Avril 2010
Tout simplement MERCI
Pâques 1980, ¨Récits d’un voyageur de l’Astral¨… Pâques 2010, ¨Il y a de nombreuses demeures¨…
J’aurai soixante ans dans quelques mois et, ce matin, en jetant un coup d’œil
par-dessus mon épaule, je prends conscience de cela. J’y crois à peine…
Trente ans se sont écoulés et trente livres sont nés sous ma plume.
Cela veut dire que j’ai passé la moitié de mon existence à écrire, à
vous écrire. Car, n’en doutez pas, c’est bien à vous que j’écris à
chaque fois que j’entame, comme une exploration et un pèlerinage,
l’itinéraire que constitue la rédaction d’un nouveau livre.
Alors voilà, il fallait tout de même que je vous le dise… parce que si ces
trente ans uniquement consacrés à l’écriture et au témoignage ont été
possibles, c’est bien grâce à vous, lecteurs connus ou inconnus, grâce
à votre fidélité, à la constance de votre recherche intérieure, à votre
volonté aussi de faire de notre monde un monde meilleur.
Pour l’oreille attentive que vous m’avez prêtée et pour la confiance que
vous continuez de me témoigner, je tiens à vous dire ici un très grand
merci. C’est un merci du fond de l’âme car j’estime que c’est faire
l’objet d’un privilège que de compter une multitude d’amis sur le même
chemin de Lumière et d’Espoir à travers le monde entier.
Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, vos lettres viennent me rejoindre.
Je ne peux pas toujours, pas souvent devrais-je dire, y répondre. Je
suis certain que vous en comprenez la raison et que vous m’en excusez…
Elles sont trop nombreuses et y donner suite individuellement
signifierait nécessairement arrêter de vous offrir d’autres livres.
Sachez néanmoins que je lis attentivement toutes celles qui me
parviennent et que, pour très nombreuses qu’elles soient, elles ne sont
jamais anodines à mes yeux. Lorsqu’un contact s’établit et s’installe
entre le rédacteur d’un livre et ses lecteurs, c’est toujours précieux
et cela doit être considéré comme un cadeau du Ciel, un cadeau qui
n’est jamais un acquis. J’en suis très conscient et de cela je vous
remercie également.
Je profite maintenant de cette circonstance pour vous faire un aveu : Je
ne me suis jamais senti écrivain ! Même après trente livres et aussi
absurde cette affirmation puisse-t-elle paraître, c’est pourtant la
réalité de ce que j’éprouve au fond de mon âme.
Lorsque j’ai débuté la rédaction de ¨Récits d’un voyageur de l’Astral¨, je n’ai
pas imaginé un seul instant qu’elle serait suivie d’une autre, puis
d’encore une autre… Le mouvement de la vie m’a emporté, presque malgré
moi, sur un chemin de découverte intérieure qui a fait de moi un témoin
bien plus qu’autre chose. Je suis avant tout un mystique, c’est-à-dire
un explorateur de la vastitude de la Conscience. C’est pour une telle
raison que je soigne mon écriture, parce qu’on ne peut pas se permettre
de chanter l’infiniment Grand avec des mots approximatifs.
En vérité, je n’écris pas par ce que j’aime écrire mais parce qu’il le
faut, parce que je porte en moi la trace d’un espace d’Espoir et de
Lumière qu’il est urgent de partager. Et surtout, surtout parce qu’il y
a une perpétuelle Présence qui vit au creux de ma poitrine et que je ne
peux me retenir d’offrir.
C’est celle, vous l’avez deviné, d’un certain Maître qui vint nous rendre
visite il y a deux millénaires, celle aussi de ses Frères en esprit qui
n’ont cessé de m’accompagner, même lors des heures les plus difficiles.
Et de ces heures, il y en a eu, oui. Ces trente années n’ont pas été celles d’un
parcours facile. J’y ai connu, comme tout un chacun, mon lot d’épreuves
avec la particularité d’avoir parfois déchaîné quelques passions et
incompréhensions. Vie publique oblige… Mon itinéraire en a parfois
dérouté plus d’un, c’est évident. Cet itinéraire n’a cependant fait
qu’illustrer mon authenticité à ne pas craindre d’exprimer le sens de
la métamorphose et d’aller de l’avant, loin de la pétrification. Il
s’en est bien sûr trouvé, de temps en temps, pour affirmer que j’étais
radicalement « pris par les forces obscures ». J’ai préféré en sourire,
laissant mes livres raconter le vrai contenu de mon cœur et de ma
mémoire. Je suis simplement et tout entier dans les quelques milliers
de pages que j’ai rédigées.
« Combien d’ouvrages est-ce que je compte encore écrire ? » me demande-t-on
parfois. Je l’ignore… Autant que l’¨On¨ m’en demandera, autant que
j’estimerai aussi avoir quelque chose à dire sans me répéter et aussi
longtemps que j’en aurai la force.* Je ne me soucie pas de cette
réflexion que j’ai un jour lue à mon sujet : « Méfions-nous de
quelqu’un qui se force à publier un livre par an, c’est suspect. »
En ce qui me concerne, je me méfie de deux ¨choses¨ : de la tiédeur et de
la stérilité qui en découle. Toutes deux nous font nous endormir et
dénigrer ce qui prend le risque de vivre vraiment.
Alors, à tous ceux qui ont compris cela et qui ont eu le courage, souvent sous
la critique ¨de proximité¨ et sociale, de me faire confiance depuis
tant d’années, je dis encore un grand merci !
Notre Famille d’âmes est bien plus nombreuse qu’on ne le croit…
Très fraternellement à vous.
Une fois encore, Daniel, tu (comment te vouvoyer?!) touches l'intimité de notre âme avec ces mots vrais, tendres et lumineux qui lui fait faire des bonds. Bonds d'émotion souvent accompagnée de larmes, mais aussi bonds de conscience.
Merci d'avoir eu le courage de dire oui à la vie et d'être parmi nous.
Merci Marie-Johanne pour ton aide et ton accompagnement.
Très sorellement