Les beaux sentiments

Extrait de "Les Chroniques de Daniel Meurois" Mars 2008 - Intus Solaris

Les beaux sentiments...

Il paraît que tout le monde cherche de l'amour, du mieux-être, bref un peu plus de douceur et d'harmonie. C'est possible, je crois même que c'est vrai… Il n'empêche qu'un certain nombre d'entre nous fait régulièrement démonstration d'une bonne dose d'inconséquence et d'illogisme. Comme tout le monde, il m'arrive d'écouter la radio et de feuilleter des revues. La rubrique "spectacles" y retient souvent mon attention. Or, la semaine passée, le chroniqueur m'a mis d’ humeur un peu chagrine. Et à vrai dire, c'était l'ixième fois depuis le début de l'année.

- “Oui, déclarait-il pompeusement, on pourrait, à la rigueur, aller voir ce film… N'empêche qu'il est fatigant avec tous ses beaux sentiments. Et puis, ses images sont délibérément trop belles… un peu à la "National Geographic". Laissons cela aux amateurs de Disney ! Je vous parlerai plutôt du dernier long- métrage qui nous vient d'outre-atlantique et qui, lui, est un véritable portrait au vitriol… “

- Fort bien, Monsieur... ai-je aussitôt eu envie de lui téléphoner, à chacun ses goûts et sa sensibilité ! Néanmoins, il faudrait que vous m'expliquiez… Est-ce que le beau vous dérange à ce point ? Est-ce que le bon vous incommode ? Qu'est-ce qui vous effraie en eux ? L'idée que l'on puisse avoir une âme en quête d'un horizon différent vous indispose donc réellement ? Si c'est le cas, j'aimerais savoir pourquoi… Oui, pourquoi faudrait-il, selon vous, détourner le regard dès qu'il est question de donner à notre vie une dimension autre que celle de son agressivité quotidienne? Pourquoi faudrait-il briser les ailes des semeurs d'espoir et casser les élans de ceux qui tentent de nous parler d'amour autrement qu'avec des mots de domination, de jalousie et de vengeance ?

Si vous avez une réponse honnête et cohérente, j'aimerais vraiment la connaître… Oh, je sais, vous n'êtes pas le seul à esquisser un sourire narquois et à décocher quelques flèches assassines dès qu'apparaît une œuvre qui nous ensoleille l'horizon. Vous êtes même parfaitement conforme à la mode! Pas original du tout ! C'est vrai, aujourd'hui, il est plutôt de bon ton, dans certains milieux, de faire l'éloge de ce qui salit et qui tasse vers le bas. Aimer le laid, le violent et le dysharmonieux y est devenu une sorte de snobisme. Il paraît que c'est tout simplement plus adulte et plus réaliste que le reste.

Mais le problème, voyez-vous, Monsieur le chroniqueur, c'est que votre profession vous donne une responsabilité. Vous formez des opinions et, au delà de ces opinions, vous façonnez des mentalités. En parlant de votre présent intérieur… et forcément, sans vous en douter, de vos propres peurs, vous semez du futur chez les autres. Et ce futur-là, de quoi aura-t-il l'air ?

Quant à moi, sachez-le, je ne suis pas prêt de me lasser du beau ni du bon. Comme beaucoup, et malgré les statistiques, je ne me fatigue pas d'imaginer les perspectives qu'ils pourraient ouvrir à notre monde si on voulait bien leur donner quelques amplificateurs de plus. Je ne parle pas, bien-sûr, de cette confiture émotionnelle à bon marché dont nos écrans sont si souvent généreux. Ce dont j'ai soif, c'est bien de ces vrais sentiments et de ces grands idéaux par lesquels notre âme se souvient qu'elle existe. Est-ce que c'est cela que l'on appelle être naïf ou rêveur ? Après tout, si cela vous fait plaisir, je veux bien accepter de tels qualificatifs car c'est toujours à coup d' espoirs "insensés" et de visions "irraisonnables" que les plus belles choses ont été accomplies.” Alors, je rêve ? Peut-être… Mais le rêve, ne l'oublions jamais, c'est du devenir en état de fabrication… "

http://web.mac.com/mcroteau2/iWeb/Site/Les%20Chroniques%20de%20Daniel%20Meurois.html

J'ai opté de retranscrire ici ce message de Daniel car il rejoint tout à fait un point sur lequel je suis d'accord.

Hélas, il y a dans ce monde une prédominance à mettre un accent plus important sur les choses négatives que positives et c'est principalement de cela que notre civilisation est malade. Partout, on nous raconte sans cesse des choses liées exclusivement aux malheurs de ce monde, mais a-t-on remarqué qu'à tel endroit, tel couple s'est réconcilié ? A t-on remarqué que telle personne a changé son mode de vie et qu'ainsi, elle a trouvé l'harmonie, la paix, l'amour ?

En fait, notre civilisation est malade d'une chose : elle met un accent important sur ce qui est négatif, sur le mal, etc... alors qu'elle devrait, normalement, mettre plutôt un accent sur ce qui est positif et lumineux. On voit très bien ce problème au niveau des médias, de la télévision, etc., Vous pouvez chercher, vous verrez qu'il y a dans ce monde une dominance de cette tournure d'esprit qui amène un grand nombre d'individus à rechercher ce qui est difficile, pénible, destructeur. Pour ce qui est lumineux, c'est une autre histoire.

Nous-mêmes ici, sur ce forum, nous ne pouvons nous empêcher de lire tout ce qui se dit sur les problèmes du monde, sur les conspirations du Nouvel Ordre Mondial, etc...

Tâchons donc justement de bien comprendre que tous ces problèmes extérieurs ne sont que la conséquence de nos problèmes intérieurs. Voyez l'ouvrage "Celui qui vient" (Tome 1 Chapitre XVII) : "...L'Organisation mondiale de la santé, les Nations Unies, le Club de Rome, l'Institut Tavistock des relations humaines, la CIA, le Gouvernement Mondial... tout cela est la concrétisation des somnolences répétées de la conscience humaine, de ses désordres mentaux et émotionnels, en bref de tous les sous-sols de son ego. L'humanité se retrouve donc aujourd'hui face aux spectres qu'elle a générés depuis l'aube des temps."

Heureusement, il y a des êtres sur Terre qui essaient d'apporter quelque chose de neuf à l'homme. Mais si nous continuons à donner tant d'importance aux choses négatives, toutes les démarches que nous pourrons entreprendre n'aboutiront à rien.

Si nous voulons soigner notre civilisation, nous devons traiter notre propre plan mental et notre plan émotionnel - puisqu'on nous dit qu'ils sont désordonnés - en apprenant, déjà, à modifier notre vision des choses. Pour éclaircir ce propos, prenons l'exemple du maître qui se promène avec son disciple. A un moment donné, ils aperçoivent sur le bas côté le cadavre d'un chien et la réaction du disciple est de dire : " Mon dieu, quelle horreur et quelle puanteur ! " . Et le maître répond : " Mais tu n'as donc pas regardé ses dents ? Il n'y a pas de perles plus blanches que leur émail ! ".

Cet exemple illustre très bien une façon d'orienter notre vision des choses sur un plan supérieur et positif. Or, c'est tout-à-fait là où doit s'amorcer une véritable thérapeutique dans notre civilisation : au niveau des plans mental et émotionnel. Ensuite, on pourra s'intéresser au plan physique.

Bien entendu, il n'est point question, ici, de pratiquer la position de l'autruche, en se disant "Le monde est beau, tout va pour le mieux!"... et en faisant comme si les choses étaient vraiment ainsi. Notre démarche ne doit pas aller à l'opposé et nous faire nier l'existence des forces négatives, des influences néfastes au niveau de la psychologie. Mais nous devons opérer, déjà au niveau du mental, une transmutation.

Il est dabord important de tenir compte du fait que bien des choses qui nous apparaissent négatives sur cette terre, concourent surtout à nous faire passer d'un mode d'existence à un autre. C'est pourquoi nous devons apprendre à reconsidérer les choses. Chaque chose en apparence négative, est toujours positive. Par exemple, prenons l'exemple de la fécondation in vitro : il y a des gens qui trouvent cela terrible sur le plan moral, qui pensent que c'est une aberration de la science, etc. De l'autre côté, il y a des gens qui pensent que c'est une bonne chose. Tâchons d'être neutre et d'observer avec amour ces deux points de vue : alors, qui a raison ? Celui qui se lamente que les scientifiques outrepassent leur mission et détruisent les choses sacrées de la vie ? Ou celui qui dit : " c'est extraordinaire que cela ait permis à un couple d'avoir un enfant qu'ils n'auraient jamais pu avoir autrement ?

Il me paraît évident que c'est celui qui choisit de voir le bien qui se trouve dans cette chose.

Je sais bien que, sur le plan moral, ceci peut paraître contradictoire, mais justement, il faut savoir briser les chaînes de notre mental et reconnaître que la seule issue, c'est toujours l'amour. C'est la meilleure façon de gérer notre mental et nos émotions. Si on les laisse faire n'importe quoi, on dévie aussitôt de notre origine.

Au départ, l'énergie est pure quand elle descend à l'intérieur du corps. Mais, au moment où s'opère la jonction entre l'individualité (l'esprit) et la personnalité (mental et émotionnel), il peut se produire une perturbation ; lorsque l'énergie passe à travers un mental non épuré, l'énergie est forcément affectée. De même, lorsqu'elle passe par la "lentille" du plan astral, elle va se teinter de toutes les émotions, de tous les sentiments, de toutes les passions que l'humanité vit depuis des millénaires. C'est pourquoi ce n'est pas tellement à la base qu'il faut d'abord oeuvrer. D'ailleurs, lorsque le problème arrive au plan physique, matériel, c'est que c'est déjà très grave. Donc, il faut remonter à la cause.

Par exemple, quand on se donne la peine de bien y réfléchir, on s'aperçoit que lorsqu'on a un ennemi extérieur - l'ennemi pouvant être un être particulier ou une maladie mais aussi le gouvernement mondial, la mafia, l'Opus Dei, etc... - ceci n'est souvent qu'une apparition de notre ennemi intérieur, et si l'on était suffisamment sage pour pouvoir harmoniser les tensions qui sont en nous, on ne rencontrerait plus d'ennemis. Le fait qu'il y ait des gens et des choses extérieures qui nous troublent est bien la preuve de notre manque de sagesse. Quand le Ciel voit que nous n'avançons pas et ne comprenons rien, il présente devant nous ce qui est arrivé à l'intérieur de nous.

Ce qui importe, ici, lorsque nous sommes confrontés à cette situation, c'est de prendre conscience de nôtre intérêt à être pacifiste devant un acte d'agression. Lorsque quelqu'un vient vous voler votre chaîne hi-fi, est-ce que vous l'invitez à venir vous voler aussi la télé ?

Tâchons donc de bien prendre conscience jusqu'où va l'idée d'être en harmonie avec l'autre et, surtout, de ne pas répondre coup sur coup. On sait bien que notre civilisation vit une maladie karmique. 2000 ans après que la conscience christique soit venue sur Terre pour nous libérer de notre karma et nous dire : " Va, tes péchés te sont pardonnés", on est bien obligé de constater que nous sommes encore "encapsulés" dans cette vieille notion karmique (qui nous vient de l'Orient) ou dans cette notion de "péché" (ce qui est la même chose), qui se résume par une formule bien ancrée dans notre mental : " Oeil pour oeil, dent pour dent", c'est-à-dire : "Tu m'as donné un coup, alors je dois te le rendre ! "

Comprenons bien que tant que nous aurons cette mentalité "karmiste", nous n'avancerons pas d'un poil !

Donc, si l'on veut analyser la première thérapie fondamentale à appliquer sur l'individu et sur notre civilisation (là, c'est un peu plus prétentieux !), on doit apprendre à vivre l'expérience du pardon intégral, c'est-à-dire briser la chaîne karmique et dire : " Ok, ça fait 2000 ans qu'on se tape dessus mutuellement et alternativement ; maintenant, je vais cesser de taper sur la tête des autres ! ". Mais ceci doit se faire d'abord et surtout sur le plan du mental : même si l'on ne les agresse pas physiquement, nous avons quand même souvent des pensées agressives et négatives pour ceux qui ne répondent pas à nos critères ou qui nous menacent. Répétons-le, nous sommes encore très guerriers sur le plan intérieur et c'est pourquoi notre monde extérieur l'est aussi. Et le fait que nous soyons ainsi repose en grande partie sur cette vieille idée bien ancrée du karma ou du péché. Donc, si nous souhaitons guérir notre civilisation, il nous faudra parvenir à briser cette chaîne karmique.

Mais ce n'est pas facile, parce que notre personnalité s'est construite selon certaines règles. Notre mental - qui est l'outil par lequel on a accédé à cette idée karmique - est un "outil" qui a été conçu par les "esprits lucifériens", c'est-à-dire par des intelligences retardataires qui font partie du processus de notre évolution. C'est d'ailleurs pourquoi le mental, lorsqu'il n'est pas épuré, pas maîtrisé, nous mène aux choses négatives. Mais il faut savoir que nous avons actuellement à reprendre en charge ce mental, cet intellect, et nous devons le transformer. C'est un outil qui nous a été remis pour le bon fonctionnement de notre évolution et nous en avons donc la responsabilité.

A bien méditer donc !

Bonjour Régis,

Je suis en accord avec cet aspect des enseignements qui est bien d'orienter et d'activer son énergie pensante vers l'ouverture profonde au beau et au bien que ressent notre ame au contact de la vie...

Etre capable de dépasser ses problèmes en les acceptant comme étant le chemin-solution de son éveil....

Etre capable aussi de sortir de l'emprisonnement de ses doutes et de s'affirmer concrètement sur son chemin personnel d'élévation et de compréhension de sa venue sur la terre...

Etre capable de se pardonner et de pardonner les soit-disantes erreurs que chacun-e traverse sur le chemin de sa vie, car chaque épreuve nous fait grandir vers notre devenir....

Dompter son mental inférieur, par la pratique spirituelle quotidienne, permet de voir la beauté et l'amour derrière toute chose vivante...


Fraternellement,

Deva-ka :soleil02: