Régis
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 | Sujet: Jason Rice (8) Introduction au Programme Spatial Secret  Ven 22 Mar - 11:28 | |
| Introduction au Programme Spatial Secret (PSS)
(27 novembre 2018) 
Jay Weidner : Jason, merci d’être avec nous.
Jason Rice : Merci de me recevoir, Jay.
Jay : Beaucoup de gens parlent du temps, de le remonter, de lignes temporelles sans vraiment comprendre. Je veux que vous nous disiez en détail comment ça marche.
Jason : Certainement. Le Programme 20 ans et Retour consiste à sortir une personne de sa vie quotidienne ordinaire pour la placer dans un programme spatial ou un projet classé secret ou autre chose qui diffère de sa vie normale. Elle continue de vivre ces 20 années comme tout le monde dans sa vie initiale. À la fin de cette période de 20 ans, au point de bifurcation, à la séparation de sa ligne temporelle initiale, la personne quitte le Programme 20 ans et Retour et régresse à l’âge qu’elle avait physiquement quand elle a intégré le Programme Spatial Secret, par exemple. Cette régression s’accompagne d’un retour dans le temps à l’époque de son départ de sa ligne temporelle d’origine.
Imaginez une seule ligne représentant le temps, bien que le temps ne soit pas linéaire. La séparation se produit quand je vis sur cette ligne temporelle initiale, avec le reste de ma famille. Elle se sépare et mon existence va ailleurs faire autre chose. Le reste de ma famille et tout le monde continue de suivre le cours initial du temps. Je vis aussi 20 années en parallèle des autres.
Jay : D’accord.
Jason : À la fin de ces 20 années, je reviens au point de séparation, j’y suis réinséré. Donc les 20 années vécues en parallèle restent valides, elles sont toujours là, mais se terminent et rejoignent le point de séparation initial.
Jay : Donc les 20 ans que votre famille a vécu n’ont pas existé.
Jason : Sans moi, non. Ou alors sur un autre plan qui perdure ?
Jay : Probablement.
Jason : On s’interroge sur ce point. Je crois que notre compréhension du temps, de l’espace et de l’espace-temps va croissante. Avec la divulgation totale, la technologie et la science, et les maths et tout ce qui s’ensuit, on comprendra mieux ce qu’est l’espace-temps.
Jay : J’espère que c’est plus clair car ce sujet est difficile d’accès.
Jason : Oui. Ce concept est difficile à saisir et paradoxal.
Jay : Vous en avez parlé sous hypnose. Voyons ce que vous avez dit.
Extrait - Jason Rice sous hypnose :
- Il a parlé du 20 ans et Retour.
- Dû… ?
- Il a dit qu’on pourrait tous s’engager pour 20 ans.
- Oui.
- Et à la fin de notre service, on serait renvoyés à l’époque initiale, à l’endroit d’où on était partis. Ils ont présenté des chiffres, nous ont montré un schéma et un graphique. Ça, c’est-ce que vous gagnerez. Ça, la part qu’on retire pour vos frais. Et à la fin de vos 20 ans de service, vous partirez avec 465 000 dollars.
- Oui.
- (rire de Jason)… On était tous idiots. Ils ont dit qu’on nous ferait régresser en âge. Quand j’ai vu cette technologie, quand on m’a fait l’injection qui m’a physiquement transformé, je n’ai plus douté de leur capacité à me rajeunir.
- Oui.
- …On n’était pas sûr d’y survivre… Beaucoup n’ont pas survécu.
(fin de l’extrait)
.../...
Jay : Bien, revenons à notre chronologie.
Jason : OK.
Jay : La dernière fois qu’on s’est vus, vous nous avez dit qu’ils vous avaient fait signer tout un tas de documents avant de vous faire rejoindre l’IDARF, la Force Interplanétaire de Défense et de Réaction) qui était une unité de patrouille des frontières portant assistance sur d’autres planètes. Mais certains exercices d’entraînement et périodes de formation avaient lieu sur Terre. L’une en Antarctique, une autre dans le Pacifique Sud. C’était pour les examens finaux, si on peut dire. Alors, revenons là où on n‘en était. Vous avez fini votre entretien avec le capitaine. Que se passe-t-il ensuite ?
Jason : Ensuite, il me montre mes quartiers, très semblables à une chambre d’hôtel, comme n’importe quelle autre sur le globe, avec un lit, un placard, une salle d’eau, une penderie, une table de nuit, une lampe de chevet, l’essentiel. Pas de fenêtre, ni télé, ni radio.
Jay : Ni ordinateur ?
Jason : Non, pas d’ordinateur.
Jay : Intéressant.
Jason : On me montre ma chambre. J’y entre et le capitaine me dit « à plus tard » et me laisse avec ma pile de manuels, des uniformes et un équipement neufs.
Jay : Des manuels ? Quels manuels ?
Jason : Des guides d’utilisation.
Jay : Pour les armes ?
Jason : Pour tout. Tout, de la mine terrestre au générateur de champ de refus d’accès, de la carabine plasma au pistolet à impulsion et plein d’autres choses.
Il était onze heures du soir quand j’ai rejoint ma chambre. J’étais mentalement épuisé. Alors, j’ai pris une douche, puis j’ai dégagé le lit et je me suis couché. Je me suis réveillé au matin. J’avais eu un sommeil agité. Ça tenait sûrement au fait qu’il n’y avait pas la Résonance de Schumann en bruit de fond. Mon corps n’était pas physiquement habitué à cette atmosphère ou à cet environnement.
Je me suis levé tôt et j’ai cherché comment me raser, me brosser les dents. J’ai trouvé un truc désigné comme nanite d’épilation. Je savais ce qu‘était l’épilation mais j’ignorais à l’époque ce qu’étaient les nanites. C’était en 1996, bien avant que ce terme devienne connu.
Jay : D’accord.
Jason : J’ai trouvé le manuel. Et je l’ai lu. Il disait que c’était à base d’un composant binaire dont le mélange activait des nanites à appliquer sur cet appareil pour dissoudre les follicules des poils sans eau. À la fin, on prend une serviette et on essuie les résidus de poils. La peau est lisse pendant… Ils disaient au moins 45 jours. Moi qui ai des follicules pileux très denses, ça durait environ 30 jours. J’étais sidéré. C’était incroyable… Où je suis, là ? Pourquoi on n’a jamais vu ça avant ? C’est encore un produit du Programme Spatial Secret. Ils l’utilisaient pour économiser l’eau. Un vaisseau dispose de peu d’eau. Et ça s’utilise sans eau.
Même chose pour l’objet suivant sur ma liste ; je voulais trouver une brosse à dents. C’était aussi une crème à composition binaire, dans un tube semblable à ceux qu’on utilise. Il y avait un embout spécial qui libère une dose précise de chaque composant dans un compartiment où ça se mélange. Cela avait un goût de craie. Il semblait ne pas y en avoir assez. Mais après 30 minutes, mes dents étaient comme après un détartrage chez le dentiste. Et, encore une fois, pas besoin d’eau. On ne gâche pas d’eau par souci d’hygiène… Une contrainte importante dans un vaisseau.
Jay : Ok, vous voilà donc rasé et les dents propres. C’est votre deuxième jour dans le PSS.
Jason : Oui.
Jay : Et ensuite ?
Jason : J’ai cherché mon uniforme car je n’allais pas mettre mon treillis de la veille. Mon uniforme était équipé d’un appareil photo numérique et d’un motif en V au niveau du cou pour le nom et l’unité. Sous chaque poignet, il y avait une poche. Ça faisait partie des kits médicaux qu’on portait pour renseigner le système informatique sur nous et les systèmes médicaux qu’on portait. Le pantalon et la veste avaient une doublure. Cette doublure était en tissu holographique. Avec un hologramme dedans. Sauf que c’était un tissu.
 
Je ne connaissais aucun tissu aussi fin. Et résistant, très solide.
Jay : Vous aviez un bel uniforme neuf.
Jason : Oui.
Jay : Vous aviez faim ?
Jason : C’était presque l’heure. J’ai fait mes étirements matinaux et je me suis dirigé vers la cantine.
Jay : Qu’avez-vous trouvé là-bas ?
Jason : Je suis entré et il y avait des étagères qui semblaient en inox. Il y avait une protection au-dessus et des bordures de sept centimètres sur les côtés, et en haut également. Et il n’y avait que trois bouton carré peints en noir. J’ai appuyé mon doigt sur le premier. Ça a déclenché un léger vrombissement puis une faible lumière embuée est apparue juste en dessous. Et sous mes yeux, j’ai vu apparaître un bol avec du beurre.
J’ai su que je venais juste d’utiliser mon premier duplicateur ou synthétiseur de nourriture. C’était pareil dans toutes les autres vitrines. Là, évidemment, j’étais enchanté : « Waouh, excellent ! Je peux m‘en servir ? » C’est le paradis. Alors, je saisis un plateau et je suis la file. Et je presse chaque bouton. Je les presse tous pour voir ce qui se passe. Le premier, c’était des œufs, le deuxième, du gruau de maïs. Puis du bacon, des toasts. Puis j’ai pris mon beurre et enfin, un verre d’eau. Je n’ai jamais été aussi heureux devant mes œufs brouillés, de toute ma vie.
Jay : Donc, ces duplicateurs préparent tout ce qu’on veut ?
Jason : Ils sont pré-programmés pour le menu du jour prévu, mais on choisit ce qu’on veut ou pas.
Jay : D’accord. Ce deuxième jour au PSS a été très rempli de surprises, lors de votre deuxième passage. Parlons de votre quotidien là-bas : vos activités, votre apprentissage, tout ce qui se passait.
Jason : Bien sûr. J’ai passé cette journée à marcher de long en large, à rencontrer des gens, à émarger pour la paye, qui ne m’est jamais parvenue après 20 ans. Mais ça contribuait à la désinformation, tous gardaient le moral à l’idée qu’ils seraient payés.
Ce jour-là, une autre chose consistait à choisir un certain nombre de cartes postales qu’on enverrait à notre famille. Ce procédé évitait qu’on pose des questions, au pays, sur les personnes ayant disparu.
Jay : Que faisaient-ils ? Vous écriviez une série de cartes postales et ils les envoyaient au fur et à mesure ?
Jason : Oui. C’était très étrange de souhaiter à quelqu’un, un joyeux anniversaire à l’avance, alors qu’en fait son anniversaire était dans un an. C’est une de ces choses. Ils avaient pile le nombre de cartes qu’ils voulaient qu’on écrive. Et ils nous disaient quoi écrire. C’était notre écriture mais ils nous dictaient les mots. J’ai l’impression que le texte qu’on a dû écrire était généré par intelligence artificielle.
Jay : Pour vous, un ordinateur a sorti tout ça.
Jason : Oui, un ordinateur a pu le faire, d’après nos profils psychologiques. Chacune était personnalisée. Donc si on n’envoie jamais de cartes en retard, comme moi, on ne devrait pas écrire à l’avance un bon anniversaire en retard.
Jay : Oui.
Jason : Un autre épisode de la journée a été la visite au cabinet du psychiatre. Ça fait partie du processus pour déterminer parfaitement où l’on en est à notre arrivée. Je n’ai pas réalisé à l’époque qu’en vue de l’effacement de mémoire, ils devaient connaître le déroulement de faits exacts, la couleur des choses. Où était ceci ? Et où était cela ? Où étiez-vous ? Ils posaient de cent façons différentes la même question. On était assis sur une chaise. Ils ont des capteurs sur les murs et au plafond qui mesurent nos biorythmes pour voir si on ment, comme un polygraphe mais 10 à 15 fois plus avancé. Cela avait lieu chaque semaine, un jour par semaine.
Jay : Ils faisaient cela parce qu’effacer la mémoire, tous vos souvenirs, exigeait de prendre des notes ?
Jason : Ils notaient tout.
Jay : Intéressant. Ok, une fois que tout ça était fait, qu’y a-t-il eu ensuite, ce jour-là ?
Jason : On a passé l’essentiel de la matinée dans la zone des laboratoires médicaux, il s’agissait des améliorations que le…
Jay : Quelles améliorations ?
Jason : On nous a apporté des améliorations par Thérapie d’Amélioration aux Nanites.
Jay : Pour quoi faire ?
Jason : D’après eux, la raison de cette T.A.N était de nous donner les meilleurs chances de survie.
Jay : Comment ça ? En quoi ça vous aidait ?
Jason : Eh bien, chaque os, lymphe, glande, organe, tissu, on n’avait plus un seul système du corps qui ne soit pas amélioré, qui ne dispose pas d’un nanite d’amélioration.
 
Pour augmenter la qualité de la vue, de l’audition, contrôler la glande surrénale. Par exemple, dans une situation où on n’avait pas de nourriture et où on devait contrôler notre faim, on pouvait le faire. On pouvait réguler la distribution des nutriments dans le corps. On pouvait également ajuster notre vue. On pouvait zoomer et voir dans le noir.
Jay : Waouh.
Jason : On entendait sur plusieurs fréquences des trucs que les humains n’entendent pas, normalement. Le protocole standard pour chaque cellule ou organe est le protocole de radiation qui répare les dégâts dus aux radiations subies dans l’espace.
Jay : D’accord.
Jason : On pouvait avoir un certain type de T.A.N pour les organes et un autre type pour l’audition, et un autre encore pour les articulations. Mais toutes comprenaient les protocoles anti-radiation.
Jay : On a un peu l’impression qu’ils essaient de créer des super-soldats.
Jason : Oui. C’est vrai mais on ne voyait pas ça comme ça. On voyait ça comme enfiler une armure, une protection. Car ça ne modifiait pas nos forces naturelles ni nos faiblesses. Ça aidait à les amplifier. Et notre entraînement n’était pas orienté vers : « Vous êtes les meilleurs, des spécimens humains de qualité optimum. » Non. Ce sont des outils à savoir utiliser. Il fallait bien 18 mois de formation pour savoir utiliser tous ces nanites d’amélioration.
Jay : Vous les avez encore ?
Jason : Non.
Jay : Le corps les évacue ou quoi ?
Jason : Ils sont évacués à la fin des 20 ans et Retour. Ça fait partie du processus qu’on subit pour régresser en âge, on nous retire toute trace de nanite.
Jay : Ces nanites contrôlent aussi votre santé ?
Jason : Oui, ils contrôlent la santé. La glycémie. Le système immunitaire.Sans faire le travail à sa place. Ça l’amplifie juste. S’il faut deux semaines pour guérir une coupure au bras, le processus sera accéléré et ne prendra que quelques heures.
Jay : Ces nanites peuvent-elles être piratées ?
Jason : Oui.
Jay : Waouh.
Jason : On nous scannait régulièrement sans que je pige à l’époque pour quoi faire. Mais je sais maintenant qu’on nous scannait à cause de la menace de l’Intelligence Artificielle (IA).
Jay : Vous couriez plus vite ?
Jason : Pas forcément plus vite, mais quelqu’un capable de courir à fond sur 1,5 km sans aide pouvait tenir 8 km.
Jay : Waouh.
Jason : Donc, on ne courait pas plus vite mais nos capacités à tenir une performance étaient amplifiées.
Jay : Et les temps de réaction, ils étaient améliorés ?
Jason : Eh bien… nos temps de réaction dépendaient de nos capacités d’empathie intuitive.
Jay : D’accord.
Jason : On n’était pas forcément plus rapide.
Jay : Vous étiez déjà doté d’une capacité d’empathie intuitive, donc c’était superflu.
Jason : Oui.
Jay : C’est intéressant comme tout ça se conjugue. C’est très bien pensé.
Jason : Oui. Il n’y avait rien de nouveau. On était des cobayes. Ce programme était bien développé et mûri.
Jay : Revoyons un autre extrait de la séance sous hypnose.
***
Georgina Cannon : - Quand il parlait de changements, de quoi s’agissait-il ?
Jason : …. euh...
- Des changements physiques ?
- Les changements que j’ai vu le dernier jour, le procédé médical comportait des améliorations aux nanites.
- Qu’est-ce que ça veut dire ?
- Des machines microscopiques… injectées dans le corps pour améliorer nos systèmes.
- D’accord.
- Le corps entier était concerné.
- Tout est concerné ?
- Oui, tout.
- OK. De quelle façon ?
- C’était le protocole anti-radiation.
- Ah, d’accord.
- Une partie concernait divers poisons, améliorait la vue, l’audition, le système immunitaire, l’hypophyse, la glande pinéale.
- Le système glandulaire aussi ?
- Tout entier.
- Faisant de vous des machines efficaces.
- Oui, de meilleure utilisation.
- Ont-ils dit pour quelle utilisation, ces machines efficaces ?
- Non… Non, si ce n’est qu’on servirait hors planète…
- Hors de la planète, d’accord.
- Hors de notre système solaire.
- OK.
(fin de l’extrait)
***
Jay : Combien de soldats étaient formés avec vous ?
Jason : En tout, la Terre a fourni 24 000 soldats.
Jay : Tous de races différentes ? Et de sexe ?
Jason : Oui. Hommes et femmes de tous pays.
Jay : De taille ? Grands, petits ?
Jason : Toutes tailles.
Jay : Une race dominante, Chinois ?
Jason : Non. Rien de ce genre. Je ne connais que le programme MILAB. Mais les autres pays font leur propre recrutement, formation, sélection. J’imagine que les autres pays ont reproduit ou copié des programmes très semblables au MILAB. Mais ils existent.
Jay : Alors, combien étiez-vous dans votre unité ?
Jason : La plus petite unité était l’escouade. Elle comptait huit à neuf individus. Puis il y avait le peloton et il y avait quatre pelotons par compagnie et deux ou trois compagnies par bataillon. L’organisation est très proche de l’ordre occidental de bataille.
Jay : D’accord. Vous êtes donc sur ce site d’entraînement. Vous connaissez le duplicateur de nourriture. Vous vous êtes brossé les dents avec ce nano-truc. Et voici le jour du briefing. Après un jour et demi, ils annoncent un briefing.
Jason : Oui, enfin des réponses.
Jay : OK. Comment était ce briefing ?
Jason : On est entrés dans un auditorium. Toutes les recrues de ma classe étaient là en même temps. Des paquets nous attendaient. L’auditorium était comme un amphi d’université avec des tablettes pliables au long des sièges, sans fantaisie, très basique. Mais sur chaque bureau, il y avait un paquet qui nous attendait avec des papiers à signer, des infos sur ce qu’on allait faire.
Le briefing a commencé. Le colonel responsable du régiment de formation est venu, il était Allemand, et a commencé par dire qu’on nous avait convoqué ici pour nos talents, des aptitudes dont-ils avaient besoin. Et qu’on allait servir de fer de lance au patriotisme, au drapeau, toutes ces choses qui plaisent à un jeune officier qui veut aider son pays. On allait aider des planètes à se défendre contre une invasion extraterrestre.
Jay : Il était Allemand ?
Jason : Oui.
Jay : Avec un accent ?
Jason : Un fort accent.
Jay : Vraiment ? Ce n’était pas un militaire de l’armée américaine.
Jason : Non. J’ai aussi remarqué à ce briefing que plein de gradés sur l’estrade étaient aussi Allemands, tous avec un fort accent. Il n’y avait pas d’officier américain ou européen sur l‘estrade.
Jay : Waouh. Ça a dû vous alerter tout de suite.
Jason : C’était un signe, d’emblée.
Jay : Oui, très intéressant. Et ensuite ?
Jason : Ils ont parlé des origines de leur programme sans mentionner les extraterrestres ou une aide extraterrestre.
Jay : À eux tout le mérite.
Jason : Oui.
Jay : Je m’en doutais.
Jason : Ils n’ont rien dit du tout sur les civilisations dissidentes, ni rien sur la Cabale terrienne, pas un mot sur tout ça. Ils ont parlé de l’argent qu’on recevrait après le 20 ans et Retour, par virement à notre retour. Ils devraient nous facturer l’hébergement et le couvert et une partie de l’équipement qu’on utiliserait. Mais à prix minorés.
Jay : Vraiment ? Vous deviez payer ?
Jason : Ils le déduisaient.
Jay : Oh, mon Dieu.
Jason : Donc, à la fin, on devait toucher ce gros chèque qui n’attendait que nous. Ils ne nous ont rien dit non plus sur l’effacement de la mémoire. Il a été question du 20 ans et Retour et du fait qu’au terme de notre service, ils avaient les moyens technologiques de nous faire régresser en âge et de nous renvoyer dans le temps à notre point de départ.
Jay : Vous alliez avoir 24 ans et rentrer avec…
Jason : Un nid douillet pour ma retraite.
Jay : Quelle vie géniale.
Jason : C’est-ce qu’ils disaient. Mais pas un mot sur l’effacement de la mémoire ni rien.
Jay : Qu’avez-vous fait de l’argent en rentrant ?
Jason : Ah ah ah ! Quel argent ?
Jay : Ça alors, les Allemands vous ont menti ?
Jason : Ils nous ont menti. Vous imaginez.
Jay : Je n’arrive pas à y croire.
Jason : L’histoire qu’ils ont présentée lors du briefing était incomplète. Elle ne contenait que peu d’informations. Ce qu’ils mettaient en avant, c’était plutôt de la propagande. Comme il était grand que nous rendions un service qui profiterait à nos familles, au pays, à la race humaine. Toutes ces conneries. Ces mensonges étaient leur propagande pour enrôler des gens.
Jay : Oui. Et ça a marché.
Jason : Bien sûr. Ils n’ont rien dit sur l’après, à la fin de notre entraînement. Comme Cortès brûlant ses navires, ils informaient nos familles qu’on était morts au combat. Donc, même si on le voulait, on ne pouvait pas rentrer parce que nos familles nous croyaient morts. Soit ils ne rendaient pas le corps, et dans ce cas il y avait un cercueil vide, ou alors ils fournissaient parfois un clone, pour que les gens aient un corps identique à celui qu’ils aimaient pour l’enterrer.
Jay : Waouh.
Jason : Donc aucun retour possible. On nous l’a caché. Ils n’ont rien dit à ce sujet.
A suivre...
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