- Jachal a écrit:
- Personnellement j'attends un réveil et une prise de conscience de la population française mais malgré l'agitation de la toile je ne vois guère les choses bouger et je ne vois pas pour l'instant comment un mouvement anti-système véritable pourrait émerger.
En effet. Pour l'instant, la majorité des français sont tellement conditionnés à être divisés et à ne regarder que le bout de leur nez ("moi d'abord ; les autres, c'est leur problème") que cela rend impossible toute union solidaire et majoritaire pour le changement de l'ancien système. Il suffit de comprendre avec quoi les dirigeants du monde nous tiennent par la laisse et d'oser ne plus vouloir en dépendre, accepter de s'en passer. Et de quoi les maîtres du monde nous ont rendu dépendants ? Le pétrole, l'énergie, l'argent, la télé, internet, la mal-bouffe, les médicaments, etc.. etc... bref la liste est longue et la plupart des gens diront toujours qu'ils en ont besoin et qu'ils ne veulent pas s'en séparer, qu'il faudrait être fou pour faire une chose pareille, qu'il serait impossible de survivre...
Et pourtant... et pourtant, il y a des gens sur cette planète qui s'en passent très bien et qui s'en sortent quand même. Dans la majorité des cas, ce sont des personnes qui vivent dans l'autarcie et qui savent se contenter du nécessaire.
A propos, ça me fait penser à un article intéressant que j'ai partagé sur Facebook et je vous le poste ici :
QUE MANGENT LES RICHES ?
par Jean-Marc Dupuis - Santé Nature Innovation
Chère lectrice, cher lecteur,
Martin Vander Weyer, chroniqueur économique du magazine anglais The Spectator, se plaint dans un récent article de la tristesse des repas chaque fois qu'il mange avec un « super riche ».
Il raconte avoir accompagné pendant deux jours dans les plus somptueuses réceptions en Inde Sir Richard Branson, PDG du groupe Virgin : jamais il ne le vit toucher aux magnifiques buffets servis en son honneur.
Lorsqu'il déjeuna avec Lord Bamford, un richissime industriel collectionneur de Ferrari, celui-ci se contenta d'une petite salade de crudités sans assaisonnement, « de la nourriture pour lapin » selon ses mots.
Le plus riche des milliardaires de Londres, Sri Hinduja, propriétaire d'un immense groupe industriel, chimique et d'armement, d'origine indienne, ne boit que du thé et ne mange que des légumes, à tel point que, lorsque la Reine d'Angleterre l'invite en son palais de Buckingham, il vient avec sa nourriture dans un Tupperware !
Le multimilliardaire Steve Jobs, dirigeant d’Apple, était lui aussi « fruitarien », ne mangeant que des légumes et fruits frais, ainsi que des céréales complètes. Son gourou, Robert Friedland, dirigeait une ferme communautaire où le jeune Steve se rendait souvent.
Marc Zuckerberg, le jeune PDG de Facebook, devint quasi-végétarien en 2011, l'année où sa fortune fit le plus grand bond en avant. Il expliqua au magazine Fortune être entré dans une nouvelle démarche vis-à-vis de la nourriture : « Cette année je suis pratiquement devenu végétarien, car la seule viande que je mange vient d'animaux que j'ai tués moi-même.(…) Je crois que beaucoup de gens oublient qu'un être vivant doit mourir pour que l'on mange, donc mon but est de ne pas me laisser l'oublier, et d'être reconnaissant de ce que j'ai », a-t-il expliqué. Il précise que « beaucoup » de ses amis font comme lui.
Larry Ellison, PDG d'Oracle, à la tête d'une fortune colossale (41 milliards de dollars) est connu pour être un « végétarien plus poisson ».
Les fondateurs de Google, Larry Page et Sergueï Brin, ont insisté depuis l'origine pour que tous leurs employés mangent bio dans le « Googleplex », le campus qui sert de siège à leur société.
Il est intéressant de noter que ces exemples sont tirés des plus riches parmi les riches. Entre eux et nous, les gens normaux, il y a évidemment une classe très nombreuse de personnes qui, au contraire, profitent de leur fortune pour faire n'importe quoi sur le plan alimentaire, comme en témoignent par exemple les taux dramatiques de diabète dans les pays du Golfe et chez les riches citadins en Chine, en Inde, au Brésil, au Mexique, etc.
Quant à l'homme le plus riche du monde, Warren Buffet, dont la fortune est estimée à 65 milliards de dollars, il a expliqué à de nombreuse reprises n'avoir jamais changé de régime depuis l'époque où il était un étudiant fauché : Big Mac et Coca-Cola à tous les repas, qu'il va lui-même chercher au McDrive, dans sa vieille voiture bringuebalante. (Il faut noter qu'il habite toujours dans le modeste pavillon qu'il acheta en 1957 dans un quartier populaire d'Omaha, au fin fond des Etats-Unis. Il est connu également pour avoir répondu, à un journaliste qui lui demandait pourquoi il ne s'achetait pas un costume plus cher : « Mais j'achète des costumes chers ! C'est juste qu'ils paraissent bas de gamme quand c'est moi qui les porte. »)
Toutefois, c'est bien dans les quartiers les plus riches de New York, de la Silicon Valley, de Hollywood et dans les milieux financiers de Londres, de Genève et de Zurich, que vous trouvez le plus de végétariens, d'écologistes et d'adeptes du yoga, en proportion de la population.
La leçon que nous pouvons en tirer, c'est que lorsque vous n'avez plus rien à désirer dans la vie matérielle, vous n'avez pas envie de vous nourrir de caviar, de foie gras, de homards et de manger tous les soirs dans des restaurants étoilés.
Cette image de la vie des super riches qui ne serait que fêtes arrosées de Champagne et tables croulant de petits-fours est un cliché véhiculé par la publicité, le cinéma, les vidéoclips pour faire croire aux gens que le bonheur c'est ça, quand on en a les moyens. Et que donc, si vous voulez être plus heureux, il faut gagner plus d'argent pour pouvoir, vous aussi, vivre de cette façon.
Mais c'est un mensonge, une arnaque, dont le seul but est de vous pousser à consommer plus.
La meilleure nourriture du mondeDepuis la plus ancienne antiquité, dans toutes les civilisations, les sages ont compris qu'il n'y a pas de meilleure boisson qu'un grand verre d'eau fraîche après l'effort.
Les montagnards savent qu'il n'y a pas de repas plus succulent qu'une bonne tartine de jambon cru mangée accroupi sur un rocher, dans les rayons du soleil levant qui viennent caresser le sommet de la montagne après une marche harassante commencée à 4 heures du matin.
Les marins savent qu'il n'y a pas de plus grand plaisir culinaire qu'une tasse de thé brûlant dans la soute de leur bateau après 12 heures de lutte contre la tempête.
Ce principe d'austérité heureuse a été expliqué en long, en large et en travers par Sénèque, philosophe romain. Immensément riche lui aussi, il s'était aperçu que son seul moyen d'être vraiment heureux était de porter des vêtements simples, dormir à la dure sous les étoiles, boire de l'eau fraîche et manger une nourriture légère.
À noter que Sénèque vécut exactement à l'époque de Jésus Christ (il est né en l'an « 1 après JC » !), qui enseigna également qu'il est « plus difficile à un homme riche d'entrer au Royaume des Cieux qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille », autrement dit que les biens matériels sont un obstacle pour parvenir à la sainteté.
Mais les vertus du détachement étaient aussi prêchées par d'innombrables sages, prophètes et philosophes à travers les âges : Confucius, Bouddha, Moïse (contre le « veau d'or »), Socrate (pour qui la mort elle-même n'était pas inquiétante), Cicéron, saint François d'Assise, Montaigne (« Philosopher, c'est apprendre à mourir », autrement dit à se détacher des biens du monde)…
Aujourd'hui, cette sagesse est toujours prêchée par Nassim Nicholas Taleb, qui rappelle que le corps a ceci de merveilleux qu'il se renforce lorsqu'il est soumis à des épreuves, et qu'au contraire le confort et l'abondance l'affaiblissent et le rendent malade ; Pierre Rahbi, à qui j'ai emprunté l'expression de « l'austérité heureuse » ; le Pape François, qui appelle à la pauvreté volontaire, et tant d'autres qui sans cesse rappellent qu'une vie simple est la seule voie vers le vrai bonheur.
Conseils pratiques pour une vie heureuseJ'ai un jour rencontré l'écrivain franco-russe Andréï Makine, lauréat du prix Goncourt. Il m'expliqua que ses succès littéraires lui avaient rapporté beaucoup d'argent mais qu'il en avait fait don à des personnes « qui en avaient plus besoin que lui ».
Alors que je le félicitais pour tant de générosité, il me répondit que, pas du tout, il n'avait pas fait ça par générosité mais parce qu'il tenait avant tout à ne pas se compliquer la vie. Dès que l'on commence à avoir des choses, cela vous fait perdre du temps. Ainsi une grande maison demande plus d'entretien qu'une petite, une grosse voiture se gare moins facilement qu'une petite, et beaucoup moins vite qu'un vélo, des chaussures à lacets s'enfilent plus lentement que des sandales, etc.
Cumulez ces petits gestes sur une longue période, et ce sont des années de vie que vous perdez.
Un des choix les plus importants à faire est d'habiter dans un endroit accessible et pratique. Aller et venir à pied ou à vélo de son travail est un des choix qui améliorent le plus la vie au quotidien. L'idéal est de pouvoir également faire ses courses à pied. Avoir un marché dans une rue adjacente vous économisera chaque semaine des heures perdues dans les parkings, les ronds-points et les galeries commerciales des supermarchés.
Si vous êtes en immeuble, choisissez les étages les plus bas, qui vous évitent de dépendre de l'ascenseur. Préférez une petite surface, où vous ne perdrez pas de temps à traverser les pièces, faire le ménage, ouvrir et fermer les volets.
De même, on nous pousse constamment à acheter de nouveaux vêtements mais la réalité est que la plupart d'entre nous avons une ou deux tenues préférées que nous portons la plupart du temps (selon les saisons). Ayons le courage de vider nos armoires de tous ces vêtements et chaussures que nous ne portons jamais, et donnons-les à Emmaüs. C'est autant de place de rangement gagnée.
Vivre dans une région ensoleillée est également un grand avantage, car vous portez des vêtements simples et amples, qui vous font économiser beaucoup de temps en lessive et pour vous habiller.
Nos cuisines sont souvent trop grandes : les cuisinistes font rêver les foules avec de magnifiques cuisines rutilantes et suréquipées, mais la réalité est qu'elles sont presque toujours sous-utilisées. Comme pour les vêtements, ce sont au final toujours la même casserole, la même poêle et les mêmes deux ou trois ustensiles de base que nous utilisons. Bien entendu, il faut éviter les livres de cuisine qui vous donnent des recettes nécessitant des ingrédients et du matériel compliqués.
Ne partez pas en vacances à l'autre bout du monde, cela ne vous rendra pas plus heureux. Au contraire, le temps d'attente dans les aéroports, les bagages qui se perdent, les transferts, le décalage horaire, l'installation dans des chambres d'hôtel, tout cela vous gâche l'essentiel du temps de vos vacances, fatigue et coûte inutilement cher.
Avec tout l'argent que vous aurez économisé, achetez de la nourriture bio, de bonne qualité.
Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?
Alors, puisqu'il n'est pas besoin d'attendre d'être riche pour être heureux, et que le succès financier en pousse certains à vivre plus simplement qu'avant, commençons tout de suite.
Fuyons les fausses promesses des publicitaires. Ils ne pensent qu'à nous faire consommer plus, ce qui, au bout du compte, ne pourra que nous rendre malades et malheureux.
Et merci à tous ces milliardaires cités au début de cette lettre qui montrent que tout cela n'est pas qu'un beau discours, mais que certains au moins le mettent réellement en pratique.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
http://editions.santenatureinnovation.com/