Connaître la vérité, Lina ? J’espère sincèrement que nous la connaitrons un jour…
En attendant, concernant le « saint-suaire », je ne peux que rapporter cet extrait tiré du livre « Le Manuscrit de Galba » :
« Je venais juste d'apprendre la mort de mon Maître Bien Aimé... je me dirigeai ensuite vers la colline des crânes. Là je vis les trois croix seules qui confirmèrent tout ce que l'on m'avait raconté...
Tout près de là il y avait un jardin où m'avait-on dit, on l'avait couché. je trouvais le tombeau, et je
me frappais le corps contre le rocher tout en pleurant...
Comme la nuit tombait, j'étais habitué à coucher à la belle étoile, je n'avais pas peur, ...je n'avais
aucune envie de dormir....j'étais maintenant assis dans l'herbe, et si près du tombeau qu'à tout instant je pouvais le toucher, ... la lune allait bientôt se coucher. le jardin qu'elle illuminait se remplit d'obscurité. je savais que l'aube n'était pas loin...pour cette raison, je pus distinguer plus facilement
la faible lumière le long de la ligne courbe entre la porte du tombeau et le roc. C'était une lueur telle que l'on peut en voir une autour d'une porte fermée quand on se trouve dans une pièce sombre.... Je n'étais pas effrayé. J'étais accoutumé à l'inhabituel. Et dans mes pensées de Jésus de Capharnaüm, il y avait eu tellement de Lumière, qu'il ne me paraissait pas étrange qu'il puisse rayonner une telle lueur, même dans son tombeau. Une des pensées dont je me rappelle clairement était que, si, plus tard, je parlais à quelqu'un de ce que j'avais vu, il ne me croirait pas. Il dirait que je dormais sans le savoir. Me demandant si en fait je ne dormais pas, je fis ces quelques choses inhabituelles que les gens font pour s'assurer qu'ils sont bien éveillés. Je ramassais quelques éclats de pierre laissés sur le sol quand la pierre avait été taillée....j'étais en train d'essayer de me convaincre que j'étais éveillé
lorsqu'une merveille encore plus grande retint mon attention. La porte du sépulcre s'abaissa doucement, d'un pouce peut-être. Elle resta ainsi quelques instants puis se referma à nouveau... Quelques minutes plus tard cela se répéta...la quatrième fois, la largeur de l'ouverture fut au moins de 2 coudées...la porte entrouverte ne se referma pas... j'étais allongé dans l'herbe, sur le ventre, totalement ébahi et bien trop époustouflé pour deviner ce qui allait bientôt se révéler à mes yeux… et, là, était couché mon Jésus de Capharnaüm, grand, droit, le corps solide, emmailloté de blanc. Un linceul cachait son visage. Même pour un jeune garçon, j'avais alors 14 ans, la majesté
de sa présence était renforcée par le mystère et la solitude du tombeau. Alors sous son linceul, je vis soudain une de ses mains se lever. Elle se leva et retomba. Elle se releva et retomba encore. Simultanément, à l'intérieur du linceul il semblait y avoir du mouvement. C'était un mouvement doux, faible, comme celui, d'un jeune enfant qui sort de son sommeil. Ensuite, durant plusieurs minutes, il n'y eu rien, sinon cette forme rigide emmaillotée de blanc. J’en conclus que les forces actuellement à l'œuvre, quoiqu’elles fussent, ne pouvaient être commandées à volonté. Une force, quelque part, luttait contre une autre force. Et, dans les minutes paisibles qui suivirent, je commençai à voir le rassemblement de nouvelles énergies et de nouvelles splendeurs. Parmi celles-ci, la suivante fut la libération de l'une des mains. Liée qu'elle était, elle se détacha d'elle-même avec facilité, avec grâce, et sans aucun signe de lutte. Mais cela se fit trop rapidement pour que je puisse suivre l'action. A nouveau, il y eut un moment de calme complet, tandis que cette main se dégageait des tissus. Une main longue, fine, bronzée malgré sa pâleur. La main montrait une blessure sur le dessus et dans la paume, et qui aurait pu être causée par un clou. J'étais vraiment surpris de voir comment cette
blessure avait guéri si rapidement. Seule la stupeur me retint de saisir cette main et de l'embrasser. Maintenant elle bougeait. Elle bougeait continuellement, au hasard, et soudainement, elle retira le linceul qui recouvrait le visage. On aurait dit que la main agissait ainsi, comme si elle était poussée par une puissance extérieure à la pensée. Je veux dire que je ne vis aucun signe d'activité mentale, aucun signe de respiration, ni dans le corps, ni dans la conscience. Les traits de ce visage bien-aimé se dévoilèrent; calmes et bien plus jeunes que je me rappelais. La barbe était finement taillée, d'une couleur dorée fortement teintée de cuivre. Tous ces traits manifestaient la puissance naturelle de celui que les forces de l'ombre ne pourraient jamais - je le voyais alors - retenir sous leur emprise. Inutile de le dire, j'avais simplement le souffle coupé.
Le jeune garçon était perdu dans ses pensées et réflexion, c'était l'aube... Alors que ces pensées me traversaient l'esprit, je perçus le mouvement d'une paupière. Un peu après, les lèvres bougèrent derrière la barbe. Puis les yeux s'ouvrirent. Ils s'ouvrirent comme ceux d'un enfant nouveau-né. Au début on aurait dit que ses yeux ne voyaient rien, et ne faisait que regarder. Ils regardaient avec intensité, avec sagesse, comme s'ils évaluaient ce qu'ils voyaient selon d'autres normes que les nôtres. Leur couleur était bleue, d'un bleu marin profond. Le bleu des plus beaux saphirs, très foncés.
Pendant un instant, je craignais que, s'ils se tournaient vers moi, il ne se souvienne plus de moi. Mais lorsqu'ils se tournèrent vers moi, on aurait dit l'action d'un petit enfant à peine conscient. Au moins, il y eut un sourire. Il vint lentement, mais il était rayonnant. Jamais je crois, une autre créature terrestre n'aurait pu exprimer un tel sourire.
Maître! Maître!, criai-je à haute voix, cette fois-ci. "Cher petit enfant" fut la réponse. "Comme il est doux de t'avoir ici!" sous le tissu, je pouvais voir l'autre main qui cherchait à se libérer. "Maître, demandai-je, ne puis-je vous aider?" "Non, cher enfant. C'est là une action que je dois accomplir seul. Dans ma victoire sur la mort, je ne puis accepter aucune aide, mais seulement celle du Suprême des Suprêmes. Sinon, une grande partie de la signification de mon oeuvre serait perdue."
"Mais quelle signification, Maître?" "De prouver à mes frères et soeurs qu'il n'y a pas de mort. De leur dire ne suffirait pas. Je dois leur montrer les puissances que le Seigneur Suprême nous a données, en les utilisant. Et même là, la plupart des humains ne me croiront pas. Les gens m'ont vu sur la croix. Ils m'ont vu mourir. Ils ont observé ces mains aimantes qui m'enterraient. Et, néanmoins, peu accepteront le fait que je me suis relevé, même s'ils me voient et s'ils me parlent comme tu le fais maintenant." Au moins, cela je pouvais le comprendre, car c'est à peine si je pouvais l'accepter moi-même. Cet homme pensai-je, ne pouvait pas avoir été mort, dans le sens que je donnais à la mort. Ses yeux rayonnaient. Ses lèvres souriaient. Et sa voix résonnait de cette Liberté et de cette Force de la Vie pure. Comment aurait-il pu être mort, alors que maintenant il était si vibrant de Vie?
Comme une réponse à mes pensées, il parla à nouveau. Il parla tranquillement, encore couché, comme quelqu'un qui parlerait de son lit. "Si je n'étais pas effectivement passé par le changement auquel nous avons donné le nom de mort, je ne pourrais pas manifester, à mon retour, que je possède toutes les facultés de la Vie. Bientôt tu verras que je possède bien plus que ce que tu n’as jamais su que j'avais à ma disposition. Et, pour mes semblables, cette compréhension est très difficile à intégrer. Ils ont peur de la mort, Moi-Même, je l'ai repoussée. C'est parce que je l'ai comprise un peu plus qu'eux. Et maintenant que je suis passé par cette mort et que je l'ai vaincue, je puis exprimer une manifestation bien plus complète de ce Royaume de Dieu le Suprême, car, ici,
l'humain n'en saisit qu'une partie." Soudainement il se leva et s'assit,parfaitement droit. Ce mouvement avait la grâce d'un athlète dont les muscles sont sous ses ordres. Ainsi là, il semblait aussi à l'aise que s'il était assis sur un siège dans sa chambre. Le tissu qui avait recouvert son visage était tombé sur le sol. Il le ramassa, le plia et le posa dans un coin du tombeau, près du rocher plat légèrement incurvé qui lui avait servi d'appui-tête. Concentré sur ce geste, il continua, néanmoins, à me parler dans des mots doux et simples, afin que, apparemment, je puisse le comprendre, moi, un jeune garçon. "Si ce grand triomphe d'un homme sur la mort n'avait été opéré que pour moi seul, cela n'aurait pas valu grand chose. Me grandir simplement moi-même ne serait d'aucune aide pour mes frères et soeurs. La chose qu'ils doivent apprendre est celle-ci : ce que j'ai fait, ils peuvent le faire aussi. Il n'est pas nécessaire qu'ils continuent à traverser encore les horreurs de la souffrance et de la mort afin de grandir dans l'accomplissement de leur Être. Au moment approprié, ils peuvent choisir librement de s'envoler, tout comme les oiseaux qui migrent vers le nord et vers le sud. Mon oeuvre consiste à leur montrer que cela peut être fait!" "Mais, Maître, eus-je la témérité d'objecter, je ne vois pas comment cela peut se faire, même si je vous ai vu faire!" "Son sourire était celui de la douceur qui vous pénètre. Mon cher enfant, je n'ai pas dit "comment cela peut être fait", mais "cela peut être fait". Et que cela peut être fait, je peux le prouver aux humains! Comment cela peut être fait, chacun doit le découvrir lui-même. Vit simplement et vit sans péché. Guéris, assiste les malades. Rejette les entités malfaisantes. Celui qui a fait cela se défera de la vie temporelle et il revêtira la Vie des Âges, tout comme une personne se défait d'un manteau usé et se pare d'un vêtement plus glorieux.
"Mais, Seigneur, murmurai-je, quelqu'un réussira-t-il à faire cela, à l'avenir?" " Peut-être pas avant
mille ans, tel que le temps est compté dans le monde mortel. Des hommes toujours plus nombreux
applaudiront l'exemple que je leur aurai donné, mais ils ne tenteront pas de le suivre. Étant donné que cela implique un état sans péché, ou un état aussi proche du sans péché qu'il est possible, cela retiendra les hommes et les femmes de réveiller des puissances qui sommeillent en eux, et ils resteront en sommeil pour des âges et des âges à venir. Pendant les âges qui viennent, ceux qui recherchent la vérité de la Vie s'efforceront de trouver le chemin qui conduit au-delà du voile d'une manière très efficace, avançant un peu ici et perdant du terrain là, mais faisant finalement peu de progrès. Ils rejetteront la voie que j'ai suivie parce qu'elle semblera trop difficile. Et, tant et aussi longtempsqu'ils essaieront en vain d'autres voies, ce Chemin leur semblera effectivement trop difficile. "Mais à ce moment là, une nouvelle race d'enfants de Dieu sera née. Et ils reviendront à ce dont, toi, enfant bien-aimé, tu es le témoin ce matin. Enfin ils verront une fois pour toutes, que cette expérience (de la Victoire sur la mort) a effectivement été déjà accomplie. Et, ils se mettront à l'oeuvre pour apprendre, eux aussi, comment l'atteindre. Et ce comment (s'atteint cette Victoire) se passera de toutes explications parce que, à ce moment là, tous, sauf les ennemis de Dieu, non seulement aimeront Dieu, mais, également, ils Le comprendront." "Tandis qu'il parlait, je commençai
à voir des changements en lui. Jusque là, il avait été Jésus de Capharnaüm tel que je l'avais connu avant. Il y avait maintenant de légères différences; différences telles qu'il y en a entre un homme que vous avez connu malade et le même homme en excellente santé. Mais il y avait plus que cela. Soudainement, il commençait à rayonner, comme si La Lumière avait été son vêtement, au lieu de
ces habits que portent les mortels. Ce n'était ni un feu ni une flamme, ni rien Lui semble brûler. C'était plutôt une puissante Lumière qui rayonnait d'elle-même. Cependant, il demeura encore assis et continua à me parler. "Par dessus tout, souviens-toi de ceci, cher enfant. Ce n'est pas d'avoir entendu parler de cet Être Suprême qui te permettra d'atteindre cette Vie Eternelle. Mais c'est vraiment LE CONNAÎTRE, LUI. Et, par cette compréhension de Son Être, tu auras dans tes mains une partie de Sa Puissance. Tu seras capable de gouverner ta vie qui sera alors libérée de la tyrannie de la chance et des circonstances. Et pour moi, qui ai accompli la volonté de ce Père Suprême, toute Puissance m'est maintenant donnée au Ciel et sur la Terre. Et tu recevras cela pareillement, à la mesure de ton obéissance." "Et, bien que regardant attentivement, ce qui arriva ensuite, je ne le vis pas. L'action fut trop rapide et trop transcendante pour que mes yeux la suivent. Il quitta la tombe. Il
se tenait debout devant moi. Entre le moment où il était assis et me parlait -mes yeux étant au niveau de ses pieds "et celui où il était debout devant moi, il n'y eut absolument pas le moindre intervalle de temps, autant que je pus en juger. Mais il était là se déplaçant comme je l'avais vu se déplacer auparavant, mais cette fois-ci avec des pieds de Lumière. "Ses pieds étaient de Lumière!
Son vêtement était toute Lumière! Dans le tombeau les tissus vides et inutiles. Le linceul du visage était plié, et il l'avait rangé lui-même. Il était grand, droit, majestueux, aimant et doux au-delà de toute compréhension mentale. Il se tenait devant moi couvert d'un vêtement qui était comme les ayons du Soleil. "Enfant bien-aimé, tu m'as suivi avec une très tendre affection. Et maintenant, je ferai de même pour toi. Tu ne me verras pas, mais je serai là, avec toi, t'assistant durant ta longue route mortelle qui t'apportera joies et soucis. Rappelle-toi toujours que jamais je ne te quitterai et que jamais je ne t'abandonnerai."
Alors, tandis que je m'agenouillai les mains jointes, le regardant avec adoration, mes yeux furent
incapables de soutenir cette vue. Ce fut moi qui ne pouvais plus le contempler. La beauté était trop grande, le rayonnement trop intense. L'incapacité venait de moi. Il devint trop glorieux! C'était tout... »
Quant à Léonardo da Vinci, personnellement, je suis toujours en recherche de ses symboles... et pour ma part, il représente un Grand Maître !