour exprimer quelque chose qui nous a plongé dans l'émerveillement et de s'entendre dire en fin de compte "mais est-ce que tu ne prenais pas des médicaments, des substances à cette époque ?" ou bien "oui, c'était un rêve particulièrement beau"

Alors bien sûr le discernement est la clé, la règle. mais plus l'on parle de "cette chose" et plus "cette chose" semble nous quitter un peu. C'est pourquoi j'ai choisi de livrer ce que j'avais compris de la vie, des forces transcendentales qui sont à l'oeuvre plutôt que d'entreprendre une gymnastique intellectuelle pour expliquer le "comment" car le comment touche l'émotionnel mais pas notre conscience. L'émotion pas plus que le mental ne peuvent fidèlement rendre compte de quelque chose qui appartient à la conscience du coeur, celle qui sait mais n'explique pas.

Un petit mot sur les lingams. C'est vrai que d'assister de trés prés à la sortie de lingams et de voir comment le corps qui les produit vit un moment d'extase dans cet ultime phase conforte dans l'idée que nous vivons dans un monde d'illusion où à chaque instant peut survenir "l'impossible" c'est à dire "ce que notre mental estime impossible". Il est également vrai que nous n'en sommes pas pour autant arrivé au bout du chemin. La magie du lingam opère et puis ensuite nous sommes remis à nous mêmes : les doutes, les questions reviennent. C'est finalement ce qui peut nous arriver de mieux car cela nous oblige à avancer.