L'information selon laquelle la japonaise Yoneko Minagawa est devenue la nouvelle doyenne de l'humanité me laisse songeur... je pense à ces peuplades qui sont resté proche de la nature et qui n'intéressent personne (enfin presque) Quand je lis que des journalistes racontent que cette dame passe le plus clair de son temps dans un lit et que de temps en temps elle se promène dans une chaise électrique et papote avec des amis tout en savourant quelques sucreries, je ne peux m'empêcher de ressortir ce texte que j'ai copié dans un livre qu'un ami m'avait prêté il y a quelques années: Les Hounza, un peuple qui ignore la maladie. Ralph Bircher, aux éditions Victor Attinger
Il y a trois qualités qui caractérisent cet état de bonne santé et qui, si singulier que cela puisse paraître au premier moment, en font partie intégrante. Elles se nomment:
capacité d'effort, l’enjouement du caractère et la patience.
Capacité d'effort - Pour un porteur HOUNZA, faire en toute diligence 100 kilomètres de route à travers les gorges séparant Baltit (chef-lieu du pays Hounza) de Gilgit, le plus proche des postes britanniques, pour y apporter une missive; puis refaire immédiatement tout le chemin en sens inverse; courir en hâte à Taschkourghan, dans le Tibet, distant de 230 kilomètres: revenir d'une seule traite à travers des sentiers abrupts et de hauts cols alpestres; arriver enfin à la maison aussi calme et dispos qu'à l'heure du départ, de telles prouesses sont, pour un HOUNZA, quelque chose de très ordinaire.
Enjouement du caractère – Une humeur toujours égale, toujours encline au rire joyeux. Même souffrant de la faim, du froid et des privations, le HOUNZA est toujours prêt à passer, d'un instant à l'autre, à la radieuse gaieté d'une journée de fête.
Patience – Supporter avec calme les bruits, la douleur, etc… tout en percevant à la seconde les moindres petits mouvements ou changements qui se produisent autour de soi, ce sont là les indices d'un système nerveux à la fois sain et développé en finesse. Des nerfs aussi résistants que des câbles, délicats comme la fine corde des violons, dit Mc Carrison. Aucun signe d'irritabilité, aucune anxiété ni impatience, mais, au contraire, de la longanimité et de l'esprit de conciliation.
Au total, il résultait de ces observations qu'entre la santé réelle, et ce que nous considérons comme la santé, existe une grande distance, et, entre ces deux états, une riche et longue gradation d'états intermédiaires: un fait qui démontre combien est vaste le domaine qu'embrasse l'étude de la santé.
Qui donc est en bonne santé? Sont-ce les HOUNZA ou nous-mêmes? Si notre conception de la santé est juste, il faudrait inventer, pour les HOUNZA, la notion d'hypersanté. Si c'est la leur qui est exact, notre « santé » n'est pas une santé véritable, mais le résultat d'une statistique basée sur des impressions, une moyenne de l'état sanitaire de tous les "non-malades".
Mc Carrison intitule cet état qui est le nôtre: « la zone crépusculaire de la mauvaise santé » - et nous vivons dans ce crépuscule sans même nous en douter !
Pour aller plus loin, un texte de François Pelletier sur le site de simplicité volontaire
http://www.simplicitevolontaire.org/abc/sante_hunza.htm
Vivacement
Claude ouf