Cet extrait de "De mémoire d'Essénien * est un des tous premiers que j'avais retranscris sur ce forum, au tout début.... Or, cette question du Maître Jeshua "Où sont vos vraies armes ?", on devrait se la poser chaque matin devant la glace. Nos vraies armes, vous l'aurez compris, étant nos pensées, il devient alors indispensable de les identifier en soi, quotidiennement, avant même de commencer sa journée.
A débattre si le coeur vous en dit.
Régis
"Il vous faut maintenant déposer les armes, disait-il, le Père m'envoie vers vous pour que vous déposiez les armes... Mais où sont vos vraies armes ? Ces épées et ces couteaux que je vois pendre à la ceinture de quelques-uns ? Ou ces pensées qui chaque jour ruinent vos coeurs ? Dites-le moi, enfants de Capharnaüm... Est-ce dans l'arme ou dans l'idée de l'arme que se cache le véritable mal ? Ainsi, en tuant vos ennemis, vous vous tuez vous-mêmes par le poison de vos idées. Je vous le dis, la liberté ne jaillira que de la pureté ; ce n'est que de cette pureté que naîtra la vraie terre de Canaan de tous les hommes, la terre promise de mon Père.
- Qui es-tu donc, Maître, toi qui parles ainsi au nom du Très Haut ? N'est-ce pas l'idée de Rome, le mal de cette Terre ?
Une vieille femme venait de se lever de la foule. Elle avait les yeux vifs et interrogateurs, durs aussi comme les galets du lac couleur de ses tempêtes, de la révolte de ses pêcheurs.
Un murmure monta du sol, presque un mécontentement. Qui était cette femme pour qu'elle osât ainsi prendre part aux discussions publiques... et surtout religieuses ?
- Je suis la Parole du Père,Tisbeh... c'est ton coeur qui t'a fait parler, aussi c'est à ton coeur que je répondrai. Je te le demande, qu'est-ce que le mal si ce n'est l'absence d'amour ? Qu'est-ce que la nuit si ce n'est l'absence de soleil ? Reconnais-tu la couleur des yeux des hommes que tu croises dans la pénombre ? De même, l'âme obscurcie par sa haine ne distingue pas les desseins du Père. Que sais-tu de ton ennemi si tu n'as pas vu l'Homme en lui ? Que sais-tu des forces qui l'ont conduit jusqu'à toi ? Je te l'affirme, celui qui regarde l'ennemi en l'autre contemple sa propre image déformée dans un miroir, il se nourrit de ses rancoeurs et se condamne à vivre parmi les ombres.
Il n'existe au monde qu'une arme qui mérite d'être honorée, la seule que votre père ait fourbie pour vous : l'amour.
Aimez donc comme je vous aime ! Le soleil dispense-t-il ses rayons à l'un plutôt qu'à l'autre ? " .../...
* (Extrait de "De Mémoire d'Essénien" (D. Meurois et A. Givaudan - Ed. Le Passe Monde)