Le scandale de l'évasion fiscale : révélations sur les milliards qui nous manque

Les journalistes Valentine Oberti et Wandrille Lanos ont obtenu le témoignage d'Hervé Falciani, l'ex-informaticien de la banque HSBC Genève qui avait quitté l'établissement en 2008, emportant avec lui la liste des clients. Trois disques durs remplis de noms, d'adresses et de numéros de comptes révélant l'identité de tous ceux qui fraudent le fisc en cachant leurs avoirs en Suisse. Menacé de mort et placé sous la protection de la police, l'homme livre sa vérité sur l'évasion fiscale. Accusé de vol de données par la justice suisse, il avait choisi de partager la liste avec les services fiscaux de Bercy. Mais certains acteurs du dossier accusent le gouvernement français d'avoir fait entrave au bon déroulement de l'enquête. Cash investigation revient aussi sur le cas des entreprises «fraudeuses» implantées en France.

Je viens de finir de regarder cette vidéo ci-dessus et je trouve que ces deux journalistes ont fait un excellent travail d'information et qu'ils ont été courageux de le faire. On sent bien, notamment sur le débat de la fin, que quelque chose est vraiment en train de bouger par rapport aux fraudes fiscales. La bataille sera sans doute encore longue mais de plus en plus de gens issus de diverses branches (journalistes, lanceurs d'alertes, juges, experts en économie, etc) ne veulent plus cautionner toute cette fraude fiscale monumentale et n'ont plus peur de la dénoncer publiquement.

Le problème pour l'instant, c'est que l'Etat et son gouvernement jouent sur deux tableaux. On le voit dans ce reportage avec Amazon en France : le fisc français réclame 198 millions d'Euros à Amazon (somme que la  maison mère aux USA refuse de payer pour l'instant, ils font traîner... Et pourtant, Amazon a pu ouvrir une nouvel entrepôt en France (y en a 3 maintenant) avec les félicitations et les remerciement du Gouvernement de créer ainsi des emplois (car c'est l'urgence).

Quand les journalistes ont posé la question, Montembourg puis Hollande ont répondu que ce sont deux choses différente, que l'une ne doit pas empêcher l'autre...

Bien entendu, si votre petite entreprise refuse de payer ses 5000 ou 6000 euros d'impôts, elle sera vite fermée puis saisie et vous n'aurez plus le droit de recréer une entreprise... Mais Amazon, c'est pas pareil !

Idem avec Mital... ce qu'on nous montre là, c'est vraiment scandaleux... et il serait temps que nos politiques se réveillent car cela ne peut plus durer. Or, curieusement, ce sont les Etats-Unis qui sont en train de montrer l'exemple, comme on peut le constater dans ce reportage.

A voir donc et à diffuser !

Voir également cet article :
http://ccfd-terresolidaire.org/infos/partage-des-richesses/paradisfiscaux/le-scandale-de-l-4292