Ce dialogue se déroule entre Anastasia et Vladimir Mégré aux alentours de 1996 dans la Taïga.:
"Anastasia : - Des foyers cataclysmiques à l’échelle locale surviennent déjà aujourd’hui en divers points du globe. L’humanité a depuis longtemps tout préparé, tout et plus encore… pour sa propre destruction.
Vladimir : - Et quand arrivera l’apothéose ?
- Elle pourrait ce produire vers 2002. Mais c’est tout à fait possible de la prévenir et de l’éviter comme en 1992.
- Cela veut dire qu’elle aurait pu se produire en 1992 ?
- Oui, mais Ils l’ont reculée.
- Qui çà « Ils » ?
- La catastrophe planétaire de 1992 n’a pas eu lieu grâce aux Datchniks
- Quoi ?!
- Partout dans le monde de nombreuses personnes d’horizons différents luttent contre la mégacatastrophe qui menace la Terre. La catastrophe de 1992 a pu être évitée grâce aux datchnicks de Russie.
- Pour quelles raisons ? Où faut il voir la corrélation ?
- Tu comprends, Vladimir, la Terre a beau être immense, Elle n’en demeure pas moins sensible. Tiens, toi par exemple. Toi aussi tu es très grand par rapport à… disons… un petit moustique, mais il suffit que ce petit moustique vienne se poser sur toi pour que tu ressentes son contact. La Terre ressent tout, elle aussi ! Elle ressent quand on l’étouffe en bétonnant et en goudronnant sa surface, quand on abat et brûle le monde végétal qui croit sur son sol, quand on fouille ses entrailles et qu’on les extirpe, quand on la force a absorber des substances dites « enrichissantes » que l’on appelle « engrais ». Quelques fois Elle a mal ! La Terre. Mais, quand même, elle nous aime, nous, ses enfants… les terriens.
Et Elle fait l’impossible, la Terre, pour enfouir tout au fond de ses entrailles toutes les malveillances de l’être humain. Et ce n’est que quand elle n’en peut plus de se retenir, qu’elle cède devant déferlement volcanique et séismique de la colère accumulée.
Il faut l’aider la Terre. Ces forces, elle les récupère quand elle sent qu’on la caresse, qu’on la ménage avec tendresse. Notre Terre est immense, mais rien n’est plus sensible qu’Elle. Et elle la sent bien, la tendresse, quand vient la caresser ne serait-ce qu’une seule main humaine. Oh, combien elle y est sensible et combien elle attend ce contact humain !
Fut un temps en Russie, la Terre était considérée comme un patrimoine de l’humanité, appartenant à tous en commun, mais à personne en particulier. Les gens ne ressentaient pas cette envie de la posséder. Mais ensuite, en Russie des changements survinrent. On se mit à distribuer de petits lopins de terre aux particuliers (les datchnicks) pour y construire des datchas.
Ce n’est pas un hasard si ces parcelles étaient d’une surface si modeste, si restreinte, à tel point qu’il était impossible d’y utilise un engin quel qu’il soit. Mais les « citoyens russes » les acceptaient bien volontiers, eux qui avaient tant langui de la Terre ! Les pauvres la prenaient, les riches aussi, car rien ne peut rompre ce lien intime de l’humanité avec sa Terre !
Ayant pris possession de ces lopins de terre, les nouveaux occupants ont ressenti quelque chose, intuitivement, et des millions de paires de mains humaines ont alors touché notre Terre avec amour. Ce sont précisément des mains, qui l’ont touchée, et non pas des engins mécaniques fabriqué par l’être humain. Elle a ressenti le contact de chacune de ces mains, individuellement. Et elle a retrouvé en elle-même, la Terre, la force de tenir encore au-delà.
...
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Ce n'est là qu'un extrait d'une serie de livres extra ordinaire.
Cet extrait est insu tome 2 de la serie "Anastasia" de Vladimir Mégré.