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Sujet: Nicolas Hulot réitère son opposition à la corrida Mer 25 Mai - 19:39
Interpellé, parmi d'autres personnalités, par Luce Lapin, journaliste à Charlie Hebdo, sur l'inscription de la corrida au patrimoine immatériel de la France par le ministère de la Culture, Nicolas Hulot rappelle, dans le texte ci-dessous publié sur le site de l'hebdomadaire, les raisons de son opposition à la corrida.
« J’ai signé le manifeste du CRAC Europe [Comité Radicalement Anti Corrida pour la protection de l’enfance] pour l’abolition de la corrida. Je suis également membre du comité d’honneur de l’Alliance anticorrida. Je soutiens la proposition de loi visant à punir, sans exception, les sévices graves envers les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité, qui a été proposée à la cosignature des sénateurs le 5 mai 2011 par Roland Povinelli, sénateur-maire d’Allauch (Bouches-du-Rhône). Dans cet esprit, je demande au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le retrait immédiat du classement de la corrida sur la liste du patrimoine culturel immatériel français.
L’inscription de la corrida sur la liste du patrimoine culturel immatériel français est une mauvaise décision. Face au chômage, à la précarisation, aux crises climatiques et écologiques, à l’épuisement des ressources naturelles, à l’augmentation inexorable du prix de l’énergie ou encore aux ravages du sida ou du paludisme dans le monde, cette question pourrait sembler accessoire. C’est pourtant un symbole négatif, contradictoire avec le rapport à la nature que les écologistes souhaitent instaurer. Dans le monde apaisé entre les hommes auquel nous aspirons, respectueux des ressources et du vivant sous toutes ses formes, il faut changer notre regard et nos comportements sur les espèces qui nous entourent. La protection de la biodiversité animale et végétale est nécessaire à la survie de l’espèce humaine. C’est aussi une marque de progrès de la civilisation.
Non, il n’est plus acceptable de tuer pour se divertir. Non, il n’est plus acceptable de donner en spectacle la souffrance animale. Non, il n’est plus acceptable d’élever nos enfants en leur laissant voir la cruauté envers les animaux comme une tradition à préserver.
L’humanité s’est construite peu à peu au fil des millénaires. Ses valeurs ont évolué, ses traditions aussi. Ce qui était populaire il y a quelques siècles peut paraître inacceptable maintenant. Qui souhaiterait revoir les jeux du cirque de Rome et ses mises à mort brutales? Sur la question de la souffrance animale qu’illustrent les corridas ou les désastreuses conditions d’élevage industriel, il s’agit d’accepter et d’accompagner l’évolution collective de nos aspirations.
90% des personnes fréquentant les ferias n’assistent pas aux corridas. L’arrêt de celles-ci ne signifierait donc pas la fin des fêtes traditionnelles régionales. Bien au contraire, elles pourraient attirer un public plus large en mettant à l’honneur une nouvelle cohabitation entre l’humain et l’animal, un lien plus harmonieux, prémices d’un futur soutenable et apaisé. »
Nicolas Hulot
Spriralité13 Membre ACTIF (Ancien d'Essania)
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Sujet: Re: Nicolas Hulot réitère son opposition à la corrida Jeu 26 Mai - 16:14
Bonjour à toutes et tous,
Demeurant dans le sud je suis aux premières loges pour entendre parler de corrida et du débat sans fin concernant les pour et les anti de ce spectacle que je qualifie personnellemnt de barbare. Les puristes, aficionados invétérés de cette morbidité, argumentent pompeusement que dans cette affaire le taureau et lebonhomme "déguisé en poisson" ont la même chance. Alors qu'ils m'expliquent comment ce fait il que ce soit pour ainsi dite toujours les même qui finisse mal. Ah, voilà une question qu'elle est bonne, je me remercie de l'avoir possée.
Invité Invité
Sujet: Re: Nicolas Hulot réitère son opposition à la corrida Jeu 26 Mai - 18:02
a l'origine en provence c'est la Course camarguaise et pas la corrida même si je suis pour qu'on laisse les taureaux tranquilles c'est quand même pas pareil...
La course camarguaise est un sport pratiqué dans le sud de la France, dans lequel les participants tentent d'attraper des attributs fixés aux cornes d'un taureau. Ce jeu sportif, sans mise à mort, est pratiqué dans le Gard, l'Hérault, une large partie des Bouches-du-Rhône, ainsi que dans quelques communes de Vaucluse.
C'est au XIXe siècle qu'apparaissent les premiers jeux taurins organisés et rapidement assimilés à la course camarguaise. Ils se déroulaient dans des « plans », arènes constituées de charrettes. Au fil du temps, le taureau commence à porter des attributs.
Les attributs : la cocarde, le gland et la ficelle.
Les attributs sont les éléments clef de la course camarguaise. En effet sans eux, il n'y aurait pas de jeu. Il y a trois attributs, ils vont être décrits dans l'ordre où les raseteurs doivent les enlever dans la course7,8,9.
La cocarde, contrairement à ce qu'indique son nom, est un ruban de couleur rouge d'une dimension de cinq à sept centimètres de longueur et de un centimètre de largeur. La cocarde se trouve attachée à l'aide d'une ficelle sur le haut de front du taureau et au centre. Le gland est en fait un pompon de laine blanche. Il y en a deux car accrochés par la ficelle à la base de chaque corne. La ficelle qui est le dernier attribut à enlever est en fait enroulée autour de la corne avec un nombre de tours variable et déterminé par le classement du taureau.
Avant la course
L'« abrivado » précède la course, c'est l'arrivée dans les arènes des taureaux en provenance des prés, accompagnés à cheval par les gardians de la manade. Leur retour aux prés après la course dans les mêmes conditions est appelée la « bandido ». Le but des gardians, chevaux et taureaux est de rester groupés « emmaillés », le but des gens dans la rue (« attrapaïres ») est de détourner les taureaux et défaire leur bel ordre de marche.
C'était ainsi jusqu'aux alentours des années 70. Depuis, quel que soit le prestige dû au rang des différents taureaux, ils sont conduits en camion : ce sont des stars, leurs noms sur les affiches, sont écrits bien plus grand que ceux des raseteurs invités. Récemment, une exposition a été consacrée au cocardier Goya, surnommé le « Seigneur de Provence », dans la ville de Beaucaire. Exemple du prestige et de l'admiration que les afeciouna portent au taureau.
Puis dans le toril, les gardians fixent les attributs du taureau.
Contrairement à ce qui se passe dans la corrida, pas question ici de maltraiter physiquement le taureau qui est une star, au même titre que les raseteurs. Néanmoins, si jamais l'animal est blessé à cause d'un coup de crochet mal ajusté du raseteur ou d'une mauvaise réception dans un coup de barrière, les raseteurs font signe à la présidence qui ordonne la suspension de toute action; le manadier vient alors en contre-piste pour juger de la blessure de son animal, et décider s'il poursuit la course ou non.
Il est d'ailleurs courant d'entendre un « Carmen » (extrait de l'opéra de Bizet) lors d'un acte de bravoure d'un homme ou du taureau. La course
L'èr di biòu est une sonnerie de trompette qui annonce l’arrivée du taureau dans l’arène. Les raseteurs attendent la seconde sonnerie (qui intervient à la fin de la première minute laissée au cocardier pour s'habituer à l'arène) pour procéder à l'« attaque » (ils peuvent commencer à raseter).
Les raseteurs défient le taureau afin d'aller chercher sur ses cornes des attributs à l'aide d'un crochet.
Le raset[modifier] Raseteur en action.
Un raset se déroule en quatre temps :
le tourneur, qui le plus souvent est un ancien raseteur9, attire l'attention du cocardier pour le placer dans le bon sens afin que le raseteur soit dans les meilleures conditions ; le raseteur s'élance en espérant que le cocardier le suivra ; si le cocardier l'a suivi, alors les deux se croisent, il s'agit du raset, le raseteur tend son crochet et essaie de retirer un attribut ; une fois le raset fait, si nécessaire le raseteur saute par-dessus la barrière puis s'accroche au mur de l'enceinte de l'arène
Après la course
Après la course, le taureau regagne ses prés et ses congénères, physiquement intact. À la fin de la course se déroule la Bandido, qui est une Abrivado dans le sens inverse, les taureaux rentrent aux près.
Régis Fondateur/Admin.
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Sujet: Re: Nicolas Hulot réitère son opposition à la corrida Ven 27 Mai - 5:34
Entièrement d'accord avec toi Jimmy. Les Ferias (course carmarguaises, etc...) sont nettement plus acceptables car il y a le respect de l'animal, alors que les corridas ne sont que barbaries. Comme le dit Nicolas Hulot dans sa déclaration : "Qui souhaiterait revoir les jeux du cirque de Rome et ses mises à mort brutales?"
Parfois, je me dit que ceux qui aiment tant la corrida regrettent justement les jeux du cirque de Rome. Remarquez, dans les matchs de boxe, c'est un peu la même chose. Il y a des gens qui aiment tout simplement la violence, c'est comme un obsession, comme une drogue. Ils n'ont pas encore trouvé l'antidote de ce poison qu'est la violence, et cet antidote, c'est la tendresse.
Invité Invité
Sujet: Re: Nicolas Hulot réitère son opposition à la corrida Ven 27 Mai - 5:44
pour illustrer... vaut mieux courir vite....
Invité Invité
Sujet: Re: Nicolas Hulot réitère son opposition à la corrida Dim 12 Juin - 8:20