depuis le début du conflit au mali on parle pas mal de cet individu, un peu d'infos a son sujet .....
Laurent Louis, né le 29 février 1980 à Nivelles, est un homme politique belge, président du Mouvement pour la liberté et la démocratie.
Biographie
Après des études de latin-grec au collège Sainte-Gertrude de Nivelles, il commence, à l’Université catholique de Louvain, des études de droit qu'il ne terminera pas.
Il a été membre du Mouvement réformateur pendant 12 ans. Après avoir été Président des Jeunes MR de Nivelles, il décide, en février 2010, de quitter le Mouvement réformateur pour rejoindre le Parti populaire, créé trois mois auparavant.
Lors des élections législatives de juin 2010, il n'obtient que 1345 voix de préférence1. Il est cependant élu grâce au mécanisme de l'apparentement au détriment du CDH et devient ainsi le premier député du Parti populaire2. Il a été vu comme le seul député à s'opposer à la participation de la Belgique à l'intervention militaire de 2011 en Libye, mais il n'a fait que s'abstenir lors du vote.
Il publie sur Facebook un message polémique concernant les gens du voyage : « Ces gens occupent des terrains illégalement, ne travaillent pas, n’ont aucune ressource financière et on voudrait nous faire croire qu’ils vivent d’amour et d’eau fraîche. Il est évident qu’ils doivent voler ou faire du trafic pour subsister. »3. Ses propos, qualifiés de racistes par la RTBF4 et par le Centre pour l’Égalité des Chances5, sont condamnés par le co-président du Parti populaire Rudy Aernoudt, mais Laurent Louis garde le soutien de l'autre co-président Mischaël Modrikamen.
Ce dernier lui retire cependant sa confiance et au terme de plusieurs semaines de tension, il est exclu du parti, le 28 janvier 20116, l'une des raisons avancées fut, l'accusation de harcèlement envers sa collaboratrice parlementaire7. Celle-ci lui reproche notamment le contenu de certains sms8,9. Laurent Louis a toujours affirmé qu'il n'en était pas l'auteur. Par décision de l'auditeur du Travail de Bruxelles, la plainte de son ex-collaboratrice a été classée sans suite10. Cetté éviction fera perdre au Parti populaire son unique élu ainsi que sa dotation publique11.
En février 2011, Laurent Louis crée le Mouvement libéral démocrate et en devient le président12. Quelques mois plus tard, il change le nom de son parti en Mouvement pour la Liberté et la Démocratie.
Le 9 novembre 2011, le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR) porte plainte contre lui pour plusieurs prises de position susceptibles de constituer, dans leur ensemble, une incitation à la haine à l'égard de plusieurs communautés du pays13. Le député a réfuté ces accusations.
Le 11 janvier 2012, Laurent Louis défraie la chronique en accusant le Premier Ministre Elio Di Rupo de mener une vie privée dissolue et évoque la pédophilie sur son compte Twitter15.
Le 19 avril 2012, il tient une conférence de presse ayant pour objet la pédophilie au cours de laquelle il dénonce l'existence de réseaux et brandit deux photos issues du rapport d'autopsie de Julie Lejeune et Mélissa Russo, deux victimes dans l'affaire Dutroux. Selon lui, le rapport d'autopsie montre que les victimes ont subi des abus sexuels post-mortem ou peu de temps avant leur mort, alors que Dutroux était en prison et qu'officiellement elles sont mortes de faim pendant son absence16. Il a publié le texte du rapport d'autopsie sur son site internet, qui est depuis devenu inaccessible. La semaine précédente il avait déjà publié une lettre anonyme alléguant des faits présumés de pédophilie commis par des personnalités belges. Son attitude a provoqué de nombreuses réactions des groupes parlementaires, les députés ont quitté l'hémicycle à la quasi unanimité lorsqu'il est monté à la tribune pour une question parlementaire à la Ministre de la Justice17, ce qui constitue une première dans l'histoire de la Chambre des Représentants de Belgique18. Une instruction va être ouverte contre lui pour « calomnie, diffamation et recel »19. Le 20 avril 2012, sur sa page Facebook, Laurent Louis indique que le dossier Dutroux lui aurait été confié par l'ex-député du parti Vivant Albert Mahieu, décédé en janvier 2011 20, qui lui aurait « demandé de poursuivre le travail qu'il avait débuté pour que la vérité éclate enfin ». Laurent Louis omet au passage de préciser que ce même Albert Mahieu s'est rendu coupable de calomnie en dénonçant une prétendue affaire de pédophilie visant le bourgmestre de la ville de Bruxelles et a été condamné pour ces fausses rumeurs en 200121.
L'instruction ouverte pour calomnie, diffamation et recel à l'encontre de Laurent Louis provoque quatre perquisitions, le 25 avril en la présence légale du président de la Chambre André Flahaut, tant au domicile du député que dans son bureau de la Chambre et dans les bureaux de son parti. Le lendemain, le député demande la suspension des poursuites sur base de l'article 59 de la Constitution belge. Le 7 juin 2012, Laurent Louis est inculpé pour recel et diffamation.
L'annonce de la libération anticipée de Michelle Martin a provoqué de nombreuses manifestations d'opposants avant sa libération conditionnelle, dont celle de Laurent Louis25.
Candidat à Nivelles lors des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012, il ne parvient pas à présenter une liste complète (il ne présente que 9 candidats sur 29) et obtient moins de 2 % des voix.
Laurent Louis déclare « Bravo à Nicolas Sarkozy ! Les problème [sic] des Roms en France mais aussi en Belgique est un problème important qu’il ne faut pas sous-estimer. Ces gens occupent des terrains illégalement, ne travaillent pas, n’ont aucune ressource financière et on voudrait nous faire croire qu’ils vivent d’amour et d’eau fraîche. Il est évident qu’ils doivent voler ou faire des trafics pour subsister...sans compter que pour la plupart ils ne parlent même pas le français ! ». Quant à Joël Rubinfeld, auteur du communiqué, il avance qu’« un rapport publié cette année conjointement par le Premier ministre, le ministre de la Justice et la ministre de l’Intérieur évoque une étude menée récemment par l’Université de Gand » et que « cette étude met en évidence le lien entre les "auteurs itinérants" et la criminalité ». A la lecture de ces affirmations, on ne peut que bondir.
Sur les déclarations de l’ancien Président des Jeunes MR de Nivelles, il y aurait à la fois peu et beaucoup de choses à dire. Peu parce qu’elles n’ont finalement qu’un intérêt limité et qu’elles devraient être traitées avec le mépris que l’on doit réserver aux déclarations racistes et xénophobes. Beaucoup parce qu’elles entrent, justement, dans le cadre de la loi du 30 juin 1981 tendant à réprimer certaines actes inspirés par le racisme et la xénophobie et que son auteur est passible de poursuites pour cela. En effet, il désigne l’entièreté d’une communauté, les Roms, comme des voleurs et des trafiquants, ce qui revient à inciter à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne, en raison d’une prétendue race, de son origine nationale ou ethnique. Ce discours d’une droite décomplexée, ou plutôt d’une extrême-droite complexée, s’il est inacceptable dans la bouche de quiconque, l’est encore moins dans celle d’un de nos élus se présentant comme défenseur de la démocratie.
Le communiqué du Parti Populaire, lui, prêterait à sourire s’il ne semait sciemment la confusion dans les esprits trop pressés pour le lire attentivement. En effet, il y a ici un détournement de l’étude citée et de plus d’une manière assez grossière. Il est vrai que je ne peux que rejoindre ce communiqué de presse lorsqu’il affirme que l’étude en question lie les « auteurs itinérants » et la criminalité. C’est effectivement le cas puisque le terme « auteurs itinérants » n’est autre que l’abrégé d’« auteurs itinérants de faits criminels ».
Cette étude n’a donc pas pour sujet la communauté Rom mais bien les bandes itinérantes. Cela ne veut bien sûr pas dire qu’aucun Rom ne fait partie d’une de ces bandes. Mais ce n’est absolument pas un rapport systématisant le lien entre mode de vie nomade et criminalité comme voudrait nous le faire croire le Parti Populaire qui fait au mieux, preuve de légèreté, au pire de malhonnêteté intellectuelle.
Si les Roms se réfugient chez nous, c’est souvent dû à la discrimination et à la répression qu’ils subissent dans leurs pays d’origine. Cela a été pointé à plusieurs reprises par diverses ONG des droits de l’homme. Or, lorsqu’il pense pouvoir y échapper en arrivant dans un de ces nouveaux pays auxquels ils ont accès en tant que citoyens européens, Laurent Louis et les gens qui pensent comme lui se chargent rapidement de leur ôter tout espoir. Décidément, c’est désespérant mais que pouvions-nous attendre d’autre ? Certaines leçons de l’Histoire n’ont définitivement pas été correctement apprises.