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 Jason Rice (11) Le long voyage de retour

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Régis


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Jason Rice (11) Le long voyage de retour Empty
MessageSujet: Jason Rice (11) Le long voyage de retour   Jason Rice (11) Le long voyage de retour Icon_minitimeMer 27 Mar - 19:13

Le long voyage de retour

(1er Janvier 2019)


Jason Rice (11) Le long voyage de retour Jason-12


Bonjour, je suis Jay Weidner. Reprenons notre conversation avec Jason Rice. Bonjour Jason.

Jason Rice : Bonjour, Jay. Merci de me recevoir à nouveau.

Jay : Récapitulons un peu. Vous avez été gravement blessé sur Planète Trois. Vous êtes retourné sur Mars en convalescence, puis retour sur Callidus 3 pour travailler dans un programme de reconstruction.

Jason : C’est exact.

Jay : Vous avez pu voir les résultats de ce qu’on appellera le plan de la Cabale pour cette planète. C’était pour les faire passer d’une sorte de société rurale agraire à une plutôt high-tech. Pour le faire rapidement, ils ont manipulé la situation avec des fausses bannières

Jason : C’est juste.

Jay : Vous voici donc sur cette planète. Que se passe-t-il ?

Jason : On est là pour les aider à reconstruire et à maintenir la paix. La posture de notre mission avait à voir avec des mesures de maintien de l’ordre, car la portée et l’ampleur de la guerre avaient affecté chaque recoin de la planète. De nombreux services sociaux ou services gouvernementaux, où ils se trouvaient, étaient interrompus. Et toute la population qui restait maintenant,  environ un tiers de 4 milliards au départ, dépendait entièrement de la structure gouvernementale pour son bien-être, ses réserves, sa nourriture, son logement et pour prendre soin des familles.

La structure de notre mission exigeait qu’on prenne des mesures de maintien de l’ordre ou de service civil. On devait donc terminer et les aider à établir cela. Une partie du plan consistait, pour la Cabale, à les faire atteindre une civilisation fondée sur les technologies aussi vite que possible, car une partie du plan de l’IA était d’accélérer les progrès des technologies.

Jay : C’était donc le modus operating que ce groupe pour qui vous travailliez  appliquait partout. Bien au-delà de ce que vous avez vécu.

Jason : Bien au-delà de ça, oui. ,

Jay : Combien de temps avez-vous servi là-bas ?

Jason : J’ai participé aux efforts de reconstruction sur Callidus 3 pendant deux années encore.

Jay : Et finalement, votre service a pris fin ?

Jason : Mon déploiement a pris fin.

Jay : Qu’ont-ils fait ? Ils vous ont dit : « Merci, vous avez bien aidé, mais vous rentrez. » ?

Jason : Ce n’était pas encore fini. Ils ont décidé que l’expérience et les connaissances acquises lors de mes déploiements sur toute une série de planètes étaient précieuses pour la poursuite des efforts, et ils me voulaient dans les régiments d’entraînement. Et c’est donc là qu’était mon poste suivant.

Je suis retourné dans le système Sol et j’ai passé les dernières années de mon service au sein du Programme Spatial Secret (PSS) en tant qu’instructeur.

Jay : En tactique et en armes ?

Jason : Tactiques, armes… Les nouveaux arrivants passent par exactement les mêmes choses que moi.

Jay : On parle de beaucoup de gens ?

Jason : Ils sont environ 5 000 par an. De tous les pays.

Jay : Sont-ils volontaires, ces gens, ou était-ce contre leur gré ?

Jason : Ils étaient tous volontaires. Tous ceux que j’ai aidés lors de leur formation étaient tous volontaires. Ils étaient tous en lien avec le service civil ou militaire, dans la Navy, chez les Marines, dans l’Air force ou l’armée de terre, et venant d’un grand nombre de pays.

Jay : Combien de temps êtes-vous resté ?

Jason : Pendant presque cinq ans.

Jay : Quelle aventure.

Jason : Oui.

Jay : Ça a dû être un soulagement de faire ce travail après la guerre et les batailles.

Jason : C’était à double tranchant. C’était gratifiant, mais aussi très préoccupant. Car c’est à cette époque que j’ai commencé à rassembler de nombreuses pièces du puzzle pour avoir le tableau complet de ce qui se passait vraiment.

Jay : Une des choses qu’on n’a pas couvertes dans votre récit est l’époque où vous étiez dans le Pacifique Sud. Il est important qu’on l’aborde un peu, allons-y donc. Que s’est-il passé ? Comment êtes-vous arrivé là au début de votre carrière ?

Jason : Bien sûr. L’entraînement qu’on a subi au FIG, le Fort Indiantown Gap, une base souterraine, s’est terminé avec deux missions. La première en Antarctique, où on a dû utiliser individuellement nos capacités d’empathes intuitifs pour retourner à la base.

Et la deuxième était similaire, sauf que ce n’était pas en Antarctique, mais dans le Pacifique Sud. Les îles Andaman-et-Nicobar, au large des ces côtes indiennes, ont ces énormes structures rocheuses, ces côtes sont formées essentiellement d’îles en forme de cylindre qui sont couvertes d’herbes, de verdure et d’arbustes.

Jason Rice (11) Le long voyage de retour Zyles_10

Mais ce sont des structures incroyablement belles. Il y a une région dans le Pacifique Sud que je n’ai pas encore localisée, mais où on nous a largués au-dessus de l’une d’entre elles. C’était à nouveau un exercice individuel où on était tributaires de nos capacités d’empathes intuitifs pour retourner à notre base.

Leur objectif était qu’ils voulaient, primo, qu’on ait entièrement confiance en ces capacités, et ils nous ont formés jusqu’à un point où ils devaient nous tester. Et c’est donc l’une des meilleures façons qu’ils ont trouvées : lâcher les gens dans la nature.

Jay : Et vous deviez encore tenter de retrouver votre chemin en traversant la jungle ou quoi d’autre ?

Jason : C’était un peu différent. Certaines tactiques anti-gravité qu’ils nous ont enseignées et qu’on testait comprenaient l’utilisation, à défaut d’un terme plus adéquat, de ces planeurs transformables. Ce sont des planeurs individuels. On avait des sacs individuels à anti-gravité. Ils étaient limités par leurs batteries, on ne devait donc pas donner une impulsion complète. On pouvait l’utiliser par intermittence pour aller là où on devait aller. Puis utiliser l’aérodynamisme naturel du planeur…

Jay : Du deltaplane ?

Jason : Oui.

Jason Rice (11) Le long voyage de retour Zyles_10

Jay : Vous utilisez la force G pour vous élever, puis l’aérodynamique pour planer.

Jason : En fait, ils nous ont largués au-dessus de ces colonnes. Certaines culminaient à plus de 30 mètres au-dessus de l’eau. On avait donc juste à sauter pour pouvoir décoller, ce qui nous évitait d’utiliser l’impulsion anti-gravité de notre sac à dos pour décoller.

Une fois qu’on a décollé, on tente de trouver des courants ascendants pour rester dans les airs, pour pouvoir préserver le sac à dos aussi longtemps que possible.

Jay : L’exercice consistait à rester dans les airs ?

Jason : Rester dans les airs, s’orienter et découvrir qu’on était à 800 km de la base. Est-elle dans cette direction ou dans l’autre ? On n’en a aucune idée. On doit alors utiliser nos capacités empathiques intuitives pour dire : « OK, je crois que c’est par là. Je le sens, c’est par là que je vais. »

On devait donc trouver son chemin grâce aux outils qu’ils nous avaient donnés, des outils limités. Les planeurs transformés avaient des flotteurs, dans le cas où on tomberait dans l’eau, pour pouvoir les reconfigurer mécaniquement en un petit bateau à voile. Car les ailes étaient en tissu, ils sont donc facilement transformables en voilier.

Jay : Vous êtes revenu ? On dirait bien.

Jason : Oui, je suis rentré. Cela m’a pris environ 12 jours. Et les améliorations nanites nous ont permis de préserver et de conserver notre énergie, sans qu’on doive manger aussi souvent. On avait de l’eau avec nous, on n’en était donc pas privé. On la rationnait individuellement pour pouvoir survivre au voyage.

Ensuite, en tant qu’ingénieur avec une formation conventionnelle en ingénierie, à un moment donné, on m’a appelé dans une base russe pour les aider sur un système de propulsion de pointe sur un véhicule terrestre qu’ils avaient capturé quelque part. Je n’avais jamais vu ça avant.

Jay : Vraiment ?  C’était une base russe dans l’espace ou ici ?

Jason : C’était une base ici sur Terre.

Jay : Parlez-moi donc de cette base en Russie.

Jason : La base russe où je suis allé était dans une région tropicale, quelque part sur la planète. Je ne crois pas qu’elle était en Russie continentale. C’était plutôt quelque part dans ces régions tropicales, vu les températures et le taux d’humidité.

Jay : C’était à l’époque où vous entraîniez les recrues avec vos talent d‘ingénieur ?

Jason : C’était à cette époque-là, oui. Et oui, j'ai utilisé mes compétences.

Jay : Comment était cette chose ?

Jason : C’était un véhicule terrestre. Il avait des roues, mais son groupe moteur, je n’avais jamais vu ou touché ça. Ils voulaient donc mon aide et assistance pour évaluer ce que c’était et comment il fonctionnait. Un tiers du véhicule, je dirais, avait été détruit. Par quoi ou par qui, ils ne voulaient pas me le dire et je n’ai pas demandé de toute façon. Mais une partie manquait. Toutefois, les parties restantes étaient suffisantes pour le rétroconcevoir et travailler dessus.

Jay : Pourquoi pensaient-ils que vous pourriez les aider ?

Jason : À cause de mon expérience en ingénierie et de celle que j’avais eue sur différentes planètes.

Jay : D’accord. Vous auriez pu avoir vu un tel véhicule.

Jason : Exact.

Jay : Ont-ils pu découvrir ce qu’était ce véhicule, ou d’où il venait ?

Jason : Je soupçonne qu’il venait peut-être d’un des exploits d’une autre division sur une planète différente de celles où j’étais allé.

Jay : Le Programme Spatial Secret russe est-il associé au PSS de la Cabale, ou est-ce la même chose ?

Jason : Tous les pays sur la planète contribuent avec des soldats au programme des Allemands de Mars. Car tout pays voulant participer ou pouvoir utiliser le LOC doit contribuer avec des soldats  à cet effort. C’est le prix à payer.

Jay : D’autres aventures entre ça et le moment où vous êtes revenu ?

Jason : À un autre moment, j’ai quitté la planète pour aller à une conférence. J’ai voyagé dans une navette interstellaire du PSS de l’Air Force.

Jason Rice (11) Le long voyage de retour Vaisse12

La plupart des gens avec moi étaient du personnel du PSS de l’Air Force. J’étais là pour de la physique avancée, et connaître les dernières technologies les plus géniales.

Jay : Comment était-ce sur cette navette ?

Jason : Elle était incroyable. A mi-chemin entre une navette et un bombardier furtif B-2, c’est la meilleure analogie qui me vienne à l’esprit.

Jay : Elle avait des ailes ?

Jason : Ils l’utilisaient dans l’atmosphère, et elle utilisait les systèmes de propulsion à anti-gravité. Toutefois, vu son aérodynamisme, elle n’utilisait pas vraiment ses ailes pour s’élever. Je crois que la forme utilisée pour ses ailes servait plus à désinformer, mais dans l’espace aussi, vous voyez. En gardant un grand espace ouvert à l’intérieur, pour que toute la navette soit comme une grande aile, il y avait beaucoup d’espace dedans. C’était une combinaison des deux.

Jay : À anti-gravité, mais ils lui ont mis des ailes pour faire croire qu’elle volait comme un avion ? Je parie qu’ils le font souvent.

Jason : Exact. Ils le font pour maintenir la désinformation.

Jay : Très intéressant. On pourrait le faire avec des fusées et des missiles. Ils passent au-dessus de vous et vous pensez que c’est un avion.

Jason : Ou un drone.

Jay : Qu’avez-vous fait en dernier ?

Jason : Une des dernières choses que j’ai faite pour le PSS… En fait, j’en suis sorti en passant par une installation de la Zone 51. C’était ma première étape de retour sur Terre. Je m’y suis ré-acclimaté pendant quelques jours, avant d’être transféré à une base navale dans le nord-est des Etats-Unis, où ils faisaient toutes les procédures médicales. Et il y faisaient… hé hé hé, une fête de départ à la retraite. J’ai eu une promotion provisoire, car, à nouveau, dans le programme PSS où j’étais, aucun des soldats de la Terre n’était autorisé à avoir un rang au-dessus de major. Sauf pour les médecins.

Jay : Ils en ont besoin.

Jason : Oui, ils ont besoin de médecins. Mais tous les autres ne dépassent pas le rang de major, peu importe les honneurs que vous avez eus ou si vous avez bien réussi.

Jay : Et qu’avez-vous eu ?

Jason : Après ma sortie du PSS allemand, de retour sur terre, à la cérémonie, j’ai eu le grade provisoire de lieutenant-colonel. Un autre mensonge, en fait. On en reparlera, je pense. Ils font miroiter des mensonges pour nous distraire.

Jay : Ils se sont moqués de vous, en fait.

Jason : Bien sûr.

Jay : C’est assez humiliant, quand même.

Jason :  Tout à fait.

Jay : Ils vous ont donc fait une petite cérémonie ; vous avez sûrement dû signer des papiers.

Jason : Bien sûr, ils n’ont sauté aucune étape de la désinformation: « Voici votre dossier et les documents de votre promotion. » Bien entendu, rien de cela n’a jamais passé le processus de transition.

Jay : C’était du théâtre.

Jason : Oui.

Jay : Puis vous êtes allé là où ils font cet acte abominable de vous ramener 20 ans avant dans votre existence ?

Jason : Oui.

Jay : Comment était-ce ?

Jason : Ce qu’ils font d’abord, c’est de nous faire subir une procédure médicale intense qui dure environ 14 jours. Les procédures sont si invasives qu’ils ont, sur place, des quartiers où l’on loge. Immédiatement derrière la porte de votre collocation - car il y avait d’autres personnes subissant la même procédure -, se trouve l’entrée des labos médicaux. Le processus est semblable à une chimiothérapie intensive. Ça vous épuise et vous rend malade.

Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cette période, tellement j’étais dans les vapes pendant le processus et tellement j’étais malade. Ils vous gardent à moitié endormi aussi dans le but de tenter de vous empêcher de crier de douleur ou de résister aux procédures à cause de toutes les douleurs physiques intenses qu’on subit.

Jay : Ils vous mettent sous morphines liquide tout le temps ?

Jason : C’était une chose dans le genre.

Jay : Woaw. C’est horrible.

Jason : Ils vous gardent dans les vapes, drogués.

Jay : Vous risquez aussi une possible addiction à la morphine et à plein de choses horribles.

Jason : Impossible de savoir quoi d’autre. Le processus psychologique, mental, combiné à l’élimination de toutes les nanites, au nettoyage de tout le système et à la réinitialisation du corps physique au point où ils vous ont sorti de la chronologie initiale pour vous mettre dans le PSS. C’est le but : tout réinitialiser, effacer tout ce qu’ils peuvent qui constituerait une preuve ou un indice de votre passage dans le PSS.

Jay : Après cette période horrible, vous vous réveillez 20 ans plus tôt ?

Jason : Oui, 20 ans plus tôt, avec ce qui ressemblait à un rhume.

Jay : Vous croyiez avoir un rhume ?

Jason : Oui.

Jay : Je comprends. Le stress.

Jason :  Et personne dans l’unité n’avait pris froid. Je n’avais jamais de rhume.

Jason : Vous n’aviez jamais été malade ?

Jason : À aucun moment, sauf cette fois-là.

Jay : Et vous vous réveillez ici sur Terre avec un rhume.

Jason : Oui

Jay : Et vous aviez quoi, 24 ans ?

Jason : Oui, 24 ans.

Jay : Intéressant.

Jason : Je ne me suis souvenu de rien jusqu’à 20 ans plus tard.

Jay : Comment a été la vie après ça ? Étiez-vous visiblement choqué ou la vie a juste repris son cours ?

Jason : J’étais incroyablement affecté émotionnellement après mon retour. Je souffrais de TSPT, de dépression. J’ai pas mal souffert.

Jay : D’une cause mystérieuse ?

Jason : Vraiment mystérieuse. J’ai vécu ça en tentant de trouver des réponses évidentes ou conventionnelles à quoi, pourquoi ? Vous vivez ça, vous en parlez aux médecins et vous surmontez le processus. Et j’ai finalement mis cette période derrière moi, et j’ai tenté de continuer ma vie.

Jay : Les souvenirs ont-ils fini par vous revenir ?

Jason : Ils ont commencé à revenir et j’ai eu des flashs. Au départ, c’était : « Waouh, quel rêve vraiment intense. » Ou alors : « Pourquoi ai-je cette envie de mieux comprendre tout ça ? » Ou bien : « Pourquoi ai-je besoin de trouver cette réponse ? Et pourquoi ai-je le sentiment que ce n’est pas la vraie réponse ? » C’est un processus qui a duré 20 ans.

Jay : Avez-vous eu des rencontres étranges avec des gens qui, d’après vous, pourraient vous avoir surveillé ?

Jason : Tout à fait.

Jay : Vraiment ?

Jason : Dès que les souvenirs sont devenus plus clairs, ça a jeté une lumière nouvelle sur la raison pour laquelle des gens me surveillaient quand j’étais à Fort Wood. Ou pourquoi je me souvenais de gens venant me voir dans mes quartiers, ce que je ne pouvais expliquer.

Jay : Pendant votre service au sein de l’armée, c’est-à-dire après ce 20 ans et retour,  vous avez fait des rencontres étranges pendant cette période ?

Jason : Exact. J’étais suivi, surveillé, des gens venaient me voir.

Jay : Avec des déguisements différents, prétendant être ce qu’ils n’étaient pas ?

Jason : En fait, ils venaient me voir dans mes quartiers, ils étaient donc sur la base. Ils devaient donc y avoir accès, avoir une habilitation pour être là. Vous voyez ces hommes en costume noir apparaître à votre porte. Les seuls souvenirs que j’avais alors étaient : « Ok, je suis ici pour l’entraînement des officiers. » Donc, tout ce qui se présente devant votre porte avec un badge, vous faites ce qu’ils veulent. Bien qu’avec l’effacement de mémoire qu’ils ont fait après leur visite, je ne me souvenais pas pourquoi ils étaient venus. Juste des flashs et des images de leur présence.

Jay : Est-il possible que ces types, ces hommes en noir, soient de l’AFOSI, l’Air Force Office of Special Investigation ?

Jason : Impossible de le savoir.

Jay : La rumeur veut que les hommes en noir, c’est l’AFOSI.

Jason : Cela ne m’étonnerait pas. J’imagine qu’il existe probablement de nombreuses couvertures qu’ils utilisent pour leurs activités abjectes.

Jay : Y a-t-il eu une période après votre départ de l’armée où vous pensiez qu’ils ne vous surveillaient plus ?

Jason : J’ai pensé pendant un moment : « OK, tout ça a été un chapitre étrange dans ma vie que j’ai pu mettre derrière moi. » Je me souviens, de retour dans la vie civile après, de toujours voir ces grandes berlines noires étranges qui me suivaient ou me filaient. Et quand je les regardais ou m’approchais du véhicule, ils partaient. C’est arrivé à un point où je ne les ai plus vus. Je crois que c’étaient des filatures d’observation pour s’assurer que la couverture utilisée était cohérente. Elle l’était pour moi.

Jay : Et les boulots que vous avez eus après ? Y a-t-il une chance qu’on vous ait aidé à avoir un travail là où vous travailliez, pour qu’ils puissent vous surveiller ?

Jason : Il y a des chances que ça ait été le cas. Cependant, j’ai vraiment eu du mal après mon départ, car ils devaient avoir prévu que je finisse ma carrière dans l’armée ici sur Terre. Mais je ne voulais pas de ça. Je venais d’arriver…

Jay : Et vous aviez 40 ans de carrière !

Jason : Soudain, je me suis dit… « Impossible ». C’était fini.

Jay : Vous vouliez partir.

Jason : Oui, je voulais partir.

Jay : Avez-vous trouvé un boulot alors ?

Jason : J’ai eu du mal à en trouver un, mais j’ai réussi.

Jay : Dans le domaine que vous vouliez ,

Jason : Oui, tout à fait. Dans l’ingénierie.

Jay : Les souvenirs sont revenus et vous voici.

Jason : Et me voici.

Jay : Je ne comprends pas une chose : tout ce qu’ils ont dû faire pour vous avoir dans cette épreuve qu’est le 20 ans et retour.  Pourquoi ne pas se débarrasser de vous et c’était fini ?

Jason : Oui, pourquoi ne pas nous abandonner sur une planète ?

Jay : Vous ne seriez plus un problème. Car là, il y a une chance que vous vous souveniez, ils doivent gérer ça. Mais expliquez-nous ça.

Jason : Oui. Une partie de la raison, c’est que la technologie qu’ils ont utilisée pour la régression leur a été donnée par une race extraterrestre. Et les accords qu’ils ont signés, les contrats qu’ils ont acceptés, exigeaient qu’ils fassent tout leur possible pour ramener chaque bénéficiaire de cette technologie à leur lieu de départ originel, à l’emplacement d’où il avait été emmené.

Jay : Ce dont on se rend compte ici, c’est que ces organisations, le Programme spatial secret et tous ses associés, ont un ensemble de règles, non seulement dans les contrats avec les extraterrestres, mais aussi entre eux. Et ils doivent les suivre, non ?

Jason : C’est juste. Même la mafia a ses propres règles et les suit. Les programmes PSS ne diffèrent pas de ça. Ils ont des limites jusqu’où ils peuvent aller, mais ils doivent rester dans ces limites, en ce qui concerne les règles qu’ils doivent suivre.

Jay : Tout doit-il être signé ? Y a-t-il constamment de la paperasse entre les différentes factions ?  C’est comme ça ?

Jason : Ils ont des traces écrites, numériques, néanmoins, c’est leur manière de garder une trace de leur folie. Et ils les suivent. Une des choses qu’on a dû voir lors de notre entraînement initial était le système d’approvisionnement. C’est-à-dire, comment commander de nouvelles fournitures. Comment les obtenir ? Et si on est déployés, où sont-elles livrées ? Et il y a de nombreuses façons d’avoir des choses larguées sur vous, littéralement, depuis l’espace ou une navette spatiale, ou apportées ou transférées par une autre unité.  Donc, oui, il y a…

Jay : Tout est pris en compte.

Jason : Oui, tout. Chaque nanorobot.

Jay : Qui étaient les extraterrestres qui nous ont donné la technologie des 20 ans et retour, et pourquoi ?

Jason : Si j’ai bien compris , cette technologie a été donnée aux Allemands de Mars. Dans le cadre d’un accord qu’ils ont passé pour le transfert des technologies, même s’ils donnaient quelque chose en échange, ils devaient toujours suivre des règles.

Jay : C’est Johan qui vous a donné ces informations ?

Jason : Oui, Johan. La race extraterrestre qui a passé le marché avec eux, je soupçonne… car Johan ne l’a jamais dit, mais je pense aux Nordiques. C’est un de mes soupçons.

Jay : Les Allemands ont aussi reçu la technologie d’effacement de la mémoire d’un groupe extraterrestre, probablement les Nordiques aussi.

Jason : Je soupçonne que cette technologie en particulier vienne plutôt des Dracos, moyennant l’un de leurs développement assistés.

Jay : OK. Avez-vous une hypothèse sur le fonctionnement de cette technologie ?

Jason : Je ,e connais que la programmation... c’est ainsi qu’ils l’appellent, la programmation compartimentée et segmentée qui est utilisée leur permet de programmer sélectivement les personnes dont-ils ont besoin avec des mots-clés d’activation, des objectifs de mission, des secrets compartimentés, des informations. Ils peuvent les utiliser très efficacement pour tout compartimenter et laisser les gens dans l’ignorance.

Le processus comprenait, d’après mon expérience, une combinaison de produits pharmaceutiques. D’après ce que je comprends, au départ, les produits pharmaceutiques utilisés n’assuraient qu’un taux de réussite de 90 %, et avec le temps, ils ont été capable de réduire le taux d’échec entre 1 % à 3 % selon la combinaison des produits pharmaceutiques et de la technologie.

Je connais le magnétisme et les champs, j’ai de l’expérience avec de nombreux types d’armes différents, j’ai vu comment ils fonctionnent, je peux vous dire que les champs et les ondes qui sont émis par la technologie d’effacement de la mémoire sont basés sur l’énergie qui affecte les systèmes électriques de l’esprit. Où et comment médicalement, je ne sais pas.

Une partie du processus, pour l’entraînement initial, était d’établir un point de référence psychologique et médical. Mais les références psychologiques qu’ils avaient établies se basaient sur comment ils allaient utiliser cette technologie d’effacement de la mémoire efficacement, pour obtenir l’effacement le plus efficace qu’ils pourraient avoir. Mais c’est quelque chose qu’ils n’ont pas pu faire du jour au lendemain, genre : « d’accord, reprogrammons quelqu’un. » Ça prends un peu de temps. Même avec des technologies de pointe, ils devaient établir des références. Ils peuvent le faire clandestinement, sans que vous sachiez jamais qu’ils cherchent à établir des points de référence. Ils envoient une personne vous poser une ou des questions ravivant un certain souvenir d’une période donnée où ils peuvent l’identifier à distance pour pouvoir le contrôler ou le cibler.

Jay : Ils découvrent si l’effacement fonctionne en utilisant un rappel de mémoire, puis ils trouvent où ils doivent l’effacer.

Jason : Oui.

Jay : C’est un processus ininterrompu, finalement.

Jason : Oui.

Jay : On vous a sûrement effacé la mémoire souvent à votre époque.

Jason : Souvent.

Jay : Ça va être un autre problème pour vous souvenir.

Jason : Oui.

Jay : Walter Bart a écrit le livre Opération Mind Control, paru il y a 25 ans. Il parle de cette découverte chez les gens affectés par le MK-Ultra, comme quoi les effets de la programmation ne duraient en fait que 20 ans. La plupart de ces gens vers la quarantaine, commençaient à se souvenir de certaines choses. Cela a en fait commencé en 1985, les souvenirs ont commencé à revenir, on leur a donc effacé la mémoire dans les années 60. S’agit-il d’une expérience révélatrice ? Après 20 ans, le domaine originel retrouve sa cohérence ?

Jason : Je crois que c’est en partie le cas. Selon mon expérience, ça a à voir avec la progression personnelle. La progression spirituelle individuelle, si vous voulez. Et un changement de conscience des gens. Généralement, au départ, aux alentours de 40 ans, on traverse ce qu’on appelle souvent la crise de la quarantaine, où vous changez d’idée.

Jay : La nuit noire de l’âme.

Jason : Exactement.

Jay : Les gens ont une meilleure compréhension de leur mortalité, des gens qu’ils connaissent meurent, la famille et les amis commencent à décéder. Le développement spirituel d’un individu commence généralement à ce moment-là de toute façon. Je crois que c’est une combinaison de choses qui me sont arrivées : ma spiritualité individuelle qui change, les champs de la Terre qui passent et ceux qu’on a en ce moment ont aussi un effet sur ça. Le changement de conscience des gens sur la planète ont un effet aussi.

Rien ne s’explique par une seule cause, et ceci en est l’exemple : il n’y a pas qu’une raison au retour de ces souvenirs, à la manière dont-ils sont revenus et dans cette proportion. Il y a eu une combinaison de facteurs qui a joué.

Jay : Aviez-vous des symptômes physiques quand vous êtes revenu du 20 ans et retour, ou étiez-vous normal ?

Jason : Eh bien… toutes les améliorations qu’ils m’avaient intégrées ont été retirées. Toutes les nanites ont été retirées. Quand je suis revenu, c’était comme si j’étais revenu avec une gueule de bois de cinq jours et un méchant rhume. Je me sentais très mal. Tout mon corps me faisait mal. Il ne restait rien des améliorations. J’étais revenu à la même taille, au même poids, même taux de graisse, tout. Vraiment tout ce que j’avais quand je suis parti, ils avaient tout noté, tout écrit ou enregistré quelque part, et savaient donc exactement où ils devaient me ramener.

Une partie du processus de départ comprenait de s’assurer que nos rythmes biologiques correspondaient au cycle. Donc, le jour où ils m’ont ramené au même endroit, une partie du processus, des règles dont on a parlé, est de me ramener à l’endroit où ils m’ont pris, et autant que possible, dans mon état d’origine.

Jay : Vous êtes une des seules personnes avec qui j’échange qui êtes allé dans la Zone 51. Comment était-ce ?

Jason : Notre sortie s’effectuait par la Zone 51. Je n’ai rien visité ou eu droit à une visite. Ce n’était qu’une halte. Ils s’assuraient qu’on soit surveillé. Bien sûr, j’étais très curieux. Je connaissais la réputation de la zone et toutes les informations à propos de choses qui sont arrivées là-bas avant que je sois privé d’informations dans le PSS. Je savais que c’était une base secrète où ils faisaient des recherches confidentielles et classifiées. J’étais à ça d’être mis dehors, et je n’allais pas tout gâcher.

Les installations que j’ai vues étaient des immeubles ordinaires des années 1950, ou des immeubles semblables. Des blocs, des briques rouges, du tarmac d’aviation pour les pistes d’atterrissage, ou les pistes, les quartiers individuels où je logeais qui consistaient en une chambre avec un lit.

Jay : Ils n’allaient rien vous montrer.

Jason : Non. Je n’avais pas besoin de savoir.

Jay : Quand ils préparaient votre sortie de la Zone 51, vous a-t-on dit de ne pas parler de ce qui était arrivé ? Comment ont-ils géré ça?

Jason : Le personnel de la Zone 51 m’évitait. Ce n’est pas comme si les gens frappaient à ma porte : « Hey, où êtes-vous allé ? Qu’avez-vous fait ? »

Jay : Et vos supérieurs ? Vous ont-ils dit à un moment de la fermer quant à ce que vous aviez vu ? Ou la bonne blague était que vous n’alliez pas vous en souvenir ?

Jason : Oui, c’était la bonne blague. Dès le départ, on ne devait rien dire à personne qu’ils ne devaient pas savoir. Ce n’était donc rien d’unique ou de spécial à mon arrivée dans la Zone 51.

Jay : Procédure permanente.

Jason : Ça avait été la POP depuis le départ. Ne demandez pas si vous ne voulez pas connaître la réponse et ne dîtes rien sauf si ça s’avère nécessaire.

Jay : Et vous y étiez bien entraînés ?

Jason : Exactement.

Jay : Vos croyances spirituelles ont-elles évolué au cours de cette période ?

Jason : J’avais une foi plus intense dans mes croyances spirituelles et m’y suis reconnecté.

Jason : Au final, vous êtes une personne meilleure ?

Jason : Je le crois.

Jay : On vous suivait donc, d’une façon ou d’une autre, je suppose. Pensez-vous qu’on vous surveille encore et avez-vous peur que vos révélations attirent à nouveau les cerbères ?

Jason : Il existe toujours le risque que les choses que j’ai à dire contrarient certaines personnes ou certains pans, ou mettent en lumière ces choses qui sont arrivées. Tout l’objectif de ma présence ici est d’aider le processus, l’évolution de la divulgation. Je ne serais pas humain si je n’étais pas inquiet pour la sécurité de ma famille ou la mienne.

Toutefois, je dirais que je ne me sens pas menacé pour le moment, s’il y a des gens qui me surveillent ou me cherchent. J’ai toujours tenté de maintenir un contrôle positif de mon environnement et d’être attentif à ce qui m’entoure, ce que je fais et à qui je parle et aux choses que je vis. Je suis nullement invulnérable, mais on peut prendre certaines précautions pour se prémunir. Et c’est-ce que je fais.

Jay : Je crois que tout ira bien pour vous.

Jason : Je le sais, oui.

Jay : Jason, ravi de vous avoir accueilli ici. Merci.

Jason : Merci à vous. C’est la divulgation qui importe.

A suivre...

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Jason Rice (11) Le long voyage de retour
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