Bonjour,
voici un enseignement de Prémananda qui pourrai vous intéresser...
En conscience avec Prémananda,
Deva-ka
L'ALTRUISME
(Satsang vol.3, n°30)
Question : Swamiji recommande le service désintéressé, mais nous, en tant qu'êtres humains, nous sommes obsédés par notre moi. Comment pouvons-nous vaincre l'égoïsme et devenir désintéressés ?
Un être humain ne vient pas sur terre pour vivre des centaines d'années. Il peut vivre peut-être 80, 90 ou 100 ans. Quelle richesse possède-t-il ? Sa vraie richesse, c'est son corps. Le corps est ce que vous possédez de plus précieux, et non l’argent, les terres ou les autres biens. Vous devez vous demander si vous êtes devenus égoïstes à cause de l'amour pour votre corps ? Comment êtes-vous devenu égoïstes ? Pourquoi devriez-vous être une personne égoïste ? Pourquoi des pensées égoïstes devraient-elles surgir dans votre mental ? La raison est l'attachement que vous avez pour les choses du monde. La plupart des gens sont intéressés à courir après des choses matérielles et à se trouver mêlés aux affaires du monde.
Il existe au-delà de nous un grand pouvoir, une grande intelligence qui active tout. D'abord, vous devez accepter cela. Ce pouvoir est ce que je désigne sous le nom de Divinité. La Divinité vit à l'intérieur de tous les êtres. Le service authentique que vous réalisez pour la Divinité devrait être du service désintéressé. Si vous voulez faire du service désintéressé, vous devez oublier votre individualité et non pas agir sur la base du « je » ou de l'ego. Qu'est-ce qui vous appartient dans ce monde ? Qu'est-ce que « je » ? Qu'est-ce qui est à moi ? Est-ce que votre épouse ou votre mari vous appartient ? Est-ce que les enfants vous appartiennent ? Est-ce que votre maison vous appartient ? Qu'y a-t-il ici que vous puissiez réellement appeler « vôtre » ? Même votre corps ne vous appartient pas. L'égoïsme vient de ce que vous attachez votre mental à votre maison, à votre épouse, à votre mari, à vos enfants et à beaucoup d'autres choses du monde. Le sentiment d'égoïsme se glisse en vous à cause d'un attachement et d'un goût puissants pour toutes ces choses. Cette attitude égoïste se développe en vous et se renforce à mesure que vous vous accrochez au monde matériel.
Le temps viendra où vous réaliserez que rien ne vous appartient vraiment. Tout est la création du Divin. Quand ce moment arrivera, vous pourrez faire un vrai service désintéressé. Comment pouvez-vous atteindre cet état d'esprit ? Vous devez vous changer vous-mêmes. Au lieu de penser que les choses sont à vous, changez votre façon de penser. Regardez toute chose comme appartenant au Divin. Beaucoup de gens disent : « Oh, c’est Sa volonté, que Sa volonté soit faite », mais en fait ils ne comprennent pas ce dont ils parlent.
Pour découvrir ce qu'est réellement Sa volonté et réaliser que tout appartient à la Divinité, vous devez commencer la pratique de l’introspection. Je vous ai souvent dit quelles sont les questions que vous devez vous poser au cours de cette pratique. Pour vous les rappeler, ce sont : « Qui suis-je ? Pourquoi suis-je né ? Quel est le véritable but de ma vie ? Combien de temps vais-je vivre dans ce monde ? Que vais-je faire dans ce monde ? Que suis-je venu faire dans ce monde ? » Vous pouvez maintenant ajouter à cette liste : « Qu'est-ce que l'égoïsme ? »
Réellement, qu'êtes-vous venus faire dans ce monde ? Si vous demandez à vos parents, ils peuvent vous répondre qu'ils ont été bénis d'avoir des enfants, qu'ils les ont élevés et éduqués, que ceux-ci se sont mariés, et que maintenant leur responsabilité est terminée. Pensez-vous que ce soit la seule joie de l'existence ? C'est de la joie égoïste. C'est la tradition. C'est ce qui a été fait par les êtres humains depuis des temps immémoriaux. Ce n'est pas une pratique spirituelle. La vie dans le monde est une vie d'attachements, mais la vie spirituelle est une vie sans attachement.
Réfléchissez, comment allez-vous accomplir votre service spirituel ? N'allez-vous offrir votre service qu'à vos propres enfants ? Bien sûr, faites-le de toutes les façons possibles. Vous pouvez en faire ce que vous voulez : des juristes, des docteurs, des ingénieurs. C'est du service, mais du service égoïste. Il y a aussi beaucoup d'autres enfants. Il y a des centaines d'enfants dans cet ashram. Ils reçoivent aussi une éducation, ils auront un métier et ils auront une bonne vie dans le futur. Cependant, même si je prends soin de leur vie, je ne peux pas dire que ce sont mes enfants. Ce ne sont pas mes enfants. Je n'étais pas là quand ces enfants sont nés, mais pourtant j'accomplis mon devoir envers eux. Je n'attends rien d'eux en retour.
Il n'y a rien que j'attende qu'ils fassent pour moi en retour. Je peux vivre tout seul, mais dans le même temps je peux organiser la prise en charge de centaines d'enfants. Vous trouvez difficile d'élever deux ou trois enfants, mais je ne considérerai pas difficile d'élever des centaines d'entre eux. Pourquoi en est-il ainsi ? C'est parce qu'il y a de l'attachement dans votre cœur, et pas dans le mien. Vous pensez que vous devez élever vos enfants dans le luxe et leur fournir beaucoup de commodités. Vous et eux, devez avoir un certain standing, un certain niveau de vie. Vous pensez à votre milieu familial, à votre orgueil et à votre prestige. Je pense à nos enfants de l'ashram comme à des enfants de Dieu et je voudrais leur donner une bonne vie. Toutefois, je n’ai pas toutes ces idées que vous avez concernant l'éducation de vos enfants.
Faites du bon service pour les autres de toutes les façons possibles, mais n'attendez aucune récompense ou satisfaction personnelle. Si vous accomplissez votre service sans attendre quoi que ce soit pour vous-mêmes, c'est du service désintéressé. Faites votre service joyeusement. Faites autant que vous le pouvez, avec sincérité et sans ménager vos efforts. Faites votre devoir et gardez votre mental libre et heureux.
J'ai fait construire l'ashram Sri Premananda, et brusquement j'ai dû le quitter. Je n'ai pas éprouvé de peine de devoir le laisser avec tout ce qu'il contenait et de devoir partir. J'ai construit tous les bâtiments et organisé l'ashram pour le bien des autres. J'ai fait mon devoir, c'est tout. C'est mon service désintéressé pour ce pays, et je suis heureux de l'avoir fait.
Tout est l’œuvre de la Mère Divine. Elle donne et Elle prend. Tout Lui appartient. Faisons du service désintéressé en Son nom et soyons heureux !
http://www.sripremananda.org/french/f2_teachings/f1_satsangs.html
Swami Premananda