Brian L. Weiss est Psychiatre, pratiquant des régressions, et voici ce qu' il dit dans un de ses livres:
"Une même âme de nombreux corps"
Avec le recul que j'ai, j'ai pris l'habitude d'assister à des régressions étonnantes, à des révélations stupéfiantes, mais le cas de Victoria m'a rempli d'une impression de miraculeux que je n'avais plus éprouvée depuis ma première rencontre avec Catherine, voici vingt quatre ans.
Victoria est physicienne, elle vit à Manhattan ; c'est un membre renommé de l'Académie des Arts et des Sciences. Je fis. sa connaissance quand elle vint vers moi, au début d'un atelier de cinq jours à l' Institut Oméga, un centre de guérison et d'apprentissage à Rhinebeck, dans l'État de New York. Elle me confia que, depuis seize ans, elle souffrait de graves maux de dos dus à un cancer que de nombreuses opérations, une chimiothérapie et des radiations n'avaient pas réussi à guérir. Elle me tendit un dossier médical de plusieurs centimètres d'épaisseur. Sa douleur ne connaissait aucun répit ; elle me la décrivit comme étant pareille à celle provoquée par un abcès dentaire. La nuit, elle devait prendre des doses élevées d'un médicament proche de la morphine, car ses douleurs étaient trop intenses, mais durant la journée elle supportait ses horribles souffrances, afin de pouvoir continuer de travailler en gardant l'esprit clair. Bien qu'elle ne fût pas vieille (elle devait avoir près de cinquante ans) ses cheveux avaient viré au gris à cause de la douleur. Mais comme elle n'en aimait pas l'apparence, elle les teignait en noir.
Victoria avait cessé de prendre ses médicaments quelques jours avant l'atelier, m'expliqua t elle, afin de pouvoir se concentrer sur mes conférences. Mais désormais, elle se demandait : « Comment vais je tenir durant cinq jours sans médicament ? je vais devoir rentrer chez moi en ambulance.
Faites de votre mieux, lui dis je, mais je comprendrai si vous devez partir. »
Elle resta durant toutes les séances et à la fin vint vers moi avec son rapport. Il était d'une telle importance que je lui demandai de le partager avec tout le groupe. Au cours de la semaine écoulée, elle avait effectué plusieurs régressions couvrant toutes la même incarnation qui s'était déroulée à Jérusalem, à l'époque de jésus. À l'époque, elle était un pauvre paysan, un homme costaud aux bras forts et aux épaules larges, mais également sensible au plan spirituel et amoureux des oiseaux et des animaux. Il vivait dans une maison de bois, en bordure de route, avec sa femme et sa fille, sans déranger personne. Victoria reconnut sa fille c'était aussi sa fille dans cette vie ci.
Un jour, ce paysan trouva une colombe qui s'était brisé une aile, et il s'agenouilla pour s'en occuper. Un soldat romain, marchant avec un corps d'élite de la garde du palais, s'offusqua que cet homme se trouve sur son chemin et le frappa violemment du pied dans le dos, lui brisant plusieurs vertèbres. D'autres membres de son corps d'élite mirent le feu à sa maison et tuèrent sa femme et son enfant. L' amertume et la haine des Romains se mirent à le consumer. À dater de ce jour, il ne fit plus confiance à personne. Son dos ne guérit jamais.
En proie au désespoir, brisé physiquement et émotionnellement, il s'installa près du temple principal, dans l'enceinte de Jérusalem, où il vécut dans un appentis, survivant grâce aux légumes qu'il faisait pousser. Il était incapable de travailler et ne se déplaçait qu'en s'appuyant sur un robuste bâton et grâce au seul animal qu'il lui restait, un âne. Les gens le croyaient sénile, mais il n'était que vieux et brisé. La nouvelle qu'un rabbin commençait à être célèbre et guérissait les gens retint son attention et il fit un long voyage pour aller écouter un sermon de cet homme ( le sermon sur la montagne) sans s'attendre à être guéri ou réconforté, mais curieux malgré tout. Les disciples du rabbin furent scandalisés par l'apparence de ce paysan et le chassèrent à coups de pied. Il se cacha derrière un buisson et fut en mesure de croiser le regard de Yeshi*.
(*) Victoria l'appelait Yeshi, diminutif de Yeshoua, le nom araméen du rabbin. Jésus, le nom qui nous est familier, est un nom grec. Victoria n' avait jamais entendu le nom de Yeshi avant qu'il n'apparaisse dans sa régression.
« C'était comme si je regardais dans un puits sans fond, rempli d'une compassion infinie », me raconta Victoria.
Yéshoua dit au paysan, « Ne vous éloignez pas », et celui ci lui obéit jusqu'à la fin de la journée.
À défaut de lui procurer une guérison, cette rencontre donna de l'espoir au paysan. Il retourna dans son appentis, inspiré par le sermon du rabbin qu'il trouvait "pertinent et vrai".
Lorsque le rabbin s'apprêta à revenir à Jérusalem, le paysan en fut rongé d'angoisse. Il savait que Yéshoua se trouvait en situation dangereuse, ayant entendu des rumeurs concernant ce que les Romains qu'il haïssait préparaient contre lui. Il tenta de joindre le rabbin pour le prévenir, mais il arriva trop tard. À leur prochaine rencontre, Yéshoua luttait sous le poids d'une énorme poutre de bois, avançant vers sa crucifixion. Il était extrêmement déshydraté, le paysan le voyait bien. Étonné par son propre courage, il tendit la main en direction de Yeshoua, avec un bout de tissu trempé dans de l'eau, afin qu'il humecte sa bouche, mais Yeshoua était déjà passé. Le paysan s'en morfondait quand Yeshoua se retourna pour le regarder, avec à nouveau une compassion infinie dans les yeux, malgré ses souffrances physiques, sa déshydratation et son épuisement. Bien que Yeshoua ne lui parlât pas, le paysan prenait conscience de ses mots, à mesure qu'ils se communiquaient télépathiquement à son esprit : « Ne t'en fais pas. Cela devait arriver. » Et Yeshoua poursuivit son chemin. Le paysan le suivit jusqu'au Calvaire, a la crucifixion.
Le souvenir suivant de Victoria montrait le paysan debout, seul, sous la pluie battante, pleurant, quelques minutes après la mort de Yeshoua sur la croix. Yeshoua était la seule personne en laquelle il avait eu confiance, depuis le massacre de sa famille, et voilà que désormais ce rabbin était mort lui aussi. Soudain, il ressentit ce que Victoria décrivit comme de l' "électricité'' au sommet de son crâne. Celle ci parcourut toute sa colonne vertébrale de haut en bas, comme la foudre, et il réalisa subitement que son dos s'était redressé ; il n'était plus ni bossu, ni handicapé. Il était à nouveau fort.
« Regardez !, criait Victoria dans le présent. Regardez ! »
Elle se mit à danser, en se déhanchant, libérée de toute douleur. Aucun témoin n'avait vu le paysan se redresser ; mais deux mille ans plus tard, tout le monde pu voir Victoria danser. Certaines personnes en pleuraient. Mes propres yeux s'emplirent de larmes. Parfois, quand je relis mes notes, en passant en revue un cas, j'oublie la magie, le mystère et l'émerveillement que les régressions éveillent en moi, mais là, c'était tangible. Ce n'était pas une suggestion hypnotique. Ses graves problèmes vertébraux et de cartilage étaient prouvés par les IRM et autres examens que contenait le dossier qu'elle M'avait donné.
je me rappelle avoir pensé, « Comment cette physicienne, cette femme de science, va t elle intégrer ce qui vient de se passer dans sa vie ? » Ce n'était qu'une question intellectuelle qui trouverait sa réponse en temps voulu. Mais sur le moment, tout en la regardant, je ne pouvais que partager sa Joie.
Quelque chose d'encore plus merveilleux allait se produire.
Dans "Seul l'amour est réel" j'ai brièvement décrit le souvenir d'une de mes propres vies antérieures. J'étais un jeune homme appartenant à une riche famille d'Alexandrie, il y a environ deux mille ans. J'adorais voyager et explorer les déserts du nord de l' Égypte et du sud de la Judée, y compris les grottes où vivaient les Esséniens ainsi que d'autres groupes spirituels. Au cours d'un voyage, je fis la rencontre d'un homme un peu plus jeune que moi qui était exceptionnellement brillant, et nous voyageâmes et campâmes ensemble durant un mois. Il absorbait les enseignements de ces communautés spirituelles beaucoup plus vite que moi. Bien que nous fûmes devenus amis, nous finimes par prendre des chemins différents, moi pour aller visiter une synagogue près des grandes pyramides.
À l'époque, je n'ai pas raconté la suite de cette histoire, parce que c'était très personnel et que je ne voulais pas que les gens croient que j'écris dans le seul but de me tresser des lauriers : « Dr Weiss à l'époque de jésus ». Vous comprendrez bientôt pourquoi je le fais ici, car il s'agit de l'histoire de Victoria, et non de la mienne.
je revis mon compagnon à Jérusalem, où je me rendais souvent parce que ma famille y négociait la plupart de ses affaires. Dans cette ville historique, j'avais l'impression d'être un étudiant et non un commerçant, même si j'étais riche. À cette époque, j'affectais une barbe poivre et sel impeccablement taillée et je portais une robe extravagante, mon "habit aux mille couleurs" à moi. je le revois aujourd'hui aussi vivement que je le voyais alors.
À l' époque, un rabbin itinérant inspirait des masses de gens et représentait une menace pour Ponce Pilate, qui le condamna à mort. je me joignis à la foule assemblée pour voir cette personne cheminer vers son exécution et' lorsque je croisai son regard, je sus que j'avais retrouvé mon ami, mais il était trop tard pour essayer de le sauver. Tout ce que je pouvais faire, c'était l'observer tandis qu'il passait, même si, plus tard, je pus soutenir financièrement certains de ses disciples et sa famille.
Je repensais à cela quand Victoria parlait, encore toute excitée par ce qui lui arrivait mais bien ancrée dans le présent, aussi ne l'entendis je qu'à moitié me dire, « je vous ai vu, là bas.
Où ?, demandai je.
À Jérusalem. Lorsque Jésus cheminait vers la croix. Vous étiez quelqu'un de puissant.
Un frisson me parcourut l'échine. Comment savez vous que c'était moi ?
À cause de l'expression de votre regard. C'est la même qu'aujourd'hui.
Quels vêtements portais je ?
Une robe. Elle était couleur de sable, avec de riches décorations bordeaux, très élégantes. Vous ne faisiez pas partie des autorités, ni des gens de Pilate, mais je savais que vous aviez de l'argent, en raison de vos vêtements et de votre barbe poivre et sel si proprement taillée, contrairement à celles de la plupart des gens. C'était bien vous, Brian ! Cela ne fait aucun doute. » Nous eûmes tous deux la chair de poule, et nous nous regardâmes longuement, avec émerveillement.
Un psychiatre dirait sans doute : « Tout cela n'est que de la projection. Vous enseigniez à l'Institut Oméga, vous êtes à la fois une figure d'autorité et un thérapeute, et la douleur de cette femme a disparu, donc tout naturellement, elle a cru qu'elle vous avait vu dans sa régression. » C'est vrai, sauf qu'elle a décrit la robe, la barbe, mon apparence générale, la scène et toute la situation, exactement comme je les avais vues plusieurs années auparavant, au cours de ma propre régression. je n'avais fait le récit complet de cette régression qu'à trois personnes ; elle n'avait donc aucun moyen de savoir à quoi je ressemblais ni ce que je portais.
Il y a là quelque chose d'absolument remarquable ; à mes yeux, c'est inexplicable. Cela dépasse le domaine de la santé et de la guérison pour toucher celui de la transcendance. « Cela devait arriver », lui avait dit Jésus le guérisseur. je sens que ces mots sont importants, mais je ne suis pas sûr de la façon dont je dois les interpréter.
Victoria M'appela la nuit qui suivit la fin de la conférence, encore toute remuée. L' un comme l'autre, tous deux scientifiques, nous prenions conscience que sa vision de Jésus venait d'être confirmée. Pour une raison inconnue de nous deux, nous avions été entraînés au delà des limites de notre science jusqu'à deux points de rencontre, prévus par le destin, afin qu'elle puisse guérir. Ce n'est ni par accident, ni par chance qu'elle M'avait vu à Jérusalem ; cela signifiait que deux mille ans plus tard, j'étais prédestiné à être l'instrument de sa guérison.
je lui ai demandé de rester en contact avec moi, et nous nous entretenons régulièrement. Elle continue de se mouvoir sans douleur et peut se déhancher sans peine. Lorsqu'elle retourna chez son coiffeur, celui ci s'étonna que la coloration de ses cheveux ait si bien tenu, avant de constater que ceux ci avaient repoussé en noir, leur couleur naturelle. Quant à son médecin, il fut littéralement "sidéré", me confia t elle qu'elle puisse marcher et danser sans douleur. En octobre, son pharmacien l'appela, inquiet qu'elle n'ait pas renouvelé son ordonnance pour son médicament antidouleur. « Je n'en ai plus besoin, lui annonça t elle et, surprise par tout ce qui s'était passé, elle se mit à sangloter. je vais bien. »
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Jeu 8 Aoû - 8:38 par Régis
