Dans "De mémoire d'Essénien", peu avant que le Maître Jésus soir arrêté et crucifié, celui-ci vient parler à ses disciples pour leur exprimer ses souhaits. Il est regrettable que le monde n'est pas eu connaissance de ces paroles à l'époque car cela aurait pu éviter que l'humanité s'aventure pendant 2000 ans sur ces chemins tortueux contre lesquels le Maître nous mettait pourtant en garde.
Je crois aussi que les souhaits du Christ restent toujours d'actualité !
"- Bientôt il me faudra m'effacer..."
Cette petite phrase nous glaça. C'était la première qu'il nous adressait ce jour-là. Elle venait d'être prononcée avec calme mais aussi avec une extrême gravité.
- Tout ce qui peut arriver, continua-t-il, sera bien car cela sera voulu par mon Père et moi-même. Vous recevrez mes conseils en temps voulu afin que le ruisseau d'amour se fasse rivière. Comprenez ce que l'Eternel attend de vous. Ce que j'ai à vous dire aujourd'hui ne saurait admettre d'interprétation car tout y est clair.
Bientôt, vous serez appelés par-delà les montagnes et les mers. Vous comprendrez vous-même le sens de votre démarche, mais il importe avant tout que vous en admettiez le sens et le but précis.
Je ne vous demande pas de parler de Jésus. Ma personne physique n'a que peu d'importance. Votre monde peut oublier mon nom, cela ne saurait avoir d'incidence. L'important est de jeter les bases d'une immense fraternité fondée sur le don mutuel et l'union avec toutes les forces créatrices. L'essentiel est de consoler l'homme par vos actes et par la répétition des paroles que mon Père a placées dans ma bouche. Retenez bien cela. Ce n'est pas le personnage de Jésus qui s'adresse à vous depuis trois années mais une Vérité sans âge qui s'exprime par lui. Vous direz aux hommes que vous avez connu le point de rencontre des forces du renouvellement et que ce sont des forces qui sont les leurs. Je vous ai appelés afin que vous ne bâtissiez pas de dogmes en mon nom et en celui de mon Père. Le dogme est humain et nous ne sommes pas humains. Enseignez nos oeuvres et notre harmonie et non pas une loi...
Voici donc mon souhait premier : ne créez pas une religion de plus en pensant servir l'Eternel. Son voeu est que les hommes de votre Terre dépassent cette notion de religion, qu'ils la transcende afin de retrouver l'unité première. Enseignez aux coeurs et aux esprits le moyen d'abattre leurs frontières, mais n'échafaudez pas une muraille de plus par le commentaire de mes paroles que vous figeriez ! Saurez-vous admettre cela ? Je crains que les miroirs du temps ne soient déformants, mes Frères ; je crains que la race terrestre ne sache encore se déplacer que sur une jambe.
Reliez les coeurs à leur véritable source mais ne leur inventez pas une image-modèle supplémentaire. Ne sculptez surtout pas en eux les contours d'un nouveau dieu mais reveillez leurs souvenirs en dehors de toute morale.
Les dieux arboreront toujours des masques de chefs d'armées calqués sur ceux des humains. Ils s'envolent dans la ronde des cycles cosmiques. Apprenez aux multitudes à se fondre en mon coeur car c'est ainsi qu'ils se fondront en mon Père. Leur privilège deviendra celui de l'Homme qui est de ressentir tous les êtres de sa création, de faire Un avec tous à la fois, de faire partie de la multitude de leurs vies et de leurs morts, d'en ordonner le plan et la conséquence dans un seul et même élan d'amour...
Pour réaliser l'union suprême, les prophètes et les sages se sont plu à élaborer des méthodes et des techniques. Vous pourrez voir en elles les barreaux d'une échelle mais non pas l'échelle elle-même. Vous devez avant tout vous faufiler à travers les mailles du filet aux illusions de la satisfaction mentale. Elles seront toujours plus redoutables que le manque d'amour parce qu'elles signifieront ce manque d'amour lui-même déguisé en sagesse.
Je vous le dis, mes Frères, soyez des hommes que l'on reconnaît à la lumière qui émane de leur coeur. Le soleil du mental ne peut parler qu'à ses semblables et n'a rien à lui apporter de vivifiant. Il s'auto-détruit.
Faites donc comprendre que ma vie est celle des hommes aux pieds nus, c'est-à-dire celle des êtres sans artifices ayant retrouvé leurs racines. De la plante des pieds au coeur, il y a moins loin que la logique de cette Terre ne le laisse croire.
Ma voie ne saurait s'opposer à celle des temps anciens. La parole que vous êtes chargés de colporter est l'aboutissement de mille autres, elle s'adresse à toutes les espèces de la Terre... L'histoire des Hommes, mes Frères, est celle d'une pierre brute tombée des Cieux, tombée de si haut qu'elle se planta en terre croyant faire Une avec elle.
C'est l'histoire de cette pierre que les vents solaires font cubique et transformeront en un joyau à 144 000 faces lorsque pour elle viendra l'heure de rejoindre les jardins célestes.*"
* Note de l'auteur : Il s'agit de toute évidence d'une allusion aux deux chakras extrêmes et aux niveau de conscience qui y sont attachés. Le 4 représente la Terre mais aussi la base stable, le cube, l'énergie transmutatoire, tandis que le nombre 144 000 (celui des élus de l'Apocalypse 7.4) est celui des pétales du chakra coronal, le lotus de la conscience christique, combiné à celui des autres chakras.
La pierre brute symbolise l'humain au stade premier de son évolution dans l'élément minéral.