Frère M Membre ACTIF (Ancien d'Essania)
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| Sujet: "YES WE CAMP!!"FRENCH REVOLUTION MAI 2011 Jeu 2 Juin - 21:37 | |
| "YES WE CAMP!!"FRENCH REVOLUTION MAI 2011
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| Sujet: Re: "YES WE CAMP!!"FRENCH REVOLUTION MAI 2011 Jeu 2 Juin - 21:42 | |
| Chômage et avenir bouché, les ingrédients de la «Révolution espagnole»
Publié le 02 juin 2011 à 10h34 | Mis à jour à 12h20
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Les «révolutionnaires» ont fait irruption à la mi-mai... (Photo: Pedro Armestre, AFP)
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Photo: Pedro Armestre, AFP
Les «révolutionnaires» ont fait irruption à la mi-mai sur les places de toute l'Espagne, s'emparant de la plus symbolique d'entre elles, la Puerta del Sol de Madrid, dans un mouvement pacifique aux accents libertaires.
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Gabriel Rubio
Agence France-Presse Madrid
Ils revendiquent le droit «de rêver», «de s'indigner», refusent «d'être des marchandises». Malgré études et diplômes, des milliers de jeunes Espagnols ont surpris le pays par une révolte sans précédent qui trahit leur colère et leur angoisse face à un avenir bouché.
Ciblant les excès du capitalisme, les politiciens accusés de cynisme et de corruption, la précarité sociale, ils ont fait irruption à la mi-mai sur les places de toute l'Espagne, s'emparant de la plus symbolique d'entre elles, la Puerta del Sol de Madrid, dans un mouvement pacifique aux accents libertaires.
Au coeur du malaise, le chômage qui bat tous les records, frappe presque la moitié des moins de 25 ans et balaie tout projet d'avenir.
«L'éducation ne suffit plus pour continuer à faire partie de la classe moyenne ou pour gravir les échelons. Le blocage du mécanisme classique de mobilité sociale, en l'absence d'emplois qualifiés, est à l'origine de beaucoup de frustrations», souligne Antonio Alaminos, professeur de sociologie à l'Université d'Alicante.
«Au final, il y a une crise de légitimité politique -les politiciens ne résolvent plus les problèmes des citoyens, et ceux économiques: la compétitivité repose sur des emplois précaires, et non sur l'innovation», ajoute-t-il.
Les emplois «jetables», sous-payés, sont souvent la seule alternative au chômage pour les jeunes, y compris les plus diplômés.
«À notre âge, nos parents avaient du travail, une maison, des enfants. Quand aurons-nous tout cela?», résumait Paula Mendez Sena, jeune architecte de 24 ans sans travail, venue manifester à la Puerta del Sol.
«Le droit à un toit», «Nous ne sommes pas des marchandises», proclament quelques-unes des pancartes placardées sur la place madrilène, tapissée de tentes et de bâches, devenue un vaste espace de parole.
«Le processus de précarisation et le chômage élevé datent de longtemps en Espagne. En ce sens, c'est un processus d'accumulation», souligne M. Alaminos.
De fait, les systèmes de protection sociale et l'aide de la famille, moteur traditionnel de la société espagnole, ont joué un certain temps un rôle modérateur.
Mais à mesure que le chômage gagne du terrain, privant parfois des familles entières de tout emploi, le mécontentement «devait éclater», remarque José Felix Tezanos, professeur à l'Université Uned de Madrid.
Le mouvement, vecteur d'une angoisse partagée par des millions d'Espagnols, a naturellement rencontré un large écho. «Ce n'est pas un mouvement exclusivement de jeunes. S'ils sont les plus visibles, ils reçoivent un soutien important, moral et matériel, de différents segments de la société», note M. Alaminos.
«Ces groupes sont très hétérogènes. Une minorité est «antisystème». Mais la majorité entretient une relation d'amour/haine avec le capitalisme. Ce sont des orphelins du capitalisme», analyse l'universitaire.
Les révoltes arabes de l'hiver, dans des contextes pourtant si éloignés, ont pu jouer comme un facteur déclenchant de cette «Révolution espagnole».
«Il s'est produit un effet d'image avec les révolutions arabes. Là-bas aussi il s'agissait de jeunes générations, très bien préparées, qui communiquaient à travers les réseaux sociaux et voyaient leurs perspectives bouchées», explique M. Tezanos.
Les manifestants s'en revendiquent, à l'image de cette grande banderole qui proclamait en lettres noires: «De Tahrir à Madrid, au monde, world revolution».
Débordant d'idées, ils rêvent de propager leur mouvement au reste du monde. Mais presque trois semaines après son apparition, le mouvement sans chef identifié, laboratoire d'une démocratie balbutiante, se cherche à tâtons un avenir.
«Nous ne savons pas sur quoi ceci peut déboucher», remarque M. Tezanos. «C'est comme les partis écologistes, quand ils ont été créés on ne savait pas ce qui allait se passer, maintenant ils sont devenus très importants dans plusieurs pays».
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Pressions croissantes contre les jeunes indignés de Madrid
MADRID - Les jeunes indignés espagnols qui occupent la Puerta del Sol de Madrid étaient soumis jeudi à des pressions croissantes, les commerçants ayant posé un ultimatum pour qu'ils libèrent les lieux au plus tard lundi ou mardi prochain.
Le président de la Chambre de commerce de Madrid, Arturo Fernandez, a déclaré que les commerçants, lors de contacts avec les autorités, avaient fixé une date limite qui serait entre lundi et mardi pour le démantèlement du village de tentes.
Les manifestants avaient décidé dimanche de maintenir le village alternatif qui occupe la place de la Puerta del Sol, en plein coeur du quartier commerçant et touristique de Madrid, en attendant de trouver un consensus sur les actions futures.
Ce mouvement de contestation né le 15 mai, relayé par les réseaux sociaux, rassemble beaucoup de jeunes mais aussi des citoyens espagnols de tous horizons, exaspérés par le chômage, la précarité sociale et les excès du capitalisme.
Confrontés à des problèmes logistiques, de salubrité et de sécurité, les manifestants ont commencé mercredi à restructurer le camp. Ils ont enlevé quelques bâches et déplacé une partie des stands, libérant de l'espace au centre pour faciliter la circulation et améliorer les conditions d'hygiène.
Mais en dépit de pressions croissantes du gouvernement, des autorités locales et des commerçants, ils n'ont pas réduit la surface du campement comme certains d'entre eux le souhaitaient.
Mercredi, le ministre de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba avait pour la première fois haussé le ton, demandant aux manifestants de respecter la liberté de circulation sur la place.
Quand les commerçants se plaignent d'être privés de leurs droits ou de difficultés à se déplacer, alors il faut trouver un accord. Il est impossible que des citoyens privent d'autres de leurs droits, avait-il dit.
M. Rubalcaba a toujours assuré que la police agirait avec mesure face aux manifestants. Le gouvernement a jusqu'à présent laissé faire, embarrassé face aux risques que lui ferait courir une épreuve de force.
Le 27 mai, des incidents avaient éclaté à Barcelone (nord-est) entre police et manifestants lorsque les autorités locales avaient décidé d'évacuer le campement de la Plaza de Catalunya.
Le soir même, le campement avait été réinstallé et des milliers de manifestants s'étaient rassemblés à Madrid et Barcelone pour dénoncer les violences policières.
Mercredi, les manifestants de Barcelone ont eux aussi décidé de maintenir leur campement de manière illimitée.
(©AFP / 02 juin 2011 19h52) | |
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