(Extrait du séminaire de Daniel Meurois "L'héritage des Maîtres de Sagesse" - Toulouse 2007
Quelqu’un m’a posé la question par rapport à comment ça s’était passé, il y a deux mille ans, lorsque le Maître Jésus, le Christ, a réuni autour de lui son premier cercle de disciples. En fait, nous-mêmes lui avions posé cette question : comment avait-il perçu les uns et les autres au point de vouloir se rapprocher plus auprès de certains que d’autres, et il nous avait clairement expliqué que, non seulement lui mais les êtres qui étaient chargés d’une mission d’enseignement et qui avaient un certain niveau d’élévation spirituelle, reconnaissaient dans une foule ceux qui étaient… disons ouverts à une certaine qualité d’enseignement et de paroles, de par une petite lumière violette qui se manifestait au niveau de leur front et au sommet de leur tête. Il nous disait Lui-même que c’était d’après la manifestation de cette lumière sur l’aura de certaines personnes qu’Il était parfois allé chercher dans la foule, non pas seulement des disciples (qui sont venus de toutes les façons possibles) mais aussi prendre un contact direct avec certains plutôt qu’avec d’autres.
Donc, il y a des petits points de repères comme ça que nos corps subtils manifestent face à un maître spirituel. C’est la raison pour laquelle ceux qui sont familiarisés avec l’Inde, par exemple, et qui ont visité l’ashram de Sathya Saï Baba, voient parfois celui-ci s’enfoncer soudain dans la foule et aller vers une personne en particulier, parce que cette personne-là manifeste un signe particulier au niveau de son aura qui indique le besoin ou l’ouverture.
La flamme violette dont nous parlait le Maître Jésus était donc, comme Il nous l’avait expliqué, le signe annonciateur du début de naissance de cette ouverture de conscience qui a été appelée par la suite par l’école gnostique : l’ouverture du Noûs (prononcer no-ous). J’ai parlé un peu de ce « Noûs » dans certains de mes livres, essentiellement dans l’Evangile de Marie-Madeleine. Le Noûs correspond en fait au huitième chakra, et ce que cherchait surtout à contacter en nous le Maître Jésus (comme la plupart des grands Maîtres de Sagesse), c’est une qualité d’ouverture de cœur, d’ouverture d’esprit, de conscience, qui se manifeste non pas seulement au niveau du cœur ou de la tête, mais au niveau du Noûs, donc d’un déploiement au niveau du huitème chakra qui ne se fait qu’à un certain moment de la maturation de l’être humain.
Il est vrai qu’on parle toujours de sept chakras, classiquement, mais nous sommes aujourd’hui au début d’une ère où un plus grand nombre d’entre nous dans notre humanité va manifester un début d’ouverture du huitième chakra. Evidemment, il y a toujours eu, à toutes les époques de notre humanité, des êtres qui ont manifesté l’ouverture de ce centre psychique, mais je crois qu’une des caractéristiques de notre époque, c’est que la floraison de ce huitième chakra est de plus en plus manifeste, de plus en plus consciente. Ce qui témoigne d’une maturation au niveau collectif, d’une compréhension.
Donc, ce Noûs, c’est en fait une manifestation d’une intelligence cardiaque… ou plutôt, c’est comme la réunion d’une compréhension à la fois intellectuelle et cardiaque. Lorsque, par exemple, il est question dans la tradition chrétienne de la descente de l’Esprit Saint, 40 jours après la résurrection, ce fameux événement que l’on baptise sous le nom de la Pentecôte, c’est tout simplement la floraison, l’expansion soudaine du Noûs, du huitième chakra.
C’est donc cela que le Maître Jésus cherchait chez les êtres dont Il voulait se rapprocher : les prémisses de ce signe dans leurs corps subtils qui indiquaient qu’Il était face à un être qui serait capable de comprendre vraiment l’essence de Son enseignement, et comprendre l’essence de Son enseignement, ça veut dire être capable, aussi, de le retransmettre dans des conditions assez optimales.
Le Noûs (huitième chakra) se manifeste sous la forme d’une sphère qui prend naissance à environ un mètre au-dessus du sommet de la tête. Cela n’a rien à voir avec le septième chakra qui apparaît comme une espèce de fontaine jaillissante qui part au niveau de la fontanelle. Le huitième chakra se trouve en fait au sommet de ce jaillissement, et lorsque cette petite flamme violette commence à naître, elle finit par se transformer dans cette sphère et lorsqu’il y a véritablement une floraison, un déploiement complet du huitième chakra, on assiste à un autre phénomène – et vous allez comprendre pourquoi il est intéressant ce phénomène : c’est une déformation de cette sphère ; celle-ci a tendance à s’allonger légèrement vers le bas et à lancer deux rayons lumineux de chaque côté, et lorsqu’on se trouve face à quelqu’un qui a ce huitième chakra bien déployé et que l’on voit cette forme de lumière au-dessus de lui, on a véritablement l’impression de voir un oiseau tête vers le bas.
Alors, vous comprenez maintenant pourquoi, dans les évangiles ou dans la tradition chrétienne, on représente la descente de l’Esprit Saint par une colombe : c’est tout simplement la retranscription symbolique de ce phénomène lumineux. Et il y a fort à parier que chez un certain nombre d’êtres humains qui sont nos contemporains aujourd’hui, on va commencer de plus en plus à voir ce genre de manifestation. Il faut bien entendu dire que la plupart du temps, chez chacun d’entre nous quand on commence à naître un peu plus à nous-même, ça se limite à une belle sphère de lumière… mais il faut s’attendre à ce que de plus en plus de personnes, au fil des décennies à venir, manifestent cette belle colombe, ce Noûs que certaines traditions qui ont fleuries avec l’enseignement de Sri Aurobindo et de Mère Meera, ont appellé le Supramental. C’est en fait une forme d’intelligence cardiaque, c’est le mental supérieur, un mental qui a une coloration Amour et Compassion extraordinairement présente.
Evidemment, tous les disciples du Maître Jésus ont manifesté plus ou moins cette forme de supramental dans ses caractéristiques déployées, mais, incontestablement, le disciple ou plutôt la disciple qui a manifesté ce signe-là de la façon la plus éclatante a été Marie-Madeleine (Myriam de Magdala), la plus proche disciple du Christ. C’est elle, très certainement, qui a le mieux su concrétiser et manifester dans la matière cet état de compréhension supramentale et c’est ce qui lui a permis de retransmettre avec la plus grande fidélité, non pas les paroles très précises du Maître – car à l’époque il n'y avait pas de magnétophone ! – mais l’impulsion de compréhension de Son enseignement. Et c’est très certainement la raison pour laquelle toute l’école de pensée qui est née de son enseignement a pris un tel essor à travers le mouvement gnostique, et aussi la raison pour laquelle, aujourd’hui, on redevient très sensible à l’apport de Marie-Madeleine, son énergie semble beaucoup plus nous toucher depuis une quinzaine d’années que dans tous les siècles passés, parce qu’il y a une sorte de reconnaissance en nous, avec la floraison ou du moins l’ouverture de notre supramental, des traces laissées par son Noûs dans l’inconscient collectif de notre humanité.Il y a une sorte de rencontre vibratoire dans les traces qu’elle a laissé dans le monde subtil et que nous sommes capables aujourd’hui de capter.
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Sam 9 Mar - 11:06 par Régis
