Intéressant, Lune d'été. Mais ne nous précipitons pas. Attendons les examens supplémentaires...si toutefois on nous les communiques
Voici une réaction du porte parole du saint siège.
Mais au delà du débat, je me pose une question: Que se joue t'il en nous pour que ce sujet soit si passionnel ?
Extrait; source: AFP:
La vie sexuelle de Jésus remise en cause par un texte copte
19 sep 15:32
Polémique autour de l'éventuel mariage de Jésus
Mais le pr King a elle-même invité à la prudence : "le jugement final quant à la véracité de ce document dépend d'un examen plus approfondi et d'autres tests sur la composition de l'encre".
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, tout en se refusant à empiéter sur les compétences des historiens, a remarqué qu'"on ne savait pas bien d'où venait ce petit morceau de parchemin".
"Mais cela ne change rien à la position de l'Eglise qui repose sur une tradition énorme, très claire et unanime", selon lequel le Christ n'était pas marié.
Il "ne change rien à la vision du Christ et des évangiles. Ce n'est pas un événement qui a une quelconque influence sur la doctrine catholique", a-t-il dit.
"commerce de faux"? Professeur à la Faculté protestante de Paris, le professeur Jacques-Noël Perès note que ce texte est bien tardif : "je n'ai jamais lu de textes qui attestaient dans la période antérieure de la véracité d'un mariage de Jésus".
Dans les langues sémitiques de l'époque, "femme ne veut pas dire forcément épouse", a-t-il remarqué.
Il rappelle cette phrase célèbre de l'Evangile où Jésus s'adresse à sa mère aux noces de Cana : "femme, qu'y-a-t-il entre toi et moi?", en soulignant que ce terme pourrait venir de ce passage.
Selon des historiens, ce parchemin pourrait venir de milieux gnostiques -une doctrine très en pointe au IIème siècle- très marginaux, en désaccord avec l'Eglise, dont les textes auraient été montés en épingle.
Directeur de l'Osservatore Romano, le professeur Giovanni Maria Vian, lui-même historien spécialiste de l'Eglise ancienne, a des doutes sur l'authenticité de cette petite pièce, qui pourrait être un faux présenté comme vrai pour être mieux vendu, étant donné "le thème qui suscite l'intérêt populaire".
"Il y a un commerce de faux au Proche-Orient", a-t-il rappelé, et il y a eu aux Etats-Unis "une tentative pour faire du bruit autour de cette affaire", estime-t-il.
Citant des observations d'experts, il observe que l'écriture sur le papyrus est une "écriture personnelle", alors que les Codex étaient rédigés dans une écriture "très rigide" et codifiée ressemblant à un texte imprimé.
"La tradition de l'Eglise ne connaît aucune mention d'une femme de Jésus. Tous les indices historiques sont que Jésus était célibataire. Il est dit clairement que Pierre était marié. Alors pourquoi l'aurait-on caché pour Jésus?", remarque M. Vian.
Il pourrait s'agir, selon lui, d'un fragment d'évangile apocryphe d'inspiration gnostique, dont des pièces étaient alors transmises en langue copte.
Les évangiles apocryphes, qui se présentaient comme venant de personnes de l'entourage de Jésus, avaient fleuri dans les premiers siècles du christianisme, et racontant toutes sortes de prodiges sur Jésus