Le songe d'une nuit dété, Par Daniel:

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Je me souviens… Je me souviens d’un rêve que j’ai fait il n’y a pas si longtemps. C’était le début de l’été et la ville était en état d’effervescence. De partout, on n’entendait que des klaxons exprimer une incontenable liesse; de partout aussi, on voyait s’agiter des drapeaux de toutes nationalités. Les terrasses des bars étaient pleines. On n’y parlait que de cet événement mondial qui provoquait l’enthousiasme d’un bon milliard et demi d’hommes et de femmes. Oui, une passion simultanée faisait soudain basculer la planète. Celle-ci rendait possible une autre vision de ce que pouvait être le partage entre les peuples.

Les images que je voyais disaient que la ville vivait le plus beau des rêves, celui d’un intérêt collectif, celui d’un échange réel entre nations et cultures et qu’elle ne se privait pas de le manifester de mille façons.

Oh… Je devine ce que vous pensez ! Vous vous dites : « C’est évident, il a rêvé d’un ballon rond, il a vu ce fameux Mundial qui prend en otage la quasi totalité des médias de notre monde une fois tous les quatre ans. »

Eh bien, non ! Détrompez-vous… Ce n’est pas cela ! Mon rêve était différent. Il parlait d’un événement vraiment colossal réunissant un nombre impressionnant d’êtres humains.

Quelque part sur Terre, dans un immense stade, tous les chefs d’état du monde s’étaient réunis. Ils décrétaient la cessation de l’absurdité, l’abolition des frontières physiques et mentales, ils parlaient d’équité face à tous les réseaux télévisés de la planète. Il n’y avait plus de prétextes, plus d’hypocrisies. Une seule volonté s’affichait : tout simplifier et déclarer hors-jeu la langue de bois.

C ‘était cela, et rien d’autre, qui réunissait simultanément et dans un fabuleux élande joie les populations de la Terre.

Enfin une vraie nouvelle ! Je veux dire une nouvelle qui n’endormait pas, qui n’enrôlait pas, qui n’étiquetait pas… Une nouvelle par laquelle chacun affirmait ne plus vouloir renvoyer éternellement la balle à l’autre ni chercher à prendre maladivement avantage sur lui. L’arbitre, c’était le bon sens !

Oui, je sais, ce n’était rien d’autre qu’un rêve, peut-être même un délire. Pourtant, si j’ai voulu vous en parler, c’est parce qu’il mettait en évidence nos incohérences. C’était une sorte de songe lourd de conséquences qui disait : « Que voulons-nous exactement, sur Terre ?
:ange_ailé:
Sans tricherie ni lâcheté. Oui, que voulons-nous ?
:ange_ailé:
Puisque nous sommes capables de dépenser des fortunes autour d’un jeu et de sa mise en scène, puisque nous sommes capables, au même moment et avec le même intérêt, de nous rassembler autour d’un même écran de télévision, puisque nous sommes enfin capables de tout oublier pour faire d’un ballon le symbole de l’abolition des frontières… Pourquoi ne serions-nous pas capables de nous mobiliser et de décréter avec autant d’énergie et de joie un formidable mouvement de paix ? Pourquoi continuerions-nous à rester passifs face à une poignée d’hommes qui décident pour nous des guerres et des trêves en inventant, à chaque instant, nos raisons de vivre ou d’avoir peur de vivre ? »

En effet, si nous dépensions autant d’énergie à être un milliard et demi de femmes et d’hommes réunis pendant des jours et des jours aux mêmes heures afin de dire : cela suffit !, je gage que notre monde pourrait rapidement changer de disque. C’est juste une question de volonté et de priorité.

Oui, je crois que nous aurions tout intérêt à modifier rapidement les règles du jeu de notre vie. Comprenez-moi… Je n’ai rien contre les sports, quels qu’ils soient. Je me dis que seulement que si nous avions vraiment envie d’être davantage acteurs que spectateurs nous aurions, à coup sûr, des matins plus chantants, des matins qui ne se présenteraient pas que tous les quatre ans pour s’évanouir ensuite dans la routine désenchantée du quotidien.

Mais pour l’heure, si le Ciel a des oreilles et si jamais Il a projeté de mettre en avant de la scène mondiale un homme de Sagesse afin de nous ramener simplement à la raison, je me permettrais de Lui conseiller de le faire naître dans le corps d’un athlète…
Ce serait plus sûr !

Daniel Meurois.

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http://web.mac.com/danielmeurois1/iWeb/Site/Nos%20chroniques....html

Ok !

Mais alors une fois ça suffisait. lol.

C"est une belle question qui demande sincèrement une réponse franche envers nous même . Se dénudé de toute volonté de s'absourdre de notre silence qui maintient notre soi .

merci
c'est une réflexion et une espoir qui naît