Un tsunami de faible ampleur a atteint la côte nord-est du Japon, samedi 26 octobre au matin, après un séisme de magnitude 7,1 dans l'océan Pacifique. Aucun dommage ni victime n'a été recensé dans l'immédiat. L'alerte "jaune" au tsunami a été levée par l'agence de météorologie japonaise un peu moins de deux heures après son émission.
Une vague de 40 centimètres a atteint la baie de Kuji, dans la préfecture d'Iwate, et la ville de Soma, dans la préfecture de Fukushima, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK. Elle s'est élevée à 30 centimètres du côté d'Ishinomaki, dans la préfecture de Miyagi, une ville détruite par le tsunami géant du 11 mars 2011. Les habitants de l'ensemble de cette région se sont vu conseiller de s'éloigner du littoral.
"RESTEZ EN ALERTE"
La NHK prévenait que des vagues pourraient venir toucher les côtes un peu plus tard et répétaient les consignes de prudence, bien que des images des ports des zones concernées montraient peu de changement du niveau de la mer. "Le tsunami pourrait gagner en puissance, restez en alerte", a conseillé la chaîne aux habitants de la région.
Le personnel de la centrale nucléaire de Fukushima, sérieusement accidentée par le tsunami d'il y a deux ans et demi dans la même région, a reçu un ordre d'évacuation, a indiqué la NHK, citant la compagnie Tepco qui gère la centrale. La caméra qui retransmet en direct l'activité à l'extérieur de la centrale n'a montré cependant aucun événement particulier. Selon la NHK, aucune montée des niveaux de radioactivité n'avait été constatée dans la zone.
AUCUNE RÉPLIQUE D'AMPLEUR
Le séisme a eu lieu à une profondeur de 10 kilomètres et à 320 kilomètres au large de la ville d'Ishinomaki, dans la préfecture de Miyagi, et avait initialement été enregistré à une magnitude de 7,3. Le centre américain d'alerte aux tsunamis dans l'océan Pacifique avait publié plus tôt dans la soirée un bulletin affirmant qu'il n'y avait pas de risque général de tsunami après ce tremblement de terre. Aucune réplique d'ampleur n'a été mesurée jusqu'à présent, ni par l'USGS ni par l'agence de météorologie nippone.
Le Japon reste traumatisé par le séisme de magnitude 9 déclenché au large du nord-est du Japon le 11 mars 2011, qui avait entraîné un tsunami de plus de dix mètres de haut en de nombreux points du littoral. Plus de 18 000 personnes avaient été tuées dans cette catastrophe, qui avait entraîné de surcroît l'arrêt des systèmes de refroidissement de la centrale de Fukushima Daiichi à 220 kilomètres au nord-est de Tokyo. L'accident avait dégénéré en la plus grave catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986 et précipité l'évacuation de 160 000 personnes.
SOURCE : LEMONDE.FR