José Bové est menacé de prison pendant sa campagne électorale pour la présidentielle 2007. En effet, après la confirmation définitive en cours de cassation d'une condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage d'OGM à Menville, en Haute-Garonne, en juillet 2004, le candidat à l’élection présidentielle José Bové, leader altermondialiste, est menacé d'incarcération.
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi contre la condamnation en appel en novembre 2005 à Toulouse de José Bové, leader altermondialiste, ainsi que les pourvois de huit autres prévenus, dont Noël Mamère, condamnés à des peines de prison avec sursis. José Bové, à l’annonce de la confirmation de sa condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage d'OGM s'est présenté un « prisonnier politique » potentiel.
« Si je vais en prison, c'est la tête haute, c'est pour m'être battu pour la démocratie, pour le droit des Français qui refusent les OGM à 80% », a annoncé José Bové. « Je serai peut-être le premier prisonnier politique qui sera en même temps candidat à l'élection présidentielle. Je ne m'attendais pas à une telle situation. Si je dois y aller, j'assumerai cette responsabilité, je ne me cacherai pas », a-t-il précisé.
José Bové a assuré qu'il poursuivrait, et ce quoiqu'il arrive, sa campagne à la présidentielle pour demander un moratoire sur la culture des OGM, dont les essais scientifiques, car il s’est dit certain que le gouvernement prépare « dans le plus grand secret » des décrets qui permettrait les cultures d’OGM dans le cadre d’essais scientifiques.
En réaction à la condamnation de José Bové, de Noël Mamère, de Gérard Onesta, vice président Vert du parlement européen et de plusieurs faucheurs volontaires après la décision de la Cour de Cassation, Dominique Voynet a parle de « mauvaise nouvelle ». Une « mauvaise nouvelle » qui « est la déplorable conséquence de la stratégie de pourrissement choisie, depuis cinq ans, par le gouvernement français. » Selon elle, « les ministres successifs de l'Agriculture se sont comportés en avocats des seuls intérêts des firmes semencières, et ont persisté à ne pas entendre l'opposition de la société française. »
« La directive européenne 2001-18 n'est toujours pas transposée en droit national, laissant la France exposée à de lourdes sanctions financières pour le non respect de ses engagements » a ajouté Dominique Voynet se disant « indignée que les faucheurs volontaires paient aujourd'hui le prix des manœuvres et des bricolages du gouvernement », dans le domaine des OGM.